ABIDJAN-TERRORISME-ISLAM« :IL N’Y A PAS DE FEMMES  MUSULMANES TERRORISTES EN COTE D’IVOIRE, HALTE AUX AMALGAMES»

Par HM

Le débat s’accentue autour du burqa avec l’effet des actes terroristes de Paris dans les rues d’Abidjan et dans la presse et média. Injustice crie-les fidèles de l’Islam ! Dans l’affaire port du voile intégrale envahissent Abidjan: les femmes sunnites réagissent et font des précisions. «Attention aux amalgames».

musulmanes sunnitesLa Convention de Femmes Musulmanes Sunnites en Côte d’Ivoire (CFEMSCI), a donné de la voix dans le cadre de leur rencontre hebdomadaire réunie, à Abidjan Yopougon-Sable, après la prière d’hier à la mosquée centrale Tawfiq de l’AMSCI (Association musulmane des sunnites en Côte d’ Ivoire). Elle a pour guide  Dr Fadiga Moussa. Une rencontre qui a essentiellement porté sur la problématique du port du Burqa ou voile intégrale et le terrorisme en côte d’Ivoire telle que publiée dans la presse en ce début de semaine.

Au terme de  ladite rencontre, par la voix de la présidente nationale de la CFEMSCI, Mme Bamba, les femmes sunnites indexées ou interpellées ont livré leur réaction sur l’interdiction du  port du Burqa comme recommandée en substance par voie de presse :

«Nous nous réjouissons des différents écrits sur la question du port du voile intégrale ou de  l’interdiction du Burqa en Côte d’Ivoire comme le souhaitent certaines voix. Ce qui nous montre que l’Islam intéresse la population. Mais la question concerne la femme qui est celle qui tient la famille. C’est pourquoi nous voulons que des amalgames soient évités sur cette question qui est sacrée pour nous les femmes musulmanes. C’est que nous avons lu ce  jour même un article d’un  journal  ivoirien qui est condensé de témoignages des fidèles musulmanes qui  vantent le port de cet attribut religieux.

oulemaMais l’article  termine ou s’achève de façons tendancieuse comme ceci : «Le port de  voile intégrale se fait de  plus en  plus visible à Abidjan. S’il est la curiosité de certains, il devient problématique devant la nouvelle donne sécuritaire dans la sous-région où des femmes totalement voilées ou des quidams déguisés comme elles sont utilisés comme bombe humaine», en claire pour nous les femmes sunnites, il pose la question de la suppression du voile intégrale».

 Le port du burqa ou voile  intégrale est  une recommandation du Coran conformément  aux enseignements du Prophète Muhammad SAW. C’est une recommandation  aux épouses donc aux femmes qui fait obligation d’imiter les épouses du Prophète. Nous sommes aussi les épouses spirituelles du Prophète. Mais aussi en portant le Burqa, c’est l’expression de notre  foi et la ferveur de cette foi en imitant les épouses du Prophète. Donc  nous disons qu’il  n’y a pas de femmes  musulmanes terroristes en Côte d’Ivoire. Halte aux amalgames», explique la présidente de la CFEMSCI et d’indiquer :

«Le port du voile  intégrale ne concerne pas que les femmes musulmanes Sunnites, mais  toutes les musulmanes. Notre réaction aux amalgames faits par la presse avec le terrorisme répond au besoin de  toutes les femmes musulmanes. Ce qui est dérangeant pour les femmes de la Convention de Femmes Musulmanes Sunnites en Côte d’Ivoire, c’est que dans la publication de la presse de ce jour,  l’enquête d’un  journal  ivoirien (Soir info) a été faite le 27 octobre 2015 et elle parait maintenant le 2 décembre 2015,  soit un mois après dans un contexte d’attaques terroriste à Paris. Il y a un parallèle voilée entre les femmes qui portent le voile intégrée en Côte d’Ivoire et le terrorisme.

BURQACe que nous n’acceptons pas ici en terre de paix où la laïcité est respectée. Nous les femmes de la Convention de Femmes Musulmanes Sunnites en Côte d’Ivoire, n’avons jamais entendu de rapport de  notre voile avec le terrorisme, ici. Il ne faut pas jeter de  l’opprobre sur cette religion et ses femmes vertueuses. Nous invitons toutes les musulmanes à ne commettre aucun acte de violences», termine la présidente entourée de plusieurs fidèles musulmanes à la mosquée centrale Tawfiq de Yopougon.

Selon des publications, les symboles de  la pratique de religion  musulmane sont de plus en plus  visibles dans les rues d’Abidjan, surtout  port du voile intégrale appelée Burqa ou le Jil Bâb. Si certaines femmes le portent  à moitié d’autres en revanche n’hésitent  pas à le porter de manière  intégrale. Le Sénégal et le Tchad  militent pour son interdiction.

Il faudra donc éviter les amalgames. Doit-on rattacher l’Islam au terrorisme ?

HERVE MAKRE

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