Côte d’Ivoire-destitution du chef Morokro: L’argent donné par le président Laurent Gbagbo divise toujours ? Toute la vérité

baniere-tiassaleDans  une adresse,  le lundi 8 août  2016, aux autorités sous-préfectorales de Morokro, départementales de Tiassalé, autorités ivoiriennes et aux  populations des trois grandes Familles de Morokro-village épris d’équité, de justice et de paix, Gnamantêh Nanankoua, Morokrofouôh Professeur-Journaliste, dénonce ‘’14 ans de règne, 14 ans de non-développement à Morokro-village’’ pour  la recherche de solutions à la crise qui secoue ma cité pour une Nouvelle Alliance des Morokrofouôh. ‘’De la nouvelle Alliance des Morokrofouôh, contre 14 ans de règne, 14 ans de non-développement. Ensemble,SAUVONS NOTRE VILLAGE !’’, telle est l’intitulé de son adresse: On parle de l’argent donné par le président Laurent Gbagbo !

«Stronger Together», nous enseigne Hillary Clinton. Que la Vérité et l’intérêt général de Morokro-village guident nos pas !

 I- Introduction

 Chers frères et chères sœurs Morokrofouôh,

CNP-Yop 1 En prenant mon stylo, en ce samedi 30 juillet 2016, pour tracer ces lignes qui vont suivre, je suis conscient d’une réalité implacable qui s’impose à nous tous : Morokro-village est en crise ! Crise qu’on résumer en une seule phrase : 14 ans de règne, 14 ans de non-développement pour Morokro !

 Dans l’histoire des communautés humaines, existe-t-il une société au monde où il n’y a pas de crise ? Pourrait-on se demander ? Bien sûr que non !

Mais justement, la  même histoire des hommes nous enseigne que la vitalité d’une société réside dans la capacité de ses hommes et de ses femmes, tous âges confondus, à se transcender, à se métamorphoser pour résoudre les problèmes qui se posent à eux. Car, «l’arbre de la liberté doit être arrosé de temps à autre du sang de tyrans…». Entre le dictateur et le peuple, comme c’est  le cas, notre choix est clair : le Peuple !

A Morokro-village, on l’a si bien compris, depuis l’aube des temps, que la gestion de la chose communautaire a toujours été réglée,  selon les us et coutumes des Agni-Mlôfôh  du département de Tiassalé, par ce que j’appellerais le « Trépied du commandement traditionnel (Tct) ». L’harmonie sociétale a, de tout temps, fait la force de Morokro-village, à travers l’identité des points de vue, unanimité ne signifiant pas unanimisme, sortie de longs et secrets conciliabules des trois Grandes familles de Morokro-village que sont, par ordre alphabétique, Angbononkadjo, Ehounoukan et N’dakou.

Depuis le samedi 06 avril 2002 jusqu’à nos jours, la sérénité a déserté cette cité, devenue sous-préfecture en octobre 2005.  Des problèmes de fond se posent et la division, chaque  jour, s’étale sous nos yeux. Il faut avoir le courage de le dire, tout le pilier fondamental séculaire de Morokro-village, à savoir, la Chefferie est complètement désagrégée, compromise qu’elle est dans des scandales, à n’en point finir, par celui qui en est l’incarnation ! Notre honneur d’Akan, d’Akan Agni-Mlôfôh en a pris un coup.

Devant la perte de nos mœurs et valeurs, tant ancestrales que modernes,  illustration d’une incapacité à gérer la cité, doit-on, braves populations de Morokro-village, croiser les bras, ne rien dire et ne rien faire ?

Gnamantêh Nanankoua refuse de manger de ce pain du défaitisme. Nous  préférons : « Les dangers de la liberté à la quiétude de la servitude » ! Vous aussi, du reste, mes frères et sœurs de Morokro-village.

 Alors, nous prenons position !

morokro

II- Nos investigations  

 Les investigations que nous avons menées auprès d’aînés, de sachants et des populations, dans la grave crise qui frappe Morokro-village, puisque le poisson est pourri par la tête, ont abouti à plusieurs constats.

1 : A partir des  fondements historiques de Morokro-village, on apprend que la gestion de cette bourgade des Agni-Mlôfôh du département de Tiassalé a toujours reposé sur trois Grandes familles ou trois grandes Cours.

