Plus rien ne va dans la filière hévéa en Côte d’Ivoire. Et disions le tout net! Ils ne sont pas au bout de leur peine, eux qui hument l’odeur pas du tout agréable du caoutchouc. C’est que de gros intérêts sont en jeun dans ce secteur qui brasse des milliards dans le monde des constructeurs automobiles sur le dos des producteurs africains et principalement ivoiriens.
Non seulement le prix va constamment vers la baisses, mais des prélèvements injustifiés leurs sont imposés sans possibilité de réaction. mais voilà que les lignes bougent et quelques chose semble se passer de leurs coté à Abidjan.
Les producteurs de la culture hévéa ne sont pas contents. Ils n’ont pas manqué de le signifier hier mercredi 2 septembre dans la commune de Marcory-Abidjan par la voix du producteur Yeboué Yao, président du Collectif des Associations des Producteurs d’Hévéa. C’est que la Société Africaine des Plantations d’Hévéa(SAPH) a décidé, depuis le 1er septembre de faire une retenue de 3% sur le poids bords champs de l’hévéa afin de compenser la perte de poids entre la plantation et le pont de livraison.
Cette décision selon Yeboué Yao tombe comme un coup de Massu dans la mesure où les producteurs n’ont pas été informés au préalable :
«C’est l’APROMAC qui est l’interlocuteur entre la SAPH et nous. Cependant elle n’a pas été informée d’une telle décision. C’est par sms que la SAPH nous informe d’une telle initiative. Écœurant quand on sait que nous sommes à la veille d’une rentrée scolaire. Nous craignons qu’une telle décision entraîne des troubles dans la filière et que les autres transformateurs appliquent la nouvelles taxe de 3% ».
Les producteurs interpellent alors le ministre de l’agriculture, Sangafowa Coulibaly pour la mise en place d’un collège des producteurs afin de permettre une bonne gestion.
Aussi les producteurs rappellent-ils l’appel de Grand Lahou lancé par le Chef de l’Etat Alassane Ouattara, le 3 août 2015 aux usiniers, à mener des actions dans l’intérêt des producteurs. En pareil situation électorale, que devra faire Alassane Ouattara, lui qui a promis être à l’écoute du monde paysan face à ses soutiens financiers au sein des multinationales?
Leduc Grace
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