COTE IVOIRE-PROCÈS : QUI EST VRAIMENT ROBERT GUEI ? ME SINGO TIA (AVOCAT DE LA FAMILLE GUEÏ) FAIT DES REVELATIONS

robert guei assassinéFélix Houphouët-Boigny se méfiait de Robert Gueï. C’est pour l’avoir à l’œil que, en 1990, il avait nommé ce jeune colonel de 49 ans au poste de chef d’état-major des Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (Fanci), alors que celui-ci était loin d’être l’officier le plus ancien dans le grade le plus élevé. À ceux qui avaient tenté de l’en dissuader, arguant notamment de la vénalité supposée de l’officier, le « Vieux » aurait répondu, non sans cynisme : « Eh bien, s’il aime l’argent, je lui remplirai les poches ! »

Successeur constitutionnel d’Houphouët, Henri Konan Bédié redoutait, pour sa part, l’indépendance et l’esprit frondeur de Gueï, dont la popularité chez les hommes du rang l’agaçait. Un jour d’octobre 1995, il l’a donc relevé de son poste pour le nommer ministre du Service civique, chargé – ça ne s’invente pas ! – de « préparer un plan d’installation des jeunes agriculteurs modernes à la terre » (il en fera, par la suite, son ministre de la Jeunesse et des Sports). Le chef d’état-major venait, il est vrai, en cette veille d’élection, de refuser de réprimer les manifestations de l’opposition.

« L’armée ne doit intervenir que lorsque la République est en danger, avait-il expliqué au cours d’une mémorable conférence de presse. Dès lors que la compréhension guide les pas de chacun, qu’il soit du parti au pouvoir ou de l’opposition, je ne vois aucune raison pour que les militaires aillent s’exciter dans la rue. » Bédié lui a donc fait payer ces propos téméraires. L’année suivante, il ira encore plus loin en le radiant de l’armée à la suite d’un « complot » dont la réalité est loin d’être avérée.

Quatre ans après l’affront, et alors même qu’il venait d’être amnistié et mis à la retraite d’office, le général prend donc une éclatante revanche en devenant le troisième président de la Côte d’Ivoire indépendante, à l’issue d’une mutinerie conduite par ses « p’tits gars » de la Force d’intervention rapide des para-commandos (Firpac). Cette unité d’élite, qu’il a lui-même créée, s’était tristement illustrée, en mai 1991, lors d’une sanglante expédition punitive sur le campus de Yopougon.

robert gueiHouphouët, on le sait, travaillait de préférence dans sa résidence de Cocody. Et Bédié, au Palais de la présidence, au Plateau. Dix jours après le coup d’État – car c’en était un, quoi qu’en dise son auteur –, le général Robert Gueï recevait encore ses visiteurs au milieu des siens, dans l’enceinte du camp Gallieni – dont il supervisa jadis les travaux de rénovation –, en plein cœur du Plateau, le quartier administratif et des affaires. Une caserne comme on n’en trouve pratiquement plus sur le continent : verdoyante, aérée, propre…

Situé au premier (et unique) étage d’un immeuble qui domine le mess des officiers, le bureau du général est à l’image de son occupant. Sobre. Pas de conditionneur d’air ni de télévision, mais un simple poste de radio à ondes courtes posé sur un petit meuble, derrière un grand bureau qui, curieusement, semble ne pas avoir beaucoup servi ces derniers temps. À gauche en entrant, au-dessus d’un autre bureau, trônent des dossiers sur lesquels quelqu’un a oublié une liste manuscrite de numéros de téléphone. Surprise : il s’agit des standards de plusieurs chefs d’État et responsables africains et européens. En tête, les numéros du président français, Jacques Chirac, et de son Premier ministre, Lionel Jospin. Les bonnes habitudes ont décidément la vie dure ! Un coin salon complète les locaux présidentiels.

