ABIDJAN-DECHETS TOXIQUES :A 48HEURES DU DÉLIBÉRÉ, LES VICTIMES SONNENT LA MOBILISATION AUTOUR DU PALAIS DE JUSTICE ET DE LA DGAT

charl   Le délibéré de l’affaire liée à la plainte qui visait un peu plus de 18 milliards de FCA, dont l’enquête de police a uniquement été diligentée sur les 4,658 milliards de FCFA sortis irrégulièrement de la SGBCI vers ACCESS BANK devenue AFRILAND FIRST BANK, sommes destinées à l’indemnisation de plus de 6000 victimes des déchets toxiques est attendu, ce mercredi 25 novembre 2015 devant la Cour d’Appel du tribunal d’Abidjan Plateau. Juste après l’audience de ce 25 novembre, les victimes des déchets toxiques annoncent un sit-in pacifique devant la direction générale de l’administration du territoire.

La décision du tribunal de première instance du plateau en date du 15 Janvier 2015 relative au détournement de ladite indemnisation a foulé au pied le droit des victimes au profit des intérêts de leurs bourreaux protégés par certaines autorités politico-judiciaires, selon les responsables du réseau national pour la défense des droits des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire, lundi 23 novembre à Abidjan.

UNE«Cette affaire mise en délibérée courant juillet 2015 a été rabattue au 25 novembre 2015 par la première présidente de la Cour d’Appel du Plateau pour cause comparution de l’un des principaux mis en cause en l’occurrence GohourouZiallo Claude à sa demande.

Pour nous les victimes, ce report est un subterfuge de trop utilisé par la justice pour faire du dilatoire avec pour seul objectif de protéger Koné Cheick Oumar soupçonné d’avoir soudoyé des autorités judiciaires avec cet argent détourné », explique Botti-Bi, chargé de la communication du Réseau national pour la défense des droits des victimes.

Les victimes des déchets toxiques se souviennent que Claude Gohourou qui s’était exilé lors de la crise postélectorale de 2010, on ne sait trop pourquoi, certainement pour éviter le procès du détournement est rentré de cet exil volontaire en 2015 semble-t-il à la suite des diligences du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité.

une dechet«En contrepartie, il devrait à l’occasion du procès disculper Koné Cheick Oumar qui s’est rapproché du RDR, parti du président de la République Alassane Ouattara. Une proposition à laquelle il a à priori adhérée avec le mal de l’exil. Une fois au pays s’étant rendu à l’évidence de la dangerosité de la transaction qui pouvait le couler seul devant le tribunal, il a un tantsoit peu tenter de protéger Koné Cheick Ouamar en reconnaissant lui avoir payé ses honoraires par l’association des victimes, mais cependant méconnaissant l’avoir autorisé à faire des retraits sur son compte abritant les fonds d’indemnisation des victimes», note Botti Bi.

«A la vérité, Gohourou Claude en restituant les faits dans leur contexte véridique a voulu se protéger parce qu’en l’arrêtant, Koné Oumar serait aussi arrêté. Ainsi, devant la forte probabilité que Gohourou Claude qui a accompli son rêve de fuir pour l’Europe avec l’aide des autorités ivoiriennes ce, en dépit de sa condamnation à 20 ans de prison ferme par le tribunal du Plateau ne comparaitra pas. Alors les victimes se demandent encore quel motif développera le tribunal pour reporter encore l’audience du 25 novembre ?Avec la conséquence de prolonger la souffrance des victimes», explique le responsable de la communication du Réseau pour la défense des victimes des déchets toxiques.

ministreToutefois ajoute le chargé de la communication du Renadvidet-ci, au regard de ces différents agissements contraires à l’éthique et à l’objectif du pouvoir politique de satisfaire l’intérêt général au détriment des intérêts particuliers, nous voulons saisir encore l’occasion le Président Alassane Ouattara pour l’interpeller ses collaborateurs dont le ministre de la Justice sur les comportements illégaux de certains de ses collaborateurs.

Juste après l’audience du 25 novembre, les victimes des déchets toxiques annoncent un sit-in pacifique devant la direction générale de l’Administration du territoire, pour indiquent-elles dénoncer «la collusion du directeur de cette administration à prendre faits et cause pour leurs bourreaux par la rétention indue de l’agrément de leur association », depuis 2012 en de cette forfaiture à laquelle assistent en souffrance.

HM

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