En visite discrète à Abidjan, les 17 et 18 mars 2016, Nicola Sarkozy misant sur son statut d’ancien chef d’Etat pour mobiliser ses partisans dont le couple présidentiel ivoirien qui n’est plus à cacher, pense que la piste Abidjan pourrait écraser toute adversité.
Ainsi donc, très proche du couple Ouattara, il a rencontré le conseiller en chef, le guide spirituel du président ivoirien, celui qui lui chuchote à l’oreille gauche pour de sages décisions, comme par exemple : ne pas libérer les prisonniers politiques d’Abidjan et de s’opposer au retour des exilés, sinon sa chute est garantie, même s’il ne se représentera plus en 2020. Sarkozy a donc parlé au Bouddha de Daoukro, Henri Konan Bédié, lors de son précieux séjour aux lendemains de l’attaque terroriste de Grand-Bassam ancienne capitale ivoirienne classée au patrimoine historique de l’Unesco.
Il a profité de cette visite pour un petit numéro sur le départ de Laurent Gbagbo à La Haye dont il reconnait avoir été le maître-d’orchestre de la chute de pouvoir et l’ascension du régime Rhdp, dont il attend aujourd’hui le retour de l’ascenseur. Une sorte de chantage politico diplomatique.
Henri Konan Bédié qui a beaucoup de bien en France et en Europe se voit pris comme un jeune poisson dans une nasse. Il promet à Sarkozy qu’il lui garantira sa victoire face à Marine Le Pen donnée favorite au premier tour de la présidentielle de 2017 en France.
Tous prétendants au fauteuil du président qui bat tous les records d’indice de popularité de chef d’Etat français de toute l’histoire de cette puissance Européenne, François Hollande, se ruent sur Abidjan.. Jupé et Hollande pourront attendre 2022 quand l’on sait ce que Bédié a fait en 2010 pour Laurent Gbagbo. Sarkozy peut dormir tranquille.
Grace Ozhylly
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