ABIDJAN-THEOPHILE SOKO WAZA (OPPOSANT) APPELLE A DES ELECTIONS SANS VIOLENCE DIMANCHE POUR LA PRESIDENTIELLE IVOIRIENNE

Par HM

SOKO WAZA, président du CPDL LORS DE SA D2CLARATION
SOKO WAZA, président du CPDL
LORS DE SA D2CLARATION

 «Trop c’est trop les troubles aux élections, et halte à des élections qui font des  morts depuis 1995. Que les Ivoiriens votent dans le calme, dimanche. J’appelle tous les leaders politiques et acteurs du processus électoral, à sortir de la logique de la violence pour s’inscrire dans une logique de paix avec le respect des lois de la république», a lancé à, Abidjan, ce vendredi 23 octobre à 48 heures du premier tour de la présidentielle ivoirienne, l’opposant Théophile Soko Waza, président du Congrès du peuple pour le développement et la liberté-CPDL, par ailleurs vice-président et porte-parole adjoint de la Coalition nationale pour le changement-CNC.

«L’heure n’est plus à la guerre, mais à la préparation d’un lendemain meilleur pour une Côte d’Ivoire plus unie et qui gagne. Il y a une vie après le 25 octobre et le combat politique continue toujours. Pour la Côte d’Ivoire nous disons non aux violences électorales  et lançons un appel au calme. Je n’accepte plus de vivre dans une cote d’ivoire violente pendant les périodes d’élections présidentielles pour moi-même et pour tout le peuple de Côte d’Ivoire », ajoute  cet opposant qui a refusé de participer à cette présidentielle justifiant sa position par l’absence de conditions  parfaites pour une élection libre et transparente en Côte d’Ivoire.

Il lance l’idée d’une concertation sociale et politique : «Nous lançons un appel à la concertation sociale et politique à l’endroit de celui qui sera en charge de la Côte d’Ivoire après le 25 Octobre 2015 afin de quitter définitivement les crises postélectorales et les fractures sociales».

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SOKO WAZA, président du CPDL

Un appel découlant  du constat, notamment de la brutalité policière à l’encontre des militants et leaders de l’opposition et la morosité de la campagne dénotant du désintérêt de la population, avec l’appel au boycott de certains candidats et partis politiques. Mais aussi ajoute-t-il : «L’absence de dialogue avec l’opposition significative notamment la C.N.C. Le manque d’engouement pour le retrait des cartes d’électeurs. La peur qui habite beaucoup d’ivoiriennes et d’ivoiriens liée au déroulement du scrutin. L’emprisonnement de plusieurs militants et leaders de l’opposition. Les mêmes acteurs dans un jeu de rôle différents. L’interdiction de manifester son mécontentement dans les rues. L’indifférence totale de la communauté internationale».

Toutes ces observations présentent selon le président du CPDL, un climat délétère et annoncent des horizons sombres qui laissent présager à 48 heures des joutes électorales  d’une autre grande crise le dimanche 25 octobre en Côte d’Ivoire.

«C’est pourquoi nous lançons un appel au calme, à l’abandon de toutes sortes de violences, d’actes qui pourraient mettre en péril le pays et son peuple. Les Ivoiriennes et ivoiriens ont trop soufferts, il y a eu trop de morts, trop de cicatrices, trop de destruction en seulement 25 ans. Trop c’est trop.

Nous invitons tous les acteurs politiques, les leaders politiques à faire eux même le bilan de ces 25 dernières années et à en tirer les conséquences. Nous n’avons plus besoin d’une autre violence, d’une autre guerre, d’une autre crise. Nous appelons à la conscience de chaque leader et acteurs politiques au nom de la Côte d’Ivoire et pour le peuple de Côte d’Ivoire qui paie chaque fois, le lourd tribu de nos mauvais choix politiques.

Que cette année 2015, ne soit plus comme les autres années afin que pour une fois, nous sortions définitivement des crises. Moi en tant que leader du Congrès du Peuple pour la Démocratie et la Liberté, j’interpelle, tous les autres leaders et acteurs politiques et les appelle au calme, à renoncer à toutes les voies de violences. J’appelle les acteurs du processus électoral au respect de leur serment et engagement ».

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Théophile Soko Waza  réclame par ailleurs la révision de la Constitution ivoirienne de 2000 pour l’avènement de la 3ème République.

«Quittons le système politique où le président de la république est en réalité un roi avec tous les pouvoirs sans réel contrepouvoir  depuis la première constitution jusqu’à la constitution de 2000 malgré des avancées théoriques que nous avons du mal à voir sur le terrain. Choisissons un modèle démocratique qui prenne en compte la volonté réelle du peuple souverain, adapté à nos réalités culturelles et sociologiques  avec de véritables contrepouvoirs. Choisissons un processus démocratique et un mode de choix de nos dirigeants qui ne souffrirait d’aucune contestation où la transparence est de mise depuis le début du processus jusqu’à sa fin », explique le porte-parole de la CNC.

HERVE MAKRE

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