DECLARATION
«Il y a peu de temps, c’est un problème foncier qui a engendré des affrontements entre des populations d’Assuery et des forces de l’ordre, faisant plusieurs morts. Aujourd’hui, selon Jeune Afrique, ce sont 22 personnes qui ont été tuées dans des affrontements, cette fois entre éleveurs et agriculteurs à Bouna, Entre les deux faits, un attentat terroriste a été perpétré sur la plage de Grand-Bassam faisant plusieurs morts que nous pleurons encore.
Comment donc, alors que nous cherchons à comprendre la barbarie humaine survenue à Grand-Bassam, une mésentente entre éleveurs et agriculteurs a pu dégénérer avec un bilan aussi lourd? Ce qui s’est pas à Bouna est-il vraiment un conflit intercommunautaires? Si oui, pourquoi ces communautés en sont-elles arrivées à un tel drame? Autrement, n’y a-t-il pas de mains occultes derrières ces affrontements meurtriers?
En pareille circonstance, c’est au gouvernement qu’il est recommandé de se référer pour avoir de meilleures explications. Je suis personnellement à l’écoute et encourage l’ensemble des Ivoiriens à en faire de même.
Mais ne nous voilons pas la face. La gravité des affrontements de Bouna doit nous interpeller et maintenir tous les adeptes de la paix en alerte. Par ailleurs, il faut que des mesures vigoureuses soient prises pour prévenir de tels dérapages si tant est qu’il s’agit réellement d’affrontements intercommunautaires.
En réalité, il n’est pas acceptable qu’au moment où notre pays a besoin d’union pour faire face au terrorisme et à tous les défis nouveaux qui pointent à l’horizon, des Ivoiriens s’entretuent dans des conflits intercommunautaires comme cela vient d’être le cas à Bouna. Non seulement les responsabilités doivent être situées mais les pouvoirs publics doivent tout mettre en oeuvre pour protéger notre pays contre de telles dérives.
Le président Ouattara, son gouvernement et les ivoiriens ne doivent pas croire que la paix est définitivement gagnée. Bien au contraire, nous devons continuellement rester en éveil dans la sécurisation de notre pays et dans la recherche de la paix. Que Dieu protège la Côte d’Ivoire ».
Sylvain Kean Zoh, Président de l’Union des Masses Populaires-UMP
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