Danané, cité aux ronces, distante de 75 km de la capitale de la région du Tonkpi connait depuis l’éclatement de la crise qu’a traversée la Côte d’Ivoire une floraison de taxi-moto. En effet, les acteurs du transport ont innové leur secteur en initiant le transport taxi-moto pour faciliter le déplacement des populations dans les différents quartiers et même vers les frontières du Liberia et de la Guinée.
Ceux-ci s’inscrivent dans le programme d’emploi-jeunes initié par le président de la république Alassane Ouattara dès son accession au pouvoir en 2011. Plus de mille cent cinquante-trois (1503) chauffeurs de taxi-moto sont enregistrés au sein de la structure SNTCI / syndicat national des transporteurs de côte d’ivoire créé en 2010.
Selon le président des taxi-motos, Bamba Mehi, cette activité est noble car elle emploie plus de mille jeunes sens emplois. «Ce métier de taxi-moto nourrit son homme. Dans ce métier, il y a tout le monde, les déscolarisés, les ex-Combattants, les chômeurs. Chacun gagne son pain quotