‘’JE SUIS CANDIDAT POUR 2020,…NOUS ESPÉRONS QUE LE RHDP NOUS ACCOMPAGNERA’’
Le Ministre d’Etat, ministre du plan et du développement de la Côte d’Ivoire, Président de l’Udpci Dr Abert Mabri TOIKEUSSE, sans faux-fuyant se rebelle contre le projet de voir le fauteuil présidentielle en Côte d’Ivoire se jongler entre le PDCI et le RDR au sein du RHDP. Entretien
P’MAG – Comment se porte le parti UDPCI après la mort du Général Robert GUEI?
Certainement pas comme il devait se porter si nous avions eu ce bonheur-là d’avoir encore le Général Robert Guéi à la tête de ce parti. Avec ce qu’il a été, avec l’affection que de nombreux ivoiriens lui portaient, avec son expérience, avec ses moyens, mais je suis heureux de dire que nous avons pu maintenir la maison, nous avons pu en faire une marque déposée, une maison de paix et de rassemblement, de résistance, de combat. L’UDPCI s’est maintenu à progresser et est devenu aujourd’hui un grand parti. Certes, son implantation ne nous apporte totalement pas satisfaction, mais elle lui permet donc de rebondir et d’être au nombre des partis-clés et attitrés du pays.
Bientôt le procès lié à l’assassinat du Général Robert GUEI, fondateur de l’UDPCI. En tant que son successeur, quel souhait émettez-vous par rapport à ce procès ?
Sur le décès, vous savez comment nous l’avons appris, nous nous contentons de dire qu’il a été tué gratuitement, ce qui a été une grosse perte pour nous. Nous sommes heureux aujourd’hui que la lumière commence à se faire sur les conditions d’assassinat de notre père. Nous souhaiterions que justice soit faite pour que ça nous soulage, ça soulage sa famille biologique. Pour que la Côte d’Ivoire cesse de titrer en lettre d’or le manque d’impunité et que ce nouveau départ pour la réconciliation se fasse sur les bases saines. Nous attendons beaucoup de ce procès.
Votre analyse sur le nouveau paysage politique ivoirien après l’élection présidentielle
C’est un paysage dont le décor a été planté depuis 2005 renforcé en 2010 avec le soutien à la candidature de Ouattara au deuxième tour confirmé donc à l’occasion de la dernière élection présidentielle. Le RHDP est une force politique bien en place. Je suis heureux également que l’opposition soit là pour animer sa part de vie politique et tout cela va continuer à consolider la démocratie. La démocratie est une quête. Nous devons de manière permanente, la rechercher, le poursuivre et chacun doit y contribuer. L’UDPCI prendra sa part à ce combat pour un pays de démocratie et de liberté.
Le RHDP, le parti unifié, l’appel au retour du PDCI-RDA. Quelle est la position de l’UDPCI et de son Président ?
Je pense que le moment viendra certainement dans les prochains mois pour que nous échangions et que chacun puisse donner sa position finale. En ce qui nous concerne, une fois que la question sera posée de manière effective nous convoquerons les instances compétentes du parti pour que le parti donne sa position.
2020 c’est maintenant. Mabri sera-t-il candidat ?
Je suis candidat d’abord parce que c’est une décision du congrès du parti UDPCI en décembre 2013. Je suis également candidat parce que je pense pouvoir apporter quelque chose à la Côte d’Ivoire dans le contexte 2020. Et nous nous y préparons d’abord à faire passer nos idées, à les partager, à les faire accepter par nos concitoyens dans le cadre du parti, dans le cadre de nombreuses autres activités que nous avons. Nous espérons en tout cas qu’en 2020, le RHDP dans son ensemble pourra nous accompagner pour que dans le rassemblement, nous continuions de servir la Côte d’Ivoire.
Lors de votre rencontre avec les cadres du Grand Ouest vous avez dit que ceux-ci parleront désormais d’une même voix. Croyez-vous à l’union et la cohésion des fils et filles de l’Ouest ?
Bien sûr je crois en la réconciliation parce qu’elle s’impose à nous. L’union parce que nous savons tous que l’union fait la force et que face à la situation de détresse d’une partie des populations, le retard qu’ils ont en matière d’infrastructure, c’est ensemble que nous allons donc rechercher les moyens de l’épanouissement de nos populations. Nous avons convenu de nous retrouver et nous nous retrouverons pour parler de l’Ouest, pour agir ensemble, pour obtenir le meilleur pour nos parents et pour la région. Pour que l’Ouest dans la nation Ivoirienne apporte, mais aussi bénéficie. C’est tout cela qui a justifié que nous nous retrouvions. Nous avons convenu qu’au moins trois fois par an, nous devions nous rencontrer. Je pense que tous ont été sensibles à ce message. Nous allons y travailler et faire en sorte que nous soyons tous fiers d’appartenir à cette grande et riche région de la Côte d’Ivoire.
La Rédaction
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