Fondé le 15 Mai 2005, le Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et pour la Paix est une coalition des partis politiques ivoiriens de la Droite. Ces formations politiques incarnent les idéaux du père fondateur de la Nation ivoirienne feu Félix Houphouët-Boigny. A l’époque dans l’opposition, le deal de cette alliance des houphouétistes était d’aller aux élections présidentielles de 2010 en rang dispersé, puis unir leurs voix dès le second tour afin de soutenir celui qui y accéderait.
Stratégie qui porta ses fruits avec l’accession du candidat du Rassemblement des Républicains (RDR) Alassane Ouattara à la magistrature suprême. Ainsi, compte tenu de l’ampleur du travail en cours de réalisation par son cadet Ouattara, le Président Bédié décide d’accorder la chance d’un second mandat au candidat du RDR pour tout parachever à condition que le prochain candidat du RHDP à la présidentielle de 2020 soit issu du PDCI.
Consigne qui vraisemblablement ne fera pas l’unanimité au sein de quelques partis politiques du RHDP qui voyaient cela comme une entrave à la démocratie. On peut citer entre autres la dissidence de certains ténors du PDCI à savoir l’ex Premier Ministre Charles Konan Banny, l’ancien Secrétaire Général de l’Union Africaine Essy Amara mais aussi Anaky Kobenan, Président du Mouvement des Forces d’Avenir(MFA).
Si cette alliance était hier la clé ultime pour accéder au pouvoir d’Etat, force est de constater aujourd’hui certaines réticences dans l’application des accords auxquels tout le monde se conformait.
Dans un premier temps il était question d’une alternance des candidats du RHDP aux différentes élections présidentielles. Dès lors, le PDCI apparait comme le prochain candidat du RHDP à la présidentielle de 2020. Condition qui permit l’actuel Président de la République de briguer un autre mandat en récoltant les nombreuses voix de son allié Henri Konan Bédié.
Cependant plusieurs tractations semble indiquer que le choix d’un cadre PDCI, candidat du RHDP aux présidentielles de 2020 n’est pas de l’avis de tous.
Joël N’Guessan, Porte-parole du RDR annonçait récemment au siège dudit parti que l’alternance devrait se faire au profit du meilleur cadre du rassemblement des Houphouétistes. Mais avant lui, Albert Toikeusse Mabri, Président de l’Union pour la Démocratie et la Paix en Côte d’Ivoire(UDPCI) et Gnamien Konan Président de l’Union Patriotique de Côte d’Ivoire(UPCI) tous deux issu du RHDP, emboitaient déjà le pas au porte-parole du RDR en annonçant leur candidature à la prochaine élection présidentielle de 2020.
QU’EST CE QUI PEUT BIEN EXPLIQUER CES PROPOS DISCORDANTS TENUS DE PART ET D’AUTRE PAR LES HERITIERS DU PERE FONDATEUR DE NATION IVOIRIENNE ?
En la réalité, une véritable crise de confiance sévit au milieu des adeptes des idéaux de Nanan Boigny au point ou trois mois seulement après la réélection du Président Ouattara, on piétine les accords qui y ont contribués. Selon un Cadre du RDR, la mésaventure de Décembre 1999 demeure toujours dans les pensées du PDCI « le PDCI veut toujours faire payer toutes les formations politiques qui ont soutenu le coup d’état militaire du feu général Robert Guéi en Décembre 1999.
Nous sommes prêts à respecter l’alternance en question. Mais est-ce qu’une fois au pouvoir, le PDCI n’essayera pas de remettre la plaie dans le couteau en soulevant plusieurs problèmes déjà enterrés ? N’oublions pas que le 29 Novembre 1999, c’est le dirigeant de ce parti qui a émis un mandat d’arrêt international à l’encontre de notre président qui à cette époque était dans l’opposition » A-t-il expliqué.
A l’en croire plusieurs zones d’ombres restent encore à éclaircir avant que la confiance soit totale. Toute porte à croire que les prochains mois seront décisifs pour cette coalition politique qui connait ses premières tensions.
DAVID GOGBE
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