Alassane Ouattara, a annoncé dans la foulée de la fête de fin d’année 2015, apprend-t-on, lors de son conseil des ministres du mercredi 23 décembre, un «remaniement du gouvernement en janvier 2016». Mais la réaction des ivoiriens invitent à autres réflexions.
«Madame Merkel annoncerait un tel remaniement, vous tendrez le micro dans les rues en Allemagne, les Allemands vous diront « und, scheisse egal = et apres? ‘’Je m’en moque ». Pour dire qu’une telle annonce n’a aucune importance sur la vie de la nation allemande. Tellement nos autorités ne veulent pas s’atteler au travail pour la nation qu’ils s’occupent des sujets éphémères et sans importance à la nation. Que le président dise à la nation, le pourcentage du budget versé au trésor français pour soi-disant soutenir le FCFA qui ruine la nation…», Réagit-on à cette nouvelle de l’avènement d’un futur remaniement ministériel comme l’a indiqué le chef de l’Etat.
Et une autre voix de lancer :
«Un remaniement ministériel en janvier 2016? Voilà de quoi couper le sommeil aux Ministres professionnels et à tous ceux qui manœuvraient pour accéder au perchoir parce que «tout près n’est pas loin». Entre mourir aujourd’hui et mourir en janvier 2016, franchement je choisis la 2ème option parce qu’entre-temps, Dieu peut prendre compassion et prolonger le jour de mon décès. Le plus important n’est-il pas d’avoir la vie la plus longue possible sur la terre? En vérité, personne n’échappera à la mort. De même, personne ne sera éternellement Ministre. Cela dit, les préoccupations des Ivoiriens sont précises et se trouvent ailleurs :
Amélioration constante de leurs conditions matérielles de vie, enracinement de la démocratie, renforcement des libertés individuelles et collectives, impartiale de l’administration judiciaire pour garantir une paix durable et attirer des capitaux étrangers. Tant mieux si le remaniement ministériel annoncé vise uniquement ou surtout à réaliser ces objectifs».
Selon ces informations, Alassane Ouattara n’a pas apprécié la «gestion» de l’affaire «du mandat d’amener contre Guillaume Soro», précisément sur la question de «la commission rogatoire» que le poursuivi affirme n’avoir pas vu. Et qui sont ces ministres qui ont failli pour «remonter», dit-on, dans la foulée Alassane Ouattara ? Pour ne pas citer ceux de la Justice et des Affaires Etrangères !
«Ce remaniement tant annoncé et inopportun est un non évènement et surtout de peu d’intérêt pour les populations du pays qui végètent. L’aspiration des populations demeure sans ambages la fin effective de la guerre qui commence par la libération sans condition des détenus politiques. La libération sans condition des patrimoines forestiers, des domiciles et des boulots abusivement occupés, l’arrêt immédiat et la correction du rattrapage ethnique dans l’administration civile, militaire et diplomatique. Le retour immédiat et sans condition des dozo dans la brousse, l’arrêt des poursuites extra judiciaires, l’arrêt des harcèlements physiques et psychologiques. Et enfin la déclaration des biens du chef du régime et des autres hauts fonctionnaires de l’Etat en conformité avec la loi du pays ».
Et un autre d’approfondir
«La mentalité de nos concitoyens et le comportement de nos ministres n’a pas évolué d’un iota depuis Félix Houphouët-Boigny. Quand un ministre est nommé, il est fêté dans son village comme s’il venait d’atteindre le saint Graal. Du jamais dans les pays développés. Un ministre est là, pour travailler avec rigueur et non pour se remplir les poches. C’est malheureusement ce qui se passe sous nos tropiques. Que ceux qui seront coptés mettent de l’ardeur au travail pour nous diriger vers l’émergence. Un changement de mentalité à ce titre est primordial. Laissez chez vous, votre affairisme ! ».
Pour un autre :
«il faut espérer que ce remaniement soit un vrai coup de balai qui va apporter du sang neuf à notre gouvernement. Depuis l’ère Gbagbo, des personnes ont été nommées ministres et elles le sont à ce jour. Cela ne donne pas de la vitalité au gouvernement. Toutes ces personnes sans exception doivent être mises à la touche. Le pays regorge de nombreuses compétences » ;
Puis d’indiquer les attentes des populations
«Le peuple ivoirien attend aussi son président sur cet autre fléau qu’est la corruption. Sur ce plan le bilan est très négatif. Nos femmes, nos sœurs et nos filles doivent payer des dessous de table pour un accouchement. Quel sacrilège ! Le permis de conduire se paie. Bonjour les dégâts sur nos routes. Certains chefs de terres d’Abidjan en complicité avec les agents du ministère de la Construction vendent les mêmes terrains à près de dix personnes à la fois…».
Gageons que toutes ces personnes seront écoutées par la nouvelle ancienne équipe annoncée pour 2016.
HM
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