ABIDJAN : LE FRONT NATIONAL S’OPPOSE A LA DISSOLUTION DES SYNDICATS D’ETUDIANTS IVOIRIENS

photo sg presse (1)Suite aux violences survenues à l’Université de Cocody, occasionnant la mort de l’étudiant Christian Wilfried Konin et qui a fait six blessés, l’administration, le Conseil de l’Université a suspendu les activités des syndicats d’étudiants. A cet effet, un projet de dissolution qui semble côtoyer l’adhésion du gouvernement est en examen.

Le Front National Démocratique et Réformiste (FNDR), parti politique ivoirien d’opposition condamne fermement la vague de violence sur l’Université de Cocody et rappelle à l’ensemble des syndicats d’étudiants légalement constitués, la principale mission qui est la leur, c’est-à-dire   « défendre les droits des étudiants au quotidien ». Le FNDR exige du gouvernement qu’il soit diligentée une enquête concernant ces violences afin de situer les responsabilités et faire toute la lumière sur le décès de Christian Wilfried Konin, d’appréhender et d’incarcérer les auteurs.

Le FNDR s’oppose à la suspension des structures estudiantines et au projet non raisonnable de dissolution et informe le gouvernement dans le cas où cela lui échapperait, que les étudiants sont confrontés à des problèmes quotidiens dans leurs démarches administratives. Les syndicats les aident souvent à les résoudre : bourses, examens, inscription… Pour cela, les syndicats tiennent des réunions en permanence dans leurs locaux au sein de l’Université ou encore diffusent des messages pour s’informer. De plus, à propos de ces violences entre les étudiants, les différents adversaires sont bien connus. Alors pourquoi suspendre les activités des autres structures estudiantines qui ne sont ni de près ni de loin concernées par cette affaire ?

affrontements entre étudiants à l'université de cocody ont fait 1 mort et des blessés
affrontements entre étudiants à l’université de cocody ont fait 1 mort et des blessés

Le FNDR exprime son indignation face à la manière dont les autorités ivoiriennes comptent régler la violence à l’Université et dénonce la mascarade que cache la dissolution des syndicats estudiantins, qui n’a autre but que de masquer leur incapacité de satisfaire aux revendications urgentes des étudiants qui se résument en ces quelques points :

  • Insuffisance d’amphithéâtres,
  • Insuffisances de bus pour le transport,
  • Insuffisance de matériels didactiques,
  • Retard dans l’ouverture des résidences universitaires,
  • Problèmes de nourritures, cherté des frais de restauration,
  • Problèmes de bourses…

Le Fndr estime que le vrai défis  pour lequel il voudrait voir le pouvoir se gonfler les muscles, c’est de faire face à ces doléances des étudiants qui réclament un minimum de condition confortable pour apprendre et étudier. Ces revendications ne sont pas la mer à boire par rapport aux cinq Universités promises des cinq précédentes années. Ces revendications des syndicats d’étudiants qui ne réclament que de meilleures conditions d’études, sont essentielles et à prendre au sérieux. Les intimidations et les prises de décisions musclées ne feront qu’aggraver la situation. Faire face aux revendications demeure à notre avis l’une des solutions pour ramener la sérénité à l’Université.

universitéLe FNDR réclame immédiatement :

  • La démission pure et simple du ministre de tutelle, qu’il trouve incompétent pour régler les problèmes au sein de l’Université et lui reproche de s’être empressé de soutenir le projet de dissolution des structures syndicales comme seule solution. Il est à noter que depuis sa prise de fonction, les violences ont repris à l’Université sans qu’il  incarne le responsable qui doit mettre tout en œuvre, pour rechercher la cause réelle qui amène des étudiants à s’affronter violemment et en trouver une solution définitive. Le ministre de tutelle devait sans aucun mal trouver avec l’équipe gouvernementale la solution aux violences à l’Université. Sinon celle qu’il préconise à travers la dissolution des syndicats ne fera que nourrir davantage la violence.

 L’annulation de la suspension et du projet de dissolution des syndicats d’étudiants sur toute l’étendue du territoire national. Sur la base du droit à la liberté d’expression et d’association.

 L’annulation des radiations d’étudiants survenues sans aucune enquête préalable et publiée. Ces étudiants radiés sont considérés par le FNDR comme étant des sacrifiés pour donner force à la brimade et à l’intimidation prétendues à ce gouvernement. 

  • photo sg presse (1)Du pouvoir en place, qu’à l’aube de ce second mandat, il est grand temps d’accorder une place prépondérante à la question de la «réconciliation nationale» à tous les niveaux. Car la rivalité entre la Fesci et l’Ageeci ne date pas d’aujourd’hui. D’écouter les deux parties et trouver une solution à cette rivalité meurtrière.

Le FNDR exhorte les structures syndicales à ne pas céder à l’emploi de la violence auquel veut  les soumettre leur détracteur à travers ce projet de dissolution qui n’a aucun sens. Il demande aux étudiants de se prêter au jeu démocratique pour toutes les revendications du moment. Il exprime son soutien aux structures syndicales, à la famille éplorée du jeune étudiant tué et son vœu de prompt rétablissement aux blessés.

BEDA ROGER, secrétaire général du FNDR pour le compte du parti

© 2015, herve_makre. All rights reserved.

Du même auteur