CÔTE D’IVOIRE-TELEPHONIE : LA FAUTE LOURDE DE COMIUM, GREEN,WARID ET CAFÉ MOBILE QUE PAIENT LES ABONNÉS ET EMPLOYÉS  ?

Par HM

Le retrait des licences de quatre (4) opérateurs, KoZ, Green, Warid et Café Mobile exerçant dans la téléphonie mobile a semblé créer de l’émoi dans l’opinion qui très vite a pris l’ampleur de la mesure. Bien que c’est la situation de près 539 employés de ces opérateurs  qui préoccupe un peu l’opinion, mais n’en mesure pas non moins la justesse d’une telle décision de la part  du gouvernement ivoirien. Cette décision du gouvernement a été progressive avec des souplesses dans sa réalisation.

telephonie-mobile-green-cafc3a9-mobile-koz-commuim-ferme     Des précisions

Certainement que le quatrième opérateur annoncé avec les facilités  du gouvernement entrera en discussion avec es employés des 4 opérateurs fermés, qui du reste disponibles, compétents feront gagner un temps considérable à celui-ci.

Les 1.071.276 abonnés de ces quatre opérateurs constituant moins de 4,2% du parc national ne seront pas immédiatement coupés, par ces opérateurs qui ont l’obligation dès notification d’arrêter immédiatement la commercialisation de leurs produits :cartes SIM, recharges, etc. et de maintenir sur une durée maximum de 30 jours, les services fournis à leurs abonnés exclusivement sur leurs réseaux.

artci_bk (1)Toutefois, face à l’ampleur de la décision du gouvernement, des voix dissonantes  sont montées côté responsables de ces entreprises tentant d’indexer l’Etat. Aussitôt, plus de des précisions sont faites. Selon des  informations des sources proches de ce dossier, ces sociétés cumulent  une dette de  80 milliards de FCFA.

«Par exemple La société KOZ-Comuim doit au régulateur ARTCI 10 Milliards FFCA. Au titre des  fréquences AIGF ce sont 7Milliards FCFA», expliquent les sources.

Une situation mettant du coup de centaines d’employés, lui appartenant et des autres opérateurs que sont Orange MTN et MOOV en danger en ne payant pas ce qu’elle leur doit pour l’interconnexion. Et elles s’interrogent : «Doit-on tuer 5 entreprises rentables (AIGF ARTCI, ORANGE, MTN et MOOV, pour mauvaise gestion des dirigeants de COMIUM ? 

Les emplois de KOZ pouvaient-ils être préservés quand on sait que KOZ est en redressement judiciaire, donc dans l’impossibilité de garantir quoique ce soit à quelques employés ? 

Les Dirigeant de KOZ ont été prévenus depuis juin 2015, ont-ils expliqué la situation réelle à leurs agents? L’Etat a-t-il  vocation à trouver des solutions pour les employés d’une entreprise privé en faillite ?  KOZ a eu deux (2) années pour payer la dette de sa licence, aujourd’hui en 2016 cela fait 5 ans qu’elle n’a rien payé, peut-elle le faire après 6 ans ?».

Autant d’interrogations qui poussent les observateurs à indiquer que les  dirigeants on sans doute voulu gérer à ‘‘la libanaise’’ en glissant çà et là des enveloppes, comme c’est de coutume sous les tropiques. Et de couper court : «Les dirigeants seuls fautifs».

brunoSelon toujours les  mêmes sources, la KOZ a refusé l’accès au cabinet choisit pour son évaluation depuis 4 ans KOZ, on ne sait trop  pourquoi alors que tous les autres  opérateurs se soumis  à cette démarche afin de trouver les voies et moyens d’entrer dans la fusion pour sauver les emplois! Pis, cette entreprise  n’a tenu aucune de ses promesses qui datent de la venue du président libanais en 2013.

Des propositions de regroupement des opérateurs ont été faites depuis plus d’un an par le gouvernement et non suivi notamment KOZ qui n’a jamais expliqué la situation réelle à ses employés.

L’ARTCI, le régulateur du secteur était donc en droit de prendre, le  29 mars 2016, conformément à la loi portant régulation de secteur des télécommunications en Côte d’Ivoire, la décision N°2016-0127 portant constat de l’arrivée à expiration de la licence d’exploitation d’un réseau de télécommunication mobile cellulaire terrestre de la société ORICEL CI (GREEN).

L’agence a pris aussi les décision N°2016-0130, 2016-0129, 2016-0128 portant retrait définitif des licences d’exploitation pour l’exploitation d’un réseau de télécommunication mobile cellulaire terrestre attribuée respectivement aux société Comium Ci (Koz), WARID, NIAMOUTIE TELECOM (Café Mobile). D’après le rapport d’une étude, il ressort que les opérateurs ORICEL, WARID, NIAMOUTIE et COMIUM sont en quasi faillite, avec des équipements techniques obsolètes ou inexistants.

