L’insuffisance alimentaire commence à prendre de l’ampleur au regard des différents rapports des organisations internationales pour le développement en Afrique. Plusieurs ONG s’activent à répondre à la demande de lutte contre la famine. Albert Zatté, homme de médias en Côte d’Ivoire, par la mise en place de ‘‘l’Ong Stop Pauvreté’’ attend attirer l’attention des dirigeants sur la menace que représente la famine dans les familles africaines. Avec des actions…
Comment vous est-il venue l’initiative d’une ONG ‘‘Stop pauvreté en Afrique’’?
J’ai décidé de mener le combat de la lutte contre la pauvreté parce que j’ai fait l’amer constat qu’en Afrique, la pauvreté est un mal crucial qui inhibe toutes les actions de développement. De nombreux Etats africains sont riches avec des sous-sols riches, mais les populations vivent dans la précarité. Un groupuscule de personnes profitent de cette richesse et même les pays occidentaux viennent exploiter nos ressources sans que cela ne profitent aux populations. Et tout cela me révolte.
Nous voyons de nombreux quartiers précaires dans les capitales africaines, notamment à Abidjan qui poussent comme des champignons. Je vis cette réalité. C’est pourquoi j’ai décidé de jouer ma partition dans la lutte contre la pauvreté.
Pensez-vous que les africains pourront vaincre la famine ?
Ils peuvent arriver à vaincre la famine en s’adonnant plus à la culture vivrière qu’aux cultures industrielles. Regardez un peu le drame créé par la culture de l’hévéa. A un moment donné tous les Ivoiriens se sont rués dans l’hévéaculture, mais aujourd’hui avec la chute des prix de l’hévéa qui ne se vend plus, c’est la désolation. Et ils sont nombreux ceux qui n’ont plus de terre pour faire les cultures vivrières.
Depuis la naissance de cette ONG contre la faim en Afrique, quelles ont été les actions posées ?
L’Ong Stop Pauvreté en Afrique dont je suis le Président Fondateur a été créée en 2008. Nous avons initié de nombreux séminaires sur la paix avec l’ONUCI, la formation de nos membres aux techniques de montage de projets par le Comité International de la Croix Rouge (CICR), en vue de cerner la problématique de la famine en Afrique. Actuellement nous avons entamé le volet réinsertion sociale. A cet effet, l’Ong a signé depuis le 8 avril 2016 un contrat de partenariat avec une agence internationale spécialisée dans les offres d’emplois, pour le placement de dames.
Nous avons la possibilité de trouver du travail en attendant aux dames pour le ménage, la lingerie, nounou. L’expérience avec les femmes à Koweït City est enrichissante. Il y a des voyages vers les pays d’Orient qui en demandent. Elles ne payent que la somme de 270.000 FCFA. Notre partenaire prend en charge les frais de passeport, de visa et le billet d’avion.
Nous rassurons ces dames qu’elles sont couvertes par un contrat clair, elles ont une assurance maladie. Elles ne sont pas abusées physiquement, sexuellement, verbalement conformément à l’accord que l’Ong a signé avec son partenaire. Elles sont placées dans des familles d’accueil qui s’occupe d’elles et ne seront donc pas livrées à elles même. Pour l’instant ce projet concerne les dames, après nous allons l’étendre aux hommes.
Les gouvernants ne font pas assez pour que les populations soient autosuffisantes en nourriture malgré les actions de la FAO ?
Oui, il n’y a pas une politique hardie pour l’autosuffisance alimentaire. Il y a un laisser-aller avec beaucoup de discours mais peu d’actions sur le terrain. Les autorités parlent du retour des jeunes à la terre, mais en même temps elles ne leur donnent pas les moyens pour s’installer.
En votre qualité d’homme de médias, pourquoi avez-vous décidé de mettre en place une ONG ?
Tout simplement pour mettre à profit mon carnet d’adresse, pour mieux aider les populations démunies qui n’arrivent à avoir deux repas.
et son ONG engagéQuelles sont vos champs d’actions pour les mois à venir ?
Nous allons mettre en branle notre volet réinsertion sociale des sans emplois, ensuite nous allons aborder la question de la sensibilisation sur la prévention des conflits en période électorale, parce que les élections locales s’annoncent en Côte d’Ivoire. Il faut éviter qu’il y ait des conflits pendant ces élections.
Ce volet n’a apparemment rien à voir avec la lutte contre la famine. Mais, ce sont les électeurs qui devront survivre pour ce nourrir. Donc nous sommes dans notre ligne d’action. Si tous les africains, surtout les dirigeants ouvrent les yeux avec solidarité sur le potentiel du continent, l’Afrique pourra nourrir toutes ses filles et tous ses filles. C’est notre combat.
Par Grace Ozhylly
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