La menace terroriste que fait planer l’Etat Islamique sur le monde n’est désormais réelle. De New York à Moscow en passant par Londres, Pari ou Bamako, la peur d’être attaqué par un islamiste extrémiste ou d’être la cible éventuelle d’un attentat anime constamment l’esprit des dirigeants de ces grandes capitales qui pourtant disposent, de services de renseignements puissants et d’engins militaires impressionnants.
DAESH, l’Organisation de l’Etat islamique (EI) a réussi à atteindre son objectif à savoir : menacer la paix mondiale en commettant des actes d’une extrême barbarie par des attentats à l’aveugle, des enlèvements, demande de rançons puis décapitations. La montée en puissance de DAESH lors de ces deux dernières années fait d’elle la première organisation terroriste devançant la nébuleuse d’AL QUAIDA de ben Laden.
Ce constat amène à s’interroger sur les ressources financières de cette organisation terroriste pour une telle notoriété !
Profondément déstabilisé par l’offensive Américaine lancée contre elle en 2003, la Nation Iraquienne a subi depuis lors, plusieurs attaques djihadistes du groupe Etat islamique. Ainsi cette organisation terroriste a connu dès 2014 une progression fulgurante avec la prise de certaines grandes villes d’Irak notamment Ramadi, Palmyre et Mossoul, permettant la continuité territoriale à son Califat.
Seule la ville de Tikrit a été récupérée par l’armée irakienne avec l’appui de la communauté Yézidi en avril 2015 après huit mois d’occupation par DAESH. Aujourd’hui, son territoire s’étend depuis la ville d’Alep en Syrie jusqu’à la province de Diyila en Irak. Dans sa quête d’expansion, l’Etat islamique s’est emparé de vingt quatre banques dont on estime la valeur totale des différents coffres forts à plus de 425 millions de dollars soit plus de 212,5 milliards FCFA. Aussi, l’EI a fait main basse également sur vingt puits de pétrole.
Pour écouler son produit l’Organisation de l’Etat Islamique vend le baril du pétrole sorti des puits occupés au ¼ du prix officiel sur le marché international. Générant alors plus de 50 millions de dollars par mois. Cependant l’impôt révolutionnaire demeure la première ressource financière de l’organisation de l’Etat Islamique qu’on estime à plus de 60 milliards FCFA de revenus par mois. Ajoutons à cela les donations des richissimes personnalités des Pays du Golf qui croient en leur Idéologie.
Cette manne financière permet à l’Ei de mener des actions terroristes de grandes envergures sur plusieurs territoires sans grandes difficultés. Car grâce à son argent il peut se procurer un arsenal militaire et entretenir ses représentations reparties sur plusieurs endroits du globe. L’on comprend désormais mieux les nombreuses allégeances faites par d’autres organisations terroristes lors de ces douze derniers mois à l’Etat Islamique.
On peut citer en exemple la secte islamiste Boko Haram qui sévit à la fois au Nigéria, au Cameroon et au Tchad. Les derniers attentats de Paris et de Bamako faisant au total 157 morts et plus de 350 blessés n’auraient été possibles sans l’expertise humaine et la logistique dont dispose l’organisation de l’Etat Islamique. Car on dénombre en ses rangs des anciens généraux de Saddam Hussein, ex président dictateur de l’Irak et un arsenal de guerre impressionnant de sorte à dissuader tous ses adversaires. La menace est mondiale est cette plaie de l’Etat Islamique doit être éradiqué. C’est pourquoi les grandes puissances doivent dans un premier temps laisser de coté leurs différents et comme une seule entité porter le coup fatal ces barbares se réclamant de l’islam. En attendant, la lutte contre le terrorisme mondiale se poursuit à travers des rencontres des décideurs des nations unies.
DAVID GOGBE
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