A tout seigneur, tout honneur ! La Cour N’dakou où se choisissent les chefs du village selon les us et coutumes Akan-Agni. Les Cours Angbononkadjo et Ehounoukan, elles, ont pour rôle, la désignation  des notables pour accompagner le chef dans l’accomplissement de sa tâche. Ces trois piliers, que nous appelons le « Trépied du commandement traditionnel (Tct) » de Morokro, puisaient leur force de la fierté de l’Akan.

 N’entend-on pas  souvent dire que l’Akan-Agni de Côte d’Ivoire est fier ! D’où le respect sacro-saint que nous avons pour nos chefs et dignitaires. La force de Morokro reposait également sur le respect mutuel de la parole donnée, aujourd’hui on ment comme on respire,  et sur la solidarité entre les trois Grandes familles. Le point de vue du chef de Morokro était le point de vue des trois Cours dont les chefs se concertaient constamment avant toute prise de décision engageant la communauté. Toutes choses qui ont créé l’harmonie au sein des populations et ont fait le rayonnement du village de Morokro, à travers les âges, grâce à une Autorité coutumière  démocratique et forte  jusqu’au samedi 06 avril 2002 où une calamité, comme il en arrive, hélas, dans la vie, est venue s’abatte sur cette paisible cité.

morokro crise12 : «Le Trépied du commandement traditionnel » à Morokro-village, pour l’installation d’un chef, fonctionnait de la façon suivante

La famille N’dakou choisit la personne qu’elle juge apte à diriger la communauté. Ensuite, elle soumet, dans la discrétion la plus totale, son choix aux familles Angbononkadjo et Ehounoukan pour obtenir leur adhésion car, en pays Agni, on ne prend pas n’importe qui pour être chef comme, par exemple, un infirme, un bagarreur qui n’hésite point à faire des bosses frontales à son épouse en public, un buveur invétéré, un menteur ou un truand qui va dilapider les fonds publics. On consulte et on se concerte pendant des jours, voire des mois,  pour trouver l’oiseau rare afin que le peuple ne conteste pas  la désignation opérée, d’autant plus qu’elle est l’émanation des trois Cours. Enfin, l’investiture populaire, surnagée de nos jours par un arrêté administratif. Il faut ajouter que le choix du chef en pays Akan-Agni relève strictement du Traditionnel.

 3 : Depuis sa création au 16ème siècle jusqu’à la date samedi 06 avril 2002, Morokro-village a connu les différents chefs que voici : 1- Tano Moro ; 2- Agninkoua Django ; 3- Moro Ehounou ; 4- Attafi Kadjo ; 5- Tano N’da Kakou, alias N’dakou ; 6- Bèdi Kakou ; 7- N’doua Moro ; 8- Affi Bitty ; 9- Bitty Souho Georges.

Il est à signaler que les populations ne s’étaient jamais révoltées contre un chef de Morokro  pour, indignité, malversations ou mauvaise conduite avant la date du samedi 06 avril 2002. Le « Trépied du commandement traditionnel (Tct)  fonctionnait à  merveille. L’entente cordiale entre les trois Cours, faite de conciliabules, de concertations, de solidarité, rejaillissait sur les populations et ne permettait  aucune contestation des décisions du « Trépied du commandement traditionnel » de Morokro-village, d’autant plus que ces décisions étaient démocratiques.

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4 : Nos investigations nous ont amené à faire un constat extraordinaire : l’intelligence et l’esprit d’anticipation des Morokrofouôh ! Morokro-village, se modernisant, les gestionnaires traditionnels, à savoir, les trois Grandes familles, ont réfléchi à la recherche de moyens pour son développement. Ainsi, sous l’autorité des différents chefs de terre, le dernier en date s’appelle N’da Komenan, dit Etchon, les savanes du village ont été classées « Terres communautaires » de Morokro.

 Voici les noms de ces savanes :

 1- Ahébékro katchè ; 2- Gbogbobo katchè ; 3- Wrovia katchè ; 4- Ayanzoué katchè ; 5- Doffoukro katchè ; 6- Kangadi katchè ; 7- Kokoti katchè ; 8- Ewabandaman katchè ; 9- Assafoufouet katchè ; 10- Coubèwoubè katchè ; 11- Edjaclo katchè ; 12- Kpogbokro katchè.

 D’un commun accord donc,  l’exploitation de ces savanes doit servir pour les besoins communs du village comme, par exemple, la construction d’une école, d’un centre de santé. Et aujourd’hui, pour le cas qui préoccupe les uns et les autres, la construction de la résidence du sous-préfet de Morokro. Le chef, les cadres, et les populations de Morokro-village ont adhéré à l’idée que les savanes sont des « terres communautaires de Morokro ».