Irruption sur la scène  politique

robert guei assassinéDepuis son irruption inopinée sur la scène politique, le tombeur de Bédié n’a pas chômé. Il a reçu, certains à plusieurs reprises, les préfets, les ambassadeurs étrangers, les responsables des partis, les syndicalistes, les chefs religieux, les représentants des étudiants et les chefs militaires. Il a imploré le pardon des familles des victimes des récents événements et des personnes dont les biens ont été saccagés. Il s’est efforcé de rassurer les chefs d’État de la sous-région, ainsi que les communautés étrangères installées en Côte d’Ivoire. Bref, « en une semaine, il a reçu plus de monde et travaillé davantage que Bédié en sept ans », commente, admiratif, un ancien ministre.

Si Gueï est populaire auprès de ses hommes, à cause de sa simplicité et de son autorité naturelle, il est également, depuis le 24 décembre, le chouchou des forums de discussion électronique sur AbidjanNet, le site Web le plus complet sur la Côte d’Ivoire, mais aussi de la presse ivoirienne, pour une fois unanime, de l’ensemble de la classe politique et d’une bonne partie de ses compatriotes, soulagés de voir s’éloigner le spectre de la guerre civile qui planait sur un pays considéré, il n’y a pas si longtemps, comme un modèle de stabilité, de (relatif) développement économique et comme une terre d’accueil pour les ressortissants des pays voisins.

le procès de Robert Guei assassiné en septembre 2002Ce Saint-Cyrien de 59 ans – il est né, en 1941, à Kabacouma, dans le département de Biankouma, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire – n’est pas vraiment un novice en politique, même s’il passe son temps à affirmer le contraire et qu’il ne rate aucune occasion de souligner sa « neutralité ». Il a servi dans l’administration territoriale, travaillé, on l’a vu, aux côtés d’Houphouët et exercé, même si ce fut à un niveau subalterne, des responsabilités ministérielles sous Bédié. Incorporé de force dans l’armée, au début des années soixante-dix, pour avoir contesté le régime d’Houphouët, le sous-officier Laurent Gbagbo, aujourd’hui leader du Front populaire ivoirien (FPI, socialiste), a travaillé sous ses ordres.

« C’est un homme d’honneur, un homme droit », expli­que le plus vieil opposant ivoirien, candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle. Évidemment, Gueï connaît également fort bien l’autre poids lourd de la vie politique locale, Alassane Dramane Ouattara, l’ancien Premier ministre avec qui il a étroitement travaillé de 1990 jusqu’à la mort d’Houphouët, trois ans plus tard.

Mélomane, sportif et grand collectionneur d’objets d’art – une passion qu’il partage avec son épouse, Rose Doudou Gueï, une enseignante à la réputation de « dame de fer » –, le général est certainement le moins marqué politiquement des membres du Comité national de salut public (CNSP) mis en place après le putsch. L’intendant général Lassana Palenfo et le général de brigade Abdoulaye Coulibaly, présentés comme les numéros deux et trois de la junte, passent pour proches de Ouattara. Gueï, lui, voue un culte sans limite au « Vieux », avec lequel, de son vivant, il n’a pourtant pas toujours entretenu des relations sans nuages. Peu après sa prise du pouvoir, le général est allé s’incliner sur sa tombe et saluer sa famille, à Yamoussoukro. Houphouët, « le sage de l’Afrique », « l’homme de la paix », le « bâtisseur de basilique », dont les portraits, depuis le coup d’État, ont partout remplacé ceux de Bédié, est devenu une référence obligée pour cet homme qui, à l’occasion, n’hésite pas à taper du poing sur la table.

