ABIDJAN OUAGA :RAMBO ET LE TOUAREG, DEUX « DURS » DE L’EX-RSP EN FUITE EN COTE D’IVOIRE, SORO SE DÉFEND

Wanted ! Selon des sources sécuritaires, deux sous-officiers de l’ex-régiment de sécurité présidentielle (RSP) considérés comme des «durs» du coup d’État manqué contre le régime de transition ont fui ces derniers jours en Côte d’Ivoire en franchissant clandestinement la frontière terrestre.

soldat burkinabés
soldat burkinabés

Il s’agit de l’adjudant-chef Nébié, dit Rambo, et du sergent-chef Kossouvé, alias le Touareg. Homme de confiance du général Gilbert Diendéré, le premier était l’un des hommes du RSP qui ont exfiltré Blaise Compaoré à Yamoussoukro le 31 octobre 2014. Il est ensuite resté à ses côtés durant les premières semaines de son exil ivoirien. Le second est un neveu éloigné de Chantal Compaoré, l’ex-première dame.

L’un et l’autre sont restés jusqu’au bout avec Diendéré, l’ont accompagné à la nonciature (l’ambassade du Vatican) de Ouagadougou, où il s’est réfugié, puis ont mis le cap sur la Côte d’Ivoire à bord d’un véhicule banalisé. Outre Nébié et Kossouvé, une quinzaine de membres de l’ex-garde présidentielle n’ont pas rejoint leurs corps d’affectation respectifs.

Soro se défend

Soro Guillaume
Soro Guillaume

Il avait jusque-là gardé le silence sur cette affaire.  Pour le coup d’État manqué au Burkina Guillaume Soro dénonce des «accusations fallacieuses». Accusé par les autorités de transition burkinabè d’être impliqué dans la tentative de putsch, mi-septembre, à Ouagadougou, Guillaume Soro a promis qu’il répliquerait une fois la page de l’élection présidentielle tournée en Côte d’Ivoire. C’est presque fait !

Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne  affirme qu’il est «désolé et malheureux de ces accusations fallacieuses et infondées» et qu’il se gardait pour l’instant de faire des commentaires en raison de son implication dans la campagne présidentielle.

«Je n’ai pas voulu intervenir sur ce sujet pour des raisons très simples. Je ne veux pas que quelques propos de moi puissent servir les ennemis et les adversaires pour perturber la sérénité du processus électoral », a expliqué Soro. Ajoutant qu’en temps normal, il «n’aurait pas tenu sa langue», il a souligné qu’il aurait l’opportunité de répondre à ces accusations après les élections. «Une chose à la fois, faisons l’élection et après on parlera de politique internationale». L’élection est terminée. Attention, Soro parlera !

IDRISS OUATTARA

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