 5 : C’est sur cette base des savanes, terres communautaires :

intronisation-00022-300x160que Morokro-village a négocié, bien avant  l’avènement de  « 14 ans de règne, 14 ans de non-développement »,  avec un exploitant forestier pour qu’une partie de  « Doffoukro katchè » soit plantée en bois de teck. Les revenus, tirés de la vente de bois, doivent  revenir à tout le village ;

 c’est dans le même ordre d’idée que Morokro-village, par l’entremise de son représentant, un représentant n’est pas un remplaçant, du nom de Bitty Souho Georges, a signé un contrat avec un opérateur économique, monsieur Bessi M’bouké Benjamin, pour de l’hévéaculture dans « Kokoti katchè ». Mais alors, indiquer dans le contrat que « Monsieur BITTY SOUHO GEORGES déclare être propriétaire de la parcelle de terre cultivable de 150 ha sise à 04 Km du village de MOROKRO S/P de MOROKRO… », convenez avec nous que cela relève, purement et simplement, du détournement ;

 que le chef, sans consulter, ni les chefs des Cours de N’dakou, d’Angbononkadjo et d’Ehounoukan, ni les populations, a signé unilatéralement un autre contrat pour l’exploitation de la savane, située près du village de Trochu. Indignées, les populations de Morokro-village se sont révoltées;

Il faut souligner, au passage, que la gestion approximative des affaires villageoises, surtout financières, du 9ème chef de Morokro-village, a poussé les riverains des savanes à empiéter sur ces espaces communautaires. Cette situation est source de beaucoup de conflits dans le village.

6 : Au cours de nos investigations, nous avons appris, de sources concordantes, que la gestion de Bitty Souho Georges, 9ème chef de Morokro-village, est décriée :

 au niveau de la chefferie, il y a problème. A telle enseigne que les chefs des Familles Angbononkadjo et Ehounoukan ne siègent plus au rang des notables du village :

 morokro crisele chef fait des choix hasardeux sans tenir compte des us et coutumes des Agni-Mlôfôh, comme s’il n’était pas de sang princier ;

le chef n’écoute plus les conseils de personne, particulièrement, ceux de sa mère et de la Reine-mère. Un chef qui frappe son épouse en public, devant notables, populations autochtones et étrangères, est-il encore digne  de sa famille biologique ? Est-il encore digne, après un si piètre et dégradant comportement, de parler au nom d’une communauté de nobles comme les Akan, de surcroît, Akan-Agni ? !

 au niveau moderne, c’est l’opacité totale, surtout sur les ressources financières. Gestion solitaire et calamiteuse du marché, des contrats signés avec les opérateurs économiques, de l’exploitation des bois de teck, des dons, legs et autres cotisations pour la construction de la résidence du sous-préfet, etc. En matière d’argent, comme on le dit couramment à Morokro, « le nom du chef est gâté » ! Il ne voit pas l’argent passer devant lui : touêh, 10 F, il prend ; touêh, 5 F, il prend ! Sur le plan argent, Bitty Souho Georges, vorace comme un requin, est imbattable, raconte-t-on à Morokro-village et dans la sous-préfecture de Morokro.

7 : On parle de l’argent donné par le président Laurent Gbagbo.

gbagboQuel est le montant exact des millions donnés ? Toujours est-il que les chefs des cinq autres villages de la sous-préfecture ont remis tous les millions reçus au chef de Morokro-village avec un objectif clair : débuter la construction de la résidence du sous-préfet ! Si cet argent du président Laurent Gbagbo a servi à autre chose, même pour une bonne cause, c’est un détournement ! A plus forte raison ! Et, l’argent des tecks vendus ? Où est passé ce que la Mutuelle de Morokro a, modestement, donné pour commencer les fondations de la résidence du sous-préfet ? Sans oublier les recettes du marché de Morokro, les amendes des jugements villageois ! Sur le plan de la gestion financière de Bitty Souho Georges, les populations de Morokro sont amères et ont beaucoup à dire. Elles rappellent, d’ailleurs, que  le 2ème sous-préfet de Morokro, monsieur Mouroufié Koko, et le doyen des cadres de Tiassalé, Angaman Désiré, l’ont plus d’une fois interpellé publiquement !

