Finie l’élection présidentielle avec la victoire du candidat houphouëtiste Alassane Ouattara. Les ivoiriens attendent de renouveler les mandats des élus locaux ! Koumassi est aussi concernée par ces élections à venir. Une petite balade dans les rues de cette commune de la capitale économique ivoirienne.
es voies secondaires devenues, dans certains quartiers, des parkings à stationnement auto, et dans d’autres secteurs, des lieux de stockage d’ordures et de « petites piscines communales », empêchant ainsi la fluidité de la circulation, obligeant les riverains à cohabiter ces odeurs nauséabondes. Tel est le triste tableau peint dans la commune de Koumassi (sud d’Abidjan).
CARREFOUR DE LA PHARMACIE ST FRANÇOIS
Nids de poule çà et là le long des principales artères, notamment la ligne des bus 32, 05 et 11 avec un important nombre de carrefours bondés de tas d’ordures, des canaux d’évacuations d’eaux usées qui ne désemplissent jamais parce que non entretenus, des édifices communales en état de délabrement très avancé donnent l’impression, à qui se pose des questions, d’être dans une commune délaissée.
« Nous sommes obligés de prendre des mesures si nous voulons éviter de tomber malade. Tous les caniveaux sont bouchés, les carrefours aussi sont devenus des piscines d’eaux usées. Ca rend nos enfants malades et on ne sait plus à quel saint se vouer », confie Adama, poussant avec des amis, des brouettes de sable pour remblayer certains creux.
Cet état de délabrement avancé des voies de circulation, a-t-on constaté, cause énormément de dommages aux usagers de la route, notamment la Société de transport abidjanais (SOTRA) qui s’est vu contrainte de modifier l’itinéraire de ses bus au motif qu’ils tombent en panne sur ces voies peu praticables.
« On ne sait même pas si on a un maire. Depuis qu’il a été élu il ne travaille pas, aucune réalisation. Tous les caniveaux bouchés, quand il pleut nos maisons sont inondées. Il se rempli les poches et il se venge de nous parce qu’il sait que c’est son dernier mandat. S’il est réélu, nous protesteront », déclare Fatou Berthé, exprimant son ras-le-bol face à une mairie qui, pour elle, ne sait que célébrer des mariages.
Le foyer des jeunes, mal entretenu depuis des années, n’a été redoré que par les actions de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI). Le complexe sportif, avec sa clôture dégradé, n’a bénéficié d’une touche que grâce à l’entreprise SOLIBRA qui y organisait sa fête de la bière. Ce constat, à en croire nos sources, confirme les plaintes de la population au sujet de M. N’Dohi.
S’il est vrai que le gouvernement a alloué un budget permettant au district d’agir directement dans la réfection des infrastructures communales, il incombe néanmoins au premier magistrat de la commune de se mettre à l’œuvre dans le souci de garantir le bien-être de sa population.
Aussi, convient-il de dire, le Ministère de l’Intérieur devrait mettre en place un mécanisme de suivi des maires des dix communes d’Abidjan afin de surveiller et les contraindre à accomplir les tâches qui leur incombe vis-à-vis de la population.
info:Youssoufi MARIKO
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