Des noms d’Africains et notamment d’Ivoiriens pourraient être révélés. Les murs s’inquiètent déjà dans l’entourage de l’ex-chef des forces nouvelles Guillaume Soro, depuis le scandale révélé par le consortium mondial de journalistes d’investigation dont le journal français Le Monde. L’information n’était plus un secret dans l’entourage du pouvoir ivoirien puisqu’elle avait futé depuis le régime de l’ex-chef d’Etat Ivoirien désormais locataire ou en transite à la Prison de La Cour Pénale Internationale de La Haye.
Confidence d’un proche du Président de l’Assemblée nationale ivoirienne :«Un de ces soirs radieux et arrosé, il s’était écrié confie un proche de Soro Guillaume: je sais qui est le plus grand riche voleur ivoirien ! Gbagbo comme à son habitude aimait taquiner et raconter des blagues. Et ce jour de 2008 il s’est écrié, on a attrapé le plus grand voleur de la Côte d’Ivoire. C’est mon premier ministre. Mais ce n’est pas mon affaire. Des pistes indiquent qu’il aurait aussi dissimulé beaucoup d’argent dans le système offshore mondial au Bahamas et Panama.
Mais moi je m’en fous. Et ce jour-là personne n’a rien eu à redire et le débat n’a plus continué. Mais depuis le scandale révélé hier, nous nous sommes souvenus des paroles de ce soir-là. Don nous attendons la suite des révélations qui secouent tout le milieu des hommes d’affaires dans le monde», a confié, un des proches du président de l’assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro.
Il est de notoriété que les chefs de l’ex-rébellion ivoirienne ont construit la grande partie de leur fortune après la casse des démembrements de la Banque centrale de l’Afrique de l’ouest sur le territoire ivoirien. Mais aussi du système de prélèvements des fonds biens installé dans la zone sous leur contrôle durant au moins une décennie.
Ces fonds consolidés avec la prise de la tête du gouvernement de paix issu des accords de Ouagadougou, par Soro Guillaume aura permis à dissimuler tous ces fonds partout le monde. Le scandale des fonds dissimulés au Panama secouera aussi les Africains, la Côte d’Ivoire aussi. Combien y ont-ils dissimulé ?
CETTE ENQUÊTE SUR LA RICHESSE DE SORO ET SES COMPAGNONS DÉRANGE-T-ELLE VRAIMENT OUATTARA ?
La dernière publication d’avril 2015 de LLC note qu’avec la disparition de la Centrale, les anciennes figures du MPCI ont terriblement investi à fond dans l’immobilier les sommes issues de «l’économie de rente» installée dans les zones Centre Nord et Ouest. Ainsi, en un temps trois mouvements :
Guillaume Soro a racheté, nous apprend la publication, et la résidence de l’ancien procureur de la République Raymond Tchimou (Beverly Hills) et un immeuble appartenant à l’ancienne Première Dame Thérèse Houphouët-Boigny, à la rue des Jardins (Deux-Plateaux).
Wattao possèderait de son côté des dizaines de grosses cylindrées (Ferrari, Compressor, BMW X5. En comparaison, explique le titre édité à Paris, Teodorin Obiang Nguema Mangue, le fils du président équato-guinéen, internationalement connu pour son côté flambeur impénitent, serait un «petit joueur».
Hervé Touré dit «Vétcho» s’enrichit de son côté dans la contrebande des produits pétroliers venus du Burkina Faso et du Mali.
Chérif Ousmane quant à lui fait fortune dans le «gardiennage» des banques du Plateau. Il aurait aussi réquisitionné pour son plus grand profit l’hôtel Harmattan de Bouaké, si l’on en croit La Lettre du Continent. Il possède plusieurs résidences au Burkina Faso, pays de sa femme, petite-fille de l’ancien président Sangoulé Lamizana. On se rappelle opportunément qu’Alassane et Dominique Ouattara étaient les témoins de leur mariage…
Morou Ouattara, plus entreprenant, a une ferme agro-pastorale à Bouna. Fofana Losséni dit «Loss» a de son côté gagné beaucoup d’argent dans la contrebande du café de la région des Montagnes.
L’on comprend, à la lecture de cet article, la sourde colère qui habite la base des soldats FRCI d’origine MPCI…qui n’ont jamais été payés en neuf ans de combats. Et ont décidé de se rémunérer en se transformant en coupeurs de route et en braqueurs. Mais la «rigueur» d’Alassane Ouattara touchera-t-elle les milliardaires de la guerre ?
Le Monde et 106 autres rédactions dans 76 pays, coordonnées par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), ont eu accès à une masse d’informations inédites qui jettent une lumière crue sur le monde opaque de la finance offshore et des paradis fiscaux.
Les 11,5 millions de fichiers proviennent des archives du cabinet panaméen Mossack Fonseca, spécialiste de la domiciliation de sociétés offshore, entre 1977 et 2015. Il s’agit de la plus grosse fuite d’informations jamais exploitée par des médias.
Les «Panama papers» révèlent qu’outre des milliers d’anonymes, de nombreux chefs d’Etat, des milliardaires, des grands noms du sport, des célébrités ou des personnalités sous le coup de sanctions internationales ont recouru à des montages offshore pour dissimuler leurs actifs.
IDRISS OUATTARA
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