8 : C’est certainement le point important de nos investigations : le chef Bitty Souho Georges n’a plus aucune autorité sur ses sujets de Morokro-village. D’où le sobriquet de «monsieur convocation» que les populations lui ont attribué, au regard de sa propension à distribuer des convocations aux populations pour chaque incident. En effet, toute affaire, aussi minime soit-elle, ne se règle plus au village comme de par le passé.  Dès mookque survient un évènement, Bitty Souho Georges court chercher une convocation et l’incident est directement porté, soit à la Gendarmerie, soit à la Justice. C’est un déshonneur grandissime ! Qui rejaillit sur toute la communauté morokroise, totalement déglinguée, qui a perdu tous ses repères. La chose la mieux partagée aujourd’hui, c’est la division des Morokrofouôh par la faute d’un seul individu, le 9ème chef du village de Morokro qui baigne en pleine dérive totalitaire. Conséquence : 14 ans de règne, 14 ans de non-développement de Morokro !

9 : Devant la dégradation des valeurs de leurs pères et, assurément, lasses du comportement peu recommandable de leur chef que les populations ont signé une pétition en vue de la destitution de Bitty Souho Georges.


Voici sommairement exposée, la triste réalité que qui vit Morokro-village !

 III- Nos analyses

 1 : De prime amour, il faut souligner que la situation dégradée à Morokro-village, décriée depuis des années, a pris un coup d’accélérateur avec la signature d’une pétition  des populations pour réclamer destitution de Bitty Souho Georges, chef du village. C’est une crise majeure que nous déplorations, sans pour autant  blâmer les populations. Toutefois, comme nous sommes dans une communauté villageoise où les liens familiaux sont multiséculaires, il faut savoir raison garder.

gnamatheh 2 : Morokrofouôh,  l’heure de vérité est arrivée ! Et, Enseignant de formation, nous nous sommes livré, à partir des investigations, à  la méthode Oui / Non pour établir notre intime conviction et savoir si nous pouvons sauver l’essentiel à Morokro-village.

  1. a) la chefferie est bloquée, oui ou non ? Oui.
  2. b) oui ou non, le chef en est responsable ? Oui.
  3. c) le chef est accusé de mal gérer les ressources du village, oui ou non ? Oui.
  4. d) oui ou non, le chef est accusé d’avoir gardé de l’argent du village par devers lui ? Oui.
  5. e) le chef a bonne réputation à l’intérieur et hors du village, oui ou non ? Non.
  6. f) oui ou non, les Morokrofouôh sont fiers de leur chef ? Non.
  7. g) c’est la première fois que les Morokrofouôh se révoltent contre un chef, oui ou non ? Oui.
  8. h) le chef actuel doit rester à son poste, oui ou non ? Non

 Comme chaque Morokrofouôh, au vu de nos investigations, s’est déjà livré  à ce petit exercice,  par grande Famille, nous savons si le chef actuel  est digne ou non de continuer à diriger Morokro-village. En douceur, pas de destitution violente, et dans l’honneur surtout, nous l’accompagnerons vers la porte de sortie.

Nous sommes des Akan Agni-Mlôfôh : «On n’accompagne pas» le chef à la pierre plate en pleine journée comme s’il était un esclave. Maintenant, si quelqu’un veut qu’on le traite en esclave en pleine journée, les Agni-Mlôfôh n’hésiteront point.

IV- Nos suggestions

1CNP-Yop 1– Devant ce tableau sombre de la peinture non moins noire de la gestion de Bitty Souho Georges, nous devons nous sentir, tous, interpellés.

 Au premier chef, le doyen des cadres de Tiassalé, Angaman Désiré membre et inspirateur de la famille royale, qui, plus d’une fois, a interpellé son petit-fils en privé et, malheureusement parfois en public. Ensuite, le chef des Agni-Amantian de Tiassalé, l’artiste, metteur en scène Bitty Moro Lucien,  tout puissant oncle très écouté, l’est-il encore, jusque récemment. Ce sont ces deux personnalités qui  ont mené toutes les négociations secrètes et toutes les démarches qui ont abouti au choix et à l’installation du 9ème chef de Morokro-village.

Au second palier, on peut citer l’ex-président du défunt Conseil général de Tiassalé, Bitty  Kokora Pierre Daniel, oncle très influent auprès du chef. On pourrait ajouter au dossier, Sokolo Yao Kacou Marcel, ex-président de la Mutuelle pour le développement de Morokro (Mudem) dont le silence coupable se justifie et se comprend fort aisément.

En troisième lieu, il y a Gnamantêh Nanankoua qui peut être classé parmi les plus fidèles des fidèles conseillers du 9ème chef du village de Morokro.

Enfin, les cadres, ils sont nombreux,  et les populations de la communauté villageoise de Morokro.

