L’ETAT A OPTÉ DE TOURNER SA FORCE DE RÉPRESSION VERS SON OPPOSITION QU’IL ENTEND RÉDUIRE AU SILENCE !
Par HM
La démocratie ? Pas d’explication ! Le débat pour le contrôle du Front Populaire Ivoirien dont une partie est soutenue par le pouvoir d’Etat devient alarmant. Ce qui du reste devient aussi surprenant dans une démocratie populaire comme celle de la Côte d’Ivoire en 2016. Loin de l’époque de reconquête du multipartisme des années de la chute du mur de Berlin consacrant la fin d’un ancien monde pour un nouveau. Car nulle part un régime d’Etat ne décide de soutenir une partie de l’opposition et de réprimer une autre, si ce n’est à l’ivoirienne. Mais le jeu. C’est un choix et une option !
On ne sait trop à quoi obéit une telle option alors que partout des attaques sont perpétrées et où sont attendues des actions d’envergure du pouvoir policier d’Etat ivoirien. Après le cas de Grand-Bassam, c’est l’Est du pays qui appelle l’Etat avec ces affrontements entre populations qui font des morts dans un total climat de méfiance. Ce n’est rien !
Puisque le régime d’Abidjan opte plutôt pour le cloisonnement et musellement de son opposition en brandissant un épouvantail d’opposant protégé par le système et tout son appareillage, et qu’il présente comme son opposant, qu’il blanchit et nourrit ! Drôle tout de même, sinon inquiétant pour la démocratie. Chantée du bout des lèvres ! C’est là aussi qu’il joue la carte de l’ex-témoin à carte de la CPI.
Le pouvoir ivoirien-a-t-il simplement peur de l’opposition qu’il voudrait décapitée?
Il apparait clairement dans son choix fait au soutien à Pascal Affi dans la crise au sein du FPI d’une crainte réelle de la frange conduite par Sangaré Abou Drahamane! Peur illustrée par les évènements d’Adzopé, au pays de Patrick Achi et la sortie de Mohamed Chiji dit Sam l’Africain affirmant que Gbagbo ne reconnaissait qu’Affi N’guessan.
Sa sortie est plus que puérile et risible. De fait, dans une interview accordée aux médias le jour de son arrivée à Abidjan, après son passage à la CPI comme témoin à charge contre Gbagbo et Blé Goudé, finalement devenu à décharge, Sam L’Africain répond aux questions suivantes qui éclair l’attitude de l’homme une fois rentré auprès de ses amis:
JOURNALISTE : Aviez-vous des contacts directs avec le président Gbagbo et Blé Goudé?
SAM :Non ! Non ! Non ! C’est interdit ! On se voyait seulement dans la salle. »
JOURNALISTE :Est-ce que vous pouviez les saluer?
SAM :Non !
JOURNALISTE :Une vitre vous séparait-elle ?
SAM :Non ! Il n’y a pas de vitre mais le président Gbagbo levait la main chaque fois que j’arrivais pour me saluer.
L’on peut aisément observer simplement que dans cette entretien Sam Chiji dit clairement qu’il n’a pas pu parler ni à GBAGBO, ni à ses avocats. Vrai !
La surprise qu’il fait aux Ivoiriens dès son retour au bercail, c’est qu’il affirme haut et fort que Laurent Gbagbo ne reconnaît que Pascal Affi comme président du FPI. Alors que sans grande difficulté il affirme de sa bouche bien fixée sur sa tête et son visage qu’il n’a eu aucun contact avec Gbagbo, donc aucun échange avec lui. S’il n’a pu voir Gbagbo, d’où tient-il ses informations qu’il attribue à Gbagbo? Une posture qui confirme-t-elle son appartenance à la coalition présidée par Affi?
Puisqu’ayant fait le grand titre du journal du FPI contrôlé par Pascal Affi N’guessan avec l’appui du pouvoir ivoirien qui n’hésite pas à mette la force de l’ordre à ses côtés dans la répression des militants de son parti. Dôle d’attitude tout de même pour un pouvoir démocratique tristement illustrée avec les derniers évènements du samedi 26 mars à Adzopé qui ont été l’expression militaire du régime ivoirien traduite par la molestation des militants d’un parti politique.
Alors qu’à Bouna des ivoiriens sas protection total sont décimé par d’autres individus. Ces populations sont abandonnées à leur triste sort après avoir été nourries à la sève de la violence durant deux décennies et aussi armées. L’embastillement de la démocratie est plutôt fait par le régime ivoirien ! Populations ivoiriennes, vous pouvez-vous entretuer ! L’Etat a opté de tourner sa force vers son opposition qu’il entend réduire au silence ! Mais, lui Sam l’Africain, il vient de recevoir sa réponse, Laurent Gbagbo affirme aussi clairement qu’il ‘‘ne le connait pas’’.
HERVE MAKRE
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