Samedi 3 septembre 2016-Les représentants de la Nouvelle Alliance du Faso-NAFA, section Côte d’Ivoire dirigée par Joséphine Kantiono, ont réclamé depuis Abidjan,la libération de l’ancien ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, le général Djibril Bassolé détenu, depuis septembre 2015 à Ouagadougou.
«Nous appelons le président Roch Marc Christian Kaboré, ministre de la Défense à créer un climat de paix et de tolérance au Faso et de booster la justice afin que les personnalités incarcérées arbitrairement retrouvent la liberté pour qu’ensemble, les fils du pays mains dans la main bâtissent le Faso.
S’il est vrai que dans l’affaire d’écoutes téléphoniques dans le cadre du coup d’Etat manqué du général Diendéré, le cas de Guillaume Soro accusé de complicité a été réglé par voie diplomatique, que l’on prononce un lieu pour Djibril Bassolé. Car il s’agit du même dossier pour lequel il est toujours incarcéré», soutient face aux journalistes, Kouda Saïdou, secrétaire général adjoint de la NAFA, formation présidée par Rasmané Ouédraogo et dont Djribil Bassolé a été le candidat, lors de la présidentielle de 2015 au Burkina Faso.
L’ex-ministre de l’ancien président Blaise Compaoré, lui, en exil à Abidjan est accusé de complicité, de haute trahison, atteinte à la sureté de l’Etat et de collusion avec des forces étrangères. Sous la transition burkinabé, il est a été arrêté le 29 septembre 2015 après le putsch manqué du général Gilbert Diendéré, proche de Blaise Compaoré.
La section de la Nafa à Abidjan appelle l’implication de la Côte d’Ivoire dans la libération de son leader Djbril Bassolé. «Au départ il y avait plusieurs chefs d’accusations, dont les affaires d’écoutes téléphoniques, lors de la dernière requête on ne parle plus d’ancien dossier, mais que Djibril Bassolé aurait communiqué avec un ancien commandant d’une région militaire de l’armée qui ferait route vers Ouagadougou, lors du coup d’état manqué de Diendéré, c’est une manœuvre politique. Nous disons non ! Ce serait un grand acte que le pouvoir d’Abidjan s’implique pour sa libération», ajoute-Saîdou.
Selon la représentante de la NAFA en Côte d’Ivoire, Joséphine Kantiono, Djibril Bassolé ne ferait l’objet d’aucun traitement dégradant de la part des autorités:
«Il a le moral haut. Il est bien traité, il est en résidence surveillé. Je l’ai rencontré le 14 février 2016. Il y a deux semaines, j’ai demandé une audience, mais pour des questions de procédures, c’est sa femme que j’ai pu rencontrer, il va bien», révèle-t-elle.
«Nous pensons qu’il est de ceux qui peuvent relever le Burkina Faso, qu’il soit libéré pour se mettre au service du pays », appuie la représentante de la direction de la NAFA en Côte d’Ivoire.
Une mission officielle de la NAFA sera bientôt en côte d’Ivoire. «Nous saisirons cette occasion pour demander l’implication du pouvoir d’Abidjan dans la libération du ministre Bassolé», expliquent les dirigeants de la Nafa qui indiquent que les burkinabé de la diaspora restent mobilisés pour leur droit au vote.
«C’est un droit et les nouvelles autorités le disent. Mais il yadescalculs politiques. Est-ce que le pouvoir ne prépare pas déjà les élections de 2020 en cherchant à éliminer des leaders charismatiques ? C’est un droit nousdevonsfaire en sorte que les burkinabé hors du pays prennent part au vote pour²la désignation de leurs dirigeants comme c’est le cas pour tous les ressortissant s des autres pays. Cette situation n’honore pas le Burkina Faso».
Un giga meeting est annoncé pour l’installation de la Nafa à Abidjan. Cette formation politique née aux lendemains de l’insurrection populaire au Burkina Faso qui a enregistré la démission de Blaise Compaoré traduite par la chute de son pouvoir. La NAFA s’est assigné pour mission de lutter pour garantir la paix, la liberté et la justice à tous les burkinabé.
H.MAKRE
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