UEMOA:POURQUOI LES PRESIDENTS DES COURS DES COMPTES VEULENT LEUR LIBERTE



COUR SUPREMEUEMOA. L’on ne sait jamais comment s’exécutent les dépenses dans les palais  présidentiels en Afrique.  Des budgets de souveraineté très souverains rendent  pour la plupart des temps les Cours des Comptes très aveugles. Pour remédier à cet état une délégation des Présidents des Cours des Comptes des pays membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africain (UEMOA), a échangé avec le Président Ivoirien Alassane OUATTARA, en sa qualité du chef d’Etat du pays leader de cette Union,  lundi 9 mai 2016, au Palais de la Présidence d’Abidjan.

Au terme de la rencontre, le Porte- parole de la délégation, M. Malick Kamara NDIAYE, par ailleurs, Président de la Cour des Comptes de l’UEMOA, a d’abord exprimé la ‘’reconnaissance’’ de l’ensemble de ses pairs au Chef de l’Etat et aux autorités ivoiriennes pour avoir accepté la tenue à Abidjan de leurs assises qui se sont ouvertes ce jour-même.

IMG_8730Il ajoute que c’est à la faveur de ces assises, qu’ils ont bien voulu rendre une ‘’visite de courtoisie’’ au Président de la République ; mais que cette visite, à la vérité, n’était qu’un ‘’prétexte’’ pour eux pour échanger avec le Chef de l’Etat sur un certain nombre de sujets. Dans ce cadre , a-t-il affirmé, la délégation a d’abord ‘’vivement’’ remercié le Président Alassane OUATTARA pour sa ‘’brillante’’ réélection pour un second mandat à la tête du pays, mais également pour sa désignation depuis janvier 2016, comme Président de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UEMOA, ‘’organe suprême’’ de cette Institution.

IMG_8737Malick Kamara NDIAYE a ensuite sollicité auprès de M. Ouattara son soutien ferme afin qu’il inscrive dans l’agenda des prochaines sessions de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement, ‘’toutes les questions en suspens et qui appellent un dénouement au mieux des intérêts de nos populations’’. Le Président de la Cour des Comptes de l’UEMOA a ajouté que leur plaidoyer auprès du Chef de l’Etat a aussi porté sur la ‘’création et l’installation’’ des Cours des Comptes dans les pays membres ; lesquelles doivent être placées à ‘’équidistance’’ de tous les pouvoirs, de sorte à instruire de manière ‘’impartiale’’ tous les dossiers se rapportant aux finances publiques et à la bonne gouvernance. 

Car de l’avis de M. Malick Kamara NDIAYE, pour qu’une Cour soit ‘’ crédible’’, il faut qu’elle soit sous ce format. A ce niveau, il a relevé les dispositions prises par la Côte d’Ivoire, qui a créé sa Cour des Comptes, mais qui ne ‘’l’a pas encore installée’’. A cet égard et séance tenante, a indiqué le Porte- parole de la délégation, Alassane OUATTARA a donné des ‘’instructions idoines’’ afin que dans les meilleurs délais, cette Cour des Comptes de Côte d’Ivoire soit effectivement ‘’installée’’. Pour M. Malick Kamara NDIAYE, cela rassurera sans aucun doute les partenaires financiers de notre pays.

COUR SUPREMEAlassane Ouattara fait la promesse de relever le défi d’en parler à ses pairs de  l’UEMOA, surtout, ses homologues du Mali et du Bénin afin que tous les ‘’obstacles soient levés’’ de manière à ce que ces deux pays puissent ‘’rejoindre les autres’’. La Côte d’Ivoire n’avait pas de cours des comptes!

G.O.

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