L’hebdomadaire indépendant « Jeune Afrique » croit le savoir. Il barre à la Une cette semaine un tableau de personnalités qui selon le magazine « feront 2016 ». Les hommes qui feront donc bouger le continent africain. Parmi elles (hommes politiques, sportifs) figure au centre de la représentation le numéro 2 ivoirien Guillaume Kigbafori Soro. Au centre de l’image avons-nous indiqué ? Comme de juste!
Le chef du parlement ivoirien a connu une fin d’année 2015 assez mouvementée car au centre d’une cabale juridico-téléphonique ad hominem et ad personam qui avait pour principal projet de jeter l’opprobre sur l’honorable député de Ferkessédougou et l’humilier au passage.
L’homme que certains comparent au « roseau pensant » a donc laissé passer la tempête et se positionne plus que jamais comme une personnalité incontournable sur l’échiquier politique ivoirien et africain. En effet, les agressions inélégantes venues d’une juge et bien avant d’une bande audio traficotée montée par des « apprentis sorciers », n’ont fait que renforcer la maxime de Tolstoï qui stipule que « tous les hommes font la même erreur de croire que tous les vœux se réalisent ».
Autrement dit, ceux qui avaient pour vœux pieux et jeûne ardent l’envie de voir Guillaume Soro être assassiné politiquement devront prendre leur mal en patience et attendre encore longtemps. Ces attaques ont fait grand bruit pour ne finalement pas avoir le résultat sordide escompté. Guillaume Soro, « l’homme de mission » est resté serein et ses racines connaissent un ancrage plus profond dans l’univers politique africain.
Par contre, les propos de rodomont et autres fanfaronnades n’ont pas pu assurer à d’aucuns une place dans ce photo-montage de couverture du magazine. Le classement de Jeune Afrique n’a que faire des velléitaires et prétentieux de tous poils. Ils ne feront eux donc pas 2016 ! Car le déclin est vite arrivé comme l’ascension usurpée et vertigineuse qui fut la leur. Les déclarations tapageuses et l’entêtement dans les affirmations hasardeuses n’assurent donc pas une grande carrière en politique. Comme quoi, l’inconséquence et la politique ne font pas bon ménage surtout quand on est prêt à saboter une bonne vieille alliance pour assouvir une appétence outrancière du pouvoir. Ou à vendre père et mère pour une petite place au soleil!
Guillaume Soro en 2016 sera au travail pour son institution qui connaît un rayonnement extraordinaire depuis son avènement, et ce à travers sa « diplomatie parlementaire » qui a permis à l’hémicycle ivoirien de s’ouvrir au monde et d’accueillir les plus « grands » de la planète. Il devra cependant prendre en compte cette locution latine : « A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto » ; « prendre garde du taureau par devant, de l’âne par derrière, mais de l’imbécile par tous les côtés. »
Kader Diarrassouba
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