BOUNA : LES AGRICULTEURS ACCUSENT LES AUTORITES DANS LE CONFLIT INTER-COMMUNAUTAIRE, LES DESSOUS

La tragédie  que vit ces derniers temps les habitants de la Région de Bouna, causant à ce jour une vingtaine de morts et de milliers de déplacés, réveille le récurrent problème de cohabitation entre éleveurs et agriculteurs. Ce conflit incessant qui ne date pas d’hier entre ces bouna1deux corporations jusque-là connaissait une issue favorable. Cependant, le laxisme répété des autorités compétentes face à cette situation à d’avantage terni la relation déjà trouble entre agriculteurs et éleveurs qui se jettent mutuellement la pierre.

Loin de nous l’idée de prêcher contre l’élevage des bêtes, mais un fait est indéniable. Ce sont les animaux qui vont paitre dans les plantations et non le contraire. A partir de ce principe, il faut être regardant envers l’agriculteur. Car la plupart du temps, c’est lui qui perd tout. Et si aujourd’hui on en est arrivé à ce stade, c’est parce que la justice n’a pas été rendue

bounaAlors pourquoi ne peut-on pas demander réparation à celui qui détruit ?

Selon A. Traoré, agriculteur et ressortissant de Bouna, une étroite collaboration depuis plusieurs années existe entre la communauté Peulhs et plusieurs représentants  administratifs. A cet effet, notre informateur nous révèle que lorsqu’une autorité, qu’elle soit villageoise ou administrative est installée, le cartel des peulhs entre en scène. Ces derniers se voient offert de nombreux bœufs et par conséquent ferment les yeux sur les dérives que leurs bétails occasionneront. «Maintes fois nous avons approché la cour royale pour dénoncer cet état de fait.  Nous enregistrons par la faute du bétail  des Peulhs d’énormes pertes, mais rien n’est fait pour y remédier. L’année dernière, j’ai perdu un demi-hectare d’anacarde qui sortait à peine de terre, tout simplement parce qu’un  peulh ne s’est pas gêné à faire paitre son troupeau dans ma plantation. Voyez-vous, tout cela est déplorable car on a l’impression que nos autorités sont corrompues. » Déclare-t-il.

Cette mafia peulh qui s’étend malheureusement à d’autres régions du pays est à prendre au sérieux et doit interpeller le Chef de l’Etat pour éviter d’autres conflits communautaires.

Toutefois, en-dessous  cet iceberg se glisse une guerre LOBI contre les KOULANGO, dont on dit être les  propriétaires terriens. Et les premières entités citées ayant le pouvoir économique désormais  refusent toute autorité du roi KOULANGO.

                                                                                       DAVID GOGBE

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