 S’il y a eu 14 ans de règne, 14 ans de non-développement, c’est par notre laxisme à tous. Ce dont il est question, ce n’est pas une question de détournement d’argent. Vous pouvez dépenser tout l’argent d’une communauté, mais son montant, vous ne pouvez jamais le dépenser.

Le mal est plus profond qu’on ne le croit. Il s’agit d’éthique et d’honneur ! Nous avons salué, personnellement moi, l’avènement de Bitty Souho Georges à la tête du village avec enthousiasme. Il était jeune. Il a été président des jeunes. Nous avons travaillé ensemble au sein de la Jeunesse volontaire de Morokro (Jvm). Je l’aime bien, il le sait, et il me le rend bien.

Cependant, devant la dérive totalitaire de Bitty Souho Georges, 9ème chef de Morokro-village, devons-nous fermer les yeux, nous taire et laisser faire l’impensable au détriment des populations du village ? Nous ne devons pas manger de cette couardise et de cette trahison vis-à-vis du peuple !

mookAlors, comme cela nous a été transmis par nos ancêtres Morokrofouôh, pour laver la souillure, l’opprobre et le déshonneur,  nous  demandons à la Cour N’dakou, famille biologique du chef, dont le doyen Angaman Désiré, Bitty Moro Lucien et Bitty Kokora Pierre Daniel font partie, de trouver, dans le plus grand secret, un autre membre de leur famille pour  remplacer celui qui est là, vomi par toute la population de Morokro-village. Cela se fait et cela s’est déjà fait dans le pays Akan-Agni, comme récemment dans le royaume du Sanwi à Aboisso.

2- En attendant la désignation du nouveau chef, il faut procéder à l’installation d’un régent,  choisi par les trois Grandes familles de Morokro. Comme cela s’est déjà passé avec Koua Tchoumou sous le règne de Nanan N’dakou et avec Koua Ehounou Martin au décès de chef Affi Bitty. Les autorités administratives seront informées une fois le choix opéré.

3- Aux fins d’éviter tout trouble, il faut retirer la gestion de toute affaire financière à l’actuel chef de Morokro-village et la confier à un comité ad hoc qui rendra compte au régent qui sera désigné. Les détails suivront.

4- Un chef reste un chef ! En pays Agni-Mlôfôh, on ne l’humilie pas, encore moins en public. C’est pourquoi, Doyen Angaman Désiré, Bitty Moro Lucien, Bitty Kokora Pierre Daniel et la famille N’dakou, devant l’implacable réalité que celui en qui les populations ont placé leur destinée,  « a échoué en tout et partout »,  doivent faire diligence pour trouver une autre personne pour assumer les charges de chef de Morokro-village. L’actuel chef sera d’autant plus digne en aidant à trouver son successeur.

 V- En guise de Conclusion  de ce qui précède, nous invitons nos frères et sœurs au calme et à avoir toujours à l’esprit :

 que nous sommes des Morokrofouôh et Morokrofouôh, nous le resterons ! Aussi, devrions-nous bannir de notre langage des propos désobligeants et blessants ;

que nous passons, mais que Morokro-village demeurera. Par conséquent, nous ne devons pas poser d’actes qui seront sources d’une division plus profonde dans notre chère communauté ;

CNP-Yop 1que « les esclaves volontaires font plus de tyrans que les tyrans ne font d’esclaves forcés ». Ils l’ont compris et ils ont réagi avec fierté et honneur devant 14 ans d’un règne d’inepties, 14 ans de non-développement pour Morokro-village.  Dès lors, chacun doit faire preuve de discernement et de dépassement pour répandre la vérité autour de soi. Nous connaissons, tous, le dicton : si ce qui doit tuer votre mère est logé en son intimité féminine et que vous l’enlevez avec votre sexe, vous n’auriez point couché avec elle. Disons la Vérité : Morokro-village y gagnera et grandira dans l’honneur et la dignité !

gnamatheh En définitive, retenons que les crises sont inhérentes à toute société humaine. Mais, de notre capacité, nous Morokrofouôh, à transcender la nôtre, dans l’unité, la dignité et dans la paix, sans chercher à humilier l’autre, nous démontrerons l’Amour que nous avons pour notre  bien commun, Morokro !  Ensemble, car ensemble nous sommes forts, sauvons notre cher Morokro-village ! Pour tisser une Nouvelle Alliance entre les Morokrofouôh ! » ; signe Gnamantêh Nanankoua ; le Morokrofouôh.

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