CÔTE D’IVOIRE-FETHNI: UN FESTIVAL POUR LES ETHNIES, EN PLATS, PARLÉES, ÉCRITES, DANSÉES POUR LA PROMOTION DE LA CULTURE IVOIRIENNE»

 fethnie Louisimone Guirandou Gallery était aux couleurs de l’art et des arts, dans la soirée du mercredi 9 mars 2016, à Abidjan-Cocody. Une soirée marquée par la présentation du Festival   des ethnies et de la culture ivoirienne FETHNI et colorée par  un défilé de mode de costumes traditionnels et de d’exposition de peinture de l’artiste Alain Ouadé dit Waddal. Devant des personnalités telles : Pr Sery Bailly de l’Ascad, Mgr Siméon Aké de la Conférence épiscopale catholique ivoirienne, la directrice du Musées des civilisations d’Abidjan, du représentant pays de l’Unesco, d’artistes, de curieux et d’experts de l’art

Mission d’une telle création dont le lancement officiel est attendu,  le 29 avril, à Abidjan, et  prévu   se dérouler en novembre-décembre 2016 est de  susciter, le rapprochement des ethnies de Côte d’Ivoire, avec la mise en valeur des langues maternelles en en mettant en avant la diversité culturelle ivoirienne qui, selon le commissaire dudit évènement, reste une force pour briser les barrières entre les ethnies.

fethni «Nous voulons susciter une prise de conscience au niveau de la société et principalement des jeunes à la pratique de leur langue maternelle. C’est  pourquoi nous avons choisi comme thème : un livre, un festivalier, car nous avons des livres  pour chacune des ethnies en Côte d’Ivoire. Pour nous la langue maternelle reste la première racine de la culture. C’est pourquoi le thème général est : Les ethnies ivoiriennes en plats, parlées, écrites, dansées pour la promotion de la culture», explique la promotrice et commissaire du Fethni Dame Sonia Aho Koffi.

 Selon toujours le commissaire du festival, il sera alors question d’apprécier les créateurs de divers métiers d’arts et de déguster les mets locaux propres à chaque ethnie.  Des expositions de  produits valorisant la culture ivoirienne, avec un  village de  potiers, tisserands, de vente de pagne et autres objets rares culturels…et Un jeu concours autour de la restauration est annoncé.

Se déroulant dans un environnement dominé par le marché des arts de spectacles africain-Masa se déroulant à Abidjan le  professeur Sery Bailly, membre de l’Académie des sciences, des arts, des cultures d’Afrique et des diasporas africaines (Ascad), a invité à réfléchir sur la problématique :  «Quelle est  la place des langues maternelles dans la musique à un moment où on  parle d’art et de réinvention ?».

Selon Professeur Sery Bailly, les enjeux de cette problématique se résument en quatre mots : la beauté (poésie), sery baillyl’identité, l’unité et la puissance. Et d’indique que la musique et langues se portent réciproquement. Mieux, la place de la langue est stratégique dans la musique.

 «Ce sont tous ces enjeux que résume la chanson ‘‘Babo Naki’’ de Tima Gbahi: quête du père, invention de noms, unité et complémentarité, résurrection. Un tel projet se réalise dans l’histoire et à sa propre histoire. Patr les rythmes, la force des  images et des mythes, la musique mobilise et s’implique dans la résistance à la domination et dans la quête de la puissance», conclue le professeur, impliqué dans le processus de réconciliation des peuples ivoiriens depuis la fin des crises en Côte d’Ivoire.

fethni«L’Unesco sera toujours là pour accompagner la culture et toutes les volontés qui en font sa promotion. Donc, toutes les fois que des gens se mobiliseront pour la promotion de la Culture, l’Unesco sera là, à leur côté», soutient le représentant pays   M. Ido. Le lancement  officiel du FETHNI, pour le 29 avril 2016 est donc attendu.

H.MAKRE

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