Cette élection tant attendue par les 6 millions d’électeurs ivoiriens et bon nombre d’observateurs étrangers était la clé pour sortir définitivement la Côte d’Ivoire de la crise postélectorale de 2010-2011 avec ses 3000 morts et plus de 1500 blessés.
L’échéance électorale présidentielle de 2015 en Côte d’Ivoire a pris fin avec la proclamation par la Commission Electorale Indépendante de la victoire du candidat et président sortant Alassane Ouattara. Elu à plus de 83% des suffrages exprimés, le candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix distancie ses adversaires de sorte à détruire les espoirs de ceux qui croyaient à un probable second tour. Donc pas chance pour ceux qui aspiraient à une guerre de second tour.
Ainsi depuis son investiture le 21 mai 2011 à Yamoussoukro, le président Ouattara a réalisé plusieurs travaux d’envergures de sorte à conforter son pays à sa place de première puissance économique d’Afrique de l’ouest. On peut citer à titre d’exemple la réalisation du troisième pont Henri Konan Bédié reliant la commune de Cocody à Marcory, le prolongement de l’autoroute du Nord jusqu’à Yamoussoukro et également la nouvelle station de traitement d’eau potable de Yopougon, permettant à plusieurs foyers d’avoir accès à l’eau potable.
Le domaine de la santé a aussi connu une amélioration avec l’avènement de la couverture maladie universelle qui vient soulager plus de la moitié de la population ivoirienne vivant sous le seuil de la pauvreté. Désormais cette franche de la société avec seulement 1000FCFA peut avoir accès aux soins appropriés.
Ajoutons le secteur de l’éducation qui connait une amélioration de la politique de gratuité initié par l’ex-président Laurent Gbagbo mais qui a véritablement été mis en application par le gouvernement Ouattara. Autant de travaux qui font grimper l’indice de croissance économique à 8%.
Malgré tout, les problèmes de pauvreté et de cohésion sociale demeurent toujours comme une épine dans les pattes de cet éléphant d’Afrique.
En Côte d’Ivoire aujourd’hui, un ivoirien sur deux vit avec moins d’un dollars en poche. La pauvreté compte tenu de la mauvaise répartition des richesses connait une ascension fulgurante. Plus de 80% des postes de direction sont occupés par des ressortissants du nord murmure-t-on dans les couloirs de l’Administration publique ivoirienne.
A la place des concours l’on parle plutôt des recrutements. Certains chefs de directions, pour acquérir des contrats émanant des structures qu’ils dirigent créent des sociétés écrans de sorte à demeurer les acquéreurs de façon voilée.
La question sécuritaire n’est pas en reste et reste l’une des pommes du pouvoir sortant. Aussi, à l’issue de la crise postélectorale de 2010 l’ONU ainsi que certaines ONG internationales avaient-elles dénoncé des exactions des deux camps. Mais seuls les pros Gbagbo payent pour leurs crimes. Jusque-là, les ex-comzones à l’origine des massacres des 50 gendarmes de Bouaké et des tueries de Duékoué pour ne citer que ces seules exactions, ne sont point inquiéter par la justice.
Pis, ils occupent de hautes fonctions dans l’armée ivoirienne. Une justice des vainqueurs qui ne dit pas son nom. La cohésion sociale durant ce premier mandat d’Alassane Ouattara n’a jamais été au plus mal. Réconcilier les ivoiriens : voici la mission du président Ouattara pour ce second mandat à la tête de nation ivoirienne.
Et pour ce faire, la justice ivoirienne doit être véritablement indépendante afin d’être au-dessus du politique et mener librement ses activités.
La formation d’un gouvernement de réconciliation national composé de toutes les couches politiques peut également contribuer à la consolidation de la paix et faire oublier cette injustice que réclame une bonne franche de la population. Car c’est en faisant participer tout le monde à la vie politique, économique et sociale de son pays qu’on parle de Démocratie.
David Gogbe
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