Ainsi, dans la matinée du 31 décem­bre, lorsque trois hommes du rang – qui comptent pourtant parmi les principaux meneurs des journées de décembre – ont fait irruption dans son bureau pour lui rappeler les raisons qui les ont amenés à se révolter, il a laissé éclater sa colère, oubliant la présence du journaliste : «Allez donc demander de l’argent à Bédié ! Je viens d’arriver et je n’ai rien trouvé dans les caisses. Vous me parlez, comme si c’était moi le voleur ! » Le « suffit » particulièrement ferme qu’il leur a lancé a… suffi à les faire déguerpir.

le généram Robert GueiPromotion « Serment de 1914

Ancien élève de l’École d’application de l’infanterie de Saint-Maixent et de l’École de guerre, à Paris, Gueï, qui a fêté l’avènement de l’an 2000 à Kabacouma, avec ses anciens camarades français de Saint-Cyr (Promotion « Serment de 1914 »), connaît bien les us et coutumes de la vie politique française. S’il a dénoncé, au plus fort de la mutinerie, les immixtions « inacceptables » de Michel Dupuch, le conseiller de Chirac pour les Affaires africaines, soupçonné de vouloir « imposer Bédié au peuple ivoirien », c’est parce qu’il sait pertinemment qu’il n’y a pas, dans la capitale française, d’unité doctrinale sur la question. Mais, sans doute aussi, en habile tacticien, pour mieux vanter, quelques jours plus tard, les mérites de cette « grande et prestigieuse France qui nous a émerveillés parce qu’elle a cassé la stratégie de ceux qui voulaient jeter le pays dans une crise aux conséquences insoupçonnables ».

depioille de robert gueiEt s’il répète à l’envi que les militaires rentreront le plus vite possible dans leurs casernes, il omet de fixer une échéance et entretient soigneusement le mystère au sujet de ses propres intentions. Se retirera-t-il une fois sa mission achevée, comme naguère le général malien Amadou Toumani Touré ? Possible. Pourtant, certains hommes politiques, toutes tendances confondues, travaillent d’ores et déjà, dans l’ombre, à son éventuelle candidature à la présidentielle. « C’est un rassembleur qui rappelle, par certains côtés, Houphouët. Ce sera un candidat idéal pour barrer la route du pouvoir à Gbagbo et, surtout, à Ouattara », confie un ancien ministre proche du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA)(….).

  Avec Jeune Afrique (2000) 

 

ME SINGO TIA (AVOCAT DE LA FAMILLE GUEÏ) FAIT DES REVELATIONS

13 ans après l’assassinat du général Robert Guéï, l’avocat de la famille, Me Singo Tia, indique dans cette interview ce qu’il pense du procès à venir, non sans dire le rôle joué par Affi, Lida Kouassi et Alain Toussaint dans ce crime qui continue d’alimenter les conversations.

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Avez-vous une idée de ceux qui ont enlevé et assassiné le général ?

Non et non! C’est pour cette raison que nous avons porté plainte contre ”X”, militaires, gendarmes et l’Etat de Côte d’Ivoire, parce que le 19 septembre 2002, nous étions tous en Côte d’Ivoire et captés sur nos postes de radio à l’intérieur de nos chambres. Seul Radio France internationale (Rfi) nous informait. Très tôt le matin, nous avons entendu Alain Toussaint (Conseiller du président Gbagbo, ndlr) faire des déclarations à partir du Vatican au moment où les kalachnikovs crépitaient à Abidjan. Les Ivoiriens terrés dans leurs maisons, on nous disait à la radio que ”ce qui se passait en Côte d’Ivoire, nous savons qui est derrière : c’est le Gal Robert Guéï”. Alain Toussaint l’a dit. Quelque temps après, Alain Toussaint est allé plus loin pour nous dire qu’on sait où il se trouve.

Il est à la Cathédrale St-Paul d’Abidjan-Plateau. Quelque temps encore, les autorités ivoiriennes présentes sur le territoire à Abidjan comme à Yamoussoukro, en l’occurrence le ministre de la Défense d’alors, Lida Kouassi Moïse, a eu à faire une déclaration à la télévision pour nous dire que le Gal Guéï a été abattu par les gendarmes loyalistes du régime de Laurent Gbagbo parce qu’il partait faire sa déclaration de coup d’Etat à la Rti. Le Premier ministre d’alors (Affi N’guessan ndlr) a repris la déclaration à partir de Yamoussoukro. Dès lors pour le commun des mortels, ces personnes ont parlé au nom de l’Etat.

Le président de la République étant en voyage au Vatican, si son Premier ministre fait cette déclaration et que son ministre de la Défense dit qui l’a abattu, nous on ne peut que porter plainte contre ”X”, militaires, parce que nous ne les connaissons pas, et eux, c’est l’Etat qu’ils représentaient. C’est une piste que nous avons donnée à l’enquêteur. On ne sait pas qui a assassiné le général. Nous, les ayants-droit, nous ne savons pas qui a assassiné le général. Mais, voilà la piste qu’on donne à l’enquêteur, et on attend que l’enquête aboutisse.

guei-300x172Le mardi 10 novembre dernier, le Procureur militaire, le juge d’instruction et vous-même étiez à la cathédrale, au domicile du général au Plateau et à la Corniche, 13 ans après. Que recherchiez-vous par cette procédure ?

C’est une procédure normale. Nous sommes en matière de crime. S’il y a une possibilité de reconstituer les faits pour éclairer davantage le juge d’instruction afin de mener à bon escient son enquête, je crois que c’est son plein droit. Cette reconstitution des faits n’est pas demandée par les ayants-droit ou les victimes que nous sommes. C’est une procédure purement judiciaire. C’est le juge d’instruction et le procureur militaire qui l’ont initiée. Ils nous ont appelé simplement pour assister. Je crois que c’est une bonne chose parce que tout cela va dans le sens de la manifestation de la vérité.

 

Qu’a révélé cette étape de la reconstitution des faits ?

L’enquête est secrète. J’étais présent, mais ce n’est pas moi qui l’ait initiée. C’est le commissaire du gouvernement et le juge d’instruction qui savent ce qu’ils recherchaient. Je ne peux vous dire si cette étape a relevé quelque chose. Je ne sais rien. Les deux personnes citées plus haut sont mieux placées pour vous situer.

 

Avez-vous des témoins qui permettent d’élucider l’assassinat du général ?

Pour nous autres victimes, si on a des témoins, ce seront les employés qui étaient à la maison le jour des faits, ou quelques survivants qui vont se présenter. Sinon, dire réellement qu’on a quelqu’un qui était présent le jour de l’assassinat, je dis non. Mais, avec l’enquête, peut-être que les gens vont dire certaines choses qui vont amener les enquêteurs à voir certaines personnes pour témoigner.

le procès de Robert Guei assassiné en septembre 2002Qu’en est-il des membres de sa famille également assassinés ?

Vous savez, l’aide de camp du Gal Robert Guéï a sa famille. Peut-être que cette famille a engagé une poursuite, je n’en sais rien. Moi, en tant qu’avocat, je suis pour les ayants-droit du Gal Guéï, pour son assassinat. Pour sa femme, je n’ai pas porté plainte. Mais, par ricochet, tout cela va rentrer dans le cadre du procès du général. Sinon je n’ai pas porté plainte pour l’assassinat de sa femme.

 

Est-ce que les pièces à conviction ont été mises sous scellé pour pouvoir encore servir ?

Vraiment, je ne sais pas. Ceux qui mettent les pièces sous-scellé, dans ce cas d’espèce, c’est le procureur militaire et le juge d’instruction. S’ils l’ont fait, je ne peux pas le savoir. Je suis loin de leurs procédures, de leurs arrestations, si c’est avec un couteau ou une machette qu’il a été assassiné, on ne peut pas le savoir. C’est le jour du procès que tout cela sera déballé publiquement et on sera au courant de tout.

User commentsLors de la reconstitution des faits, il y a un témoin qui a nommément cité l’ex-capitaine de la gendarmerie, Anselme Yapo dit Séka Séka. Alors, allez-vous explorer cette piste ?

Concernant la reconstitution des faits, je vous ai dit tout à l’heure que le commissaire du gouvernement et le juge d’instruction étaient sur le terrain. Ce sont eux qui savent les mobile de leurs recherches. Donc, celui qui a révélé ce nom que vous venez de dire et que je ne vais pas me permettre de répéter, cela l’engage. Moi, je ne l’ai pas entendu. Mais, si vraiment, il a eu à prononcer ce nom, c’est qu’il répondait à une question qui lui a été posée. Et ceux qui ont posé la question ont eu la réponse. Sinon, moi, j’étais là et on reconstituait les faits, et c’est ce que j’ai regardé.  A part cela, je n’ai rien entendu du tout.

 

Des dirigeants du parti fondé par le général, l’Udpci, accusent l’ex-régime, notamment le Premier ministre Affi N’guessan, et des ministres. Qu’ont-ils à voir avec le crime commis ?

S’ils accusent, où ont-ils porté plainte contre Affi N’guessan ou autres ? Il ne suffit pas de s’asseoir là et pour des besoins politiques, accuser quelqu’un. Est-ce qu’ils ont porté plainte contre Affi N’guessan ? C’est cela le problème. Allez y les voir et leur demander pourquoi ils accusent Affi N’guessan ou tel autre régime, parce qu’on ne s’assoit pas dans sa maison pour crier. Nous, on a porté plaine, on suit l’enquête et on attend le résultat. On n’a accusé personne. On a porté plainte contre ”X”. S’ils disent que c’est Affi N’Guessan ou l’ancien régime, qu’ils portent plainte. Cela nous fera plaisir. Nous, aujourd’hui, en tant qu’ayants-droit de Robert Guéï, c’est la vérité qu’on recherche dans cette affaire pour qu’on sache les circonstances de la mort de notre père et de son entourage.

User commentsMaitre, le général Guéï a été pris à la Cathédrale St Paul d’Abidjan-Plateau. Savez-vous comment on l’y a découvert ?

Je ne peux pas le savoir dès lors que je n’étais pas à la Cathédrale. Je ne suis pas aussi l’enquêteur. C’est le commissaire du gouvernement et le juge d’instruction qui sont entrés dans l’édifice religieux. Ce sont eux qui sont mieux placés pour vous dire ce qui s’est passé, et non moi. Si je savais ce qui s’était passé, on n’allait pas se plaindre quelque part. On allait agir directement. Mais, on ne sait rien.

Alors, dites-nous, où s’est-il réfugié ?

Jusqu’à preuve de contraire, c’est au jugement que je saurai où le général était et où il a été pris pour être tué. Selon les déclarations des journalistes sur Rfi et à la télévision ivoirienne, le 19 septembre 2002, le général partait faire sa déclaration de coup d’Etat et il a été abattu par des gendarmes loyalistes à la Corniche. C’est tout ce qu’on sait. On ne sait pas si le général, en partant faire sa déclaration, est passé par l’ambassade des Etats-Unis ou bien l’ambassade de Guinée pour atteindre l’hôtel Ivoire, ensuite pour arriver chez les prêtres, ça on ne sait pas. Donc, ceux qui vous donnent l’information sur les religieux, vous pouvez aller vers eux ou bien au Tribunal militaire. Peut-être qu’ils pourront vous renseigner davantage.

Des témoins comme le Cardinal Agré sont morts. Cela ne complique-t-il pas le dossier ?

L’Eglise est une institution. Donc, ce n’est pas une personne. Mais, si je me rappelle bien, le Cardinal n’était pas en Côte d’Ivoire. Le président était au Vatican avec le cardinal quand il y a eu l’histoire du 19 septembre 2002. Les deux étaient en Italie ensemble. Si je me rappelle bien, il y avait une visite officielle de l’Etat de Côte d’Ivoire au Vatican. Alors, il y était. Donc, je ne sais pas s’il est témoin ou pas. En tout cas, c’est le Tribunal militaire qui pourra nous situer.

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