 Koz-Comium

artci_bkKoz est un opérateur de télécommunications ivoirien, filiale de la multinationale libanaise Comium. Lancé le 31 mai 2007 lors d’une cérémonie à Abidjan, Koz est le quatrième opérateur mobile ivoirien à être créé. L’acquisition de sa licence d’exploitation a nécessité un investissement de plus de 40 milliards de FCFA. Depuis quelques années, Koz/ Comium fait face à des difficultés liées à des tensions entre ses actionnaires et un manque de ressources financières pour son développement.

Selon un tableau des statistiques du 4ème trimestre 2014 présentant les principaux indicateurs de téléphonie mobile en Côte d’ivoire, publié par l’Autorité de régulation des télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI), Comium est classé en quatrième position en termes de nombre d’abonné après Orange, Mtn et Moov, revendiquant à cet effet 892 272 abonnés, soit 2,83% des parts de marché selon son chiffre d’affaire.

GrennN Côte d’Ivoire

fusion-ciD’abord détenue par Oricel depuis le 3 décembre 2005, cette entreprise a vu l’entrée dans son capital dans le courant 2007, du groupe libyen, Libya Africa Investment Portfolio (LAP), qui en devient l’actionnaire majoritaire avec 75 % des parts. Ce nouveau souffle insufflé à Oricel avait pour effet d’accélérer la création de GreenN CI, qui devient ainsi le cinquième opérateur mobile en Côte d’Ivoire.

Le 22 décembre 2008, marque le lancement officiel de ses activités sous le nom commercial de GreenN CI. Malheureusement, selon le site internet officiel de cette entreprise (www.greenn.ci), ‘’les années 2010 et 2011 marquées par les effets conjugués des crises en Côte d’Ivoire et en Libye, ont affecté la dynamique dans laquelle s’était engagée la société ».

LAP GreenN est aussi présent au Soudan du Sud, en Ouganda et en Sierra Leone. Toujours Selon le tableau des statistiques du 4ème trimestre 2014 de l’ARTCI présentant les principaux indicateurs de téléphonie mobile en Côte d’ivoire, GreenN CI est classé à la cinquième place dans le tableau avec 849 565 abonnés pour 1,38% des parts de marché selon son chiffre d’affaire.

kone bruno susprend

Café Mobile

Détenu à 95% des parts par son Président directeur général (PDG), l’ivoirien Niamoutié Kouao, l’opérateur Café mobile a été officiellement lancé le 18 avril 2012 et ne couvrait seulement à cette période que les villes d’Abidjan, San-Pedro, Daloa, Gagnoa, Aboisso, Adzopé et Abengourou.Cet opérateur mobile ne figure pas dans le tableau des statistiques fourni par l’ARTCI.

Warid Télécom

Warid Côte d’Ivoire, filiale du Groupe Abu Dhabi, propriété du Cheick Al Nayan, Prince héritier de la famille royale d’Abu Dhabi a fait son entrée dans le secteur de la téléphonie mobile en Côte d’Ivoire en 2008 avec un capital de 30 milliards de FCFA.

telephonie-mobile-green-cafc3a9-mobile-koz-commuim-fermeWarid Côte d’Ivoire, a racheté la licence provisoire de dix ans obtenue en décembre 2005 par le consortium local Celcom et convertie en licence de vingt ans. Dès lors, le recrutement d’un personnel qualifié et compétent issu à 90% des sociétés concurrentes existantes va permettre de constituer un effectif de plus de 200 employés qui vont conduire ardemment la phase projet.

En mars 2009, le projet qui était progressivement mené vers son terme va s’arrêter brusquement sans aucune explication plausible plongeant ainsi la société et tout son personnel dans l’incertitude. Cette difficile situation va se détériorer suite au rapatriement progressif de la vingtaine d’expatriés pakistanais qui composait le comité de direction de l’entreprise sans compter l’accumulation au fil des mois des arriérés de salaires pour le personnel allant jusqu’à huit mois d’impayés en mars 2011. Warid Côte d’Ivoire a donc fermé ses portes sans avoir jamais déployé son réseau de téléphonie mobile sur le terrain.

Toutefois, les 1.071.276 abonnés de ces quatre opérateurs constituant moins de 4,2% du parc national ne seront pas immédiatement coupés, par ces opérateurs qui ont l’obligation dès notification d’arrêter immédiatement la commercialisation de leurs produits :cartes SIM, recharges, etc. et de maintenir sur une durée maximum de 30 jours, les services fournis à leurs abonnés exclusivement sur leurs réseaux.

HM

© 2016, herve_makre. All rights reserved.

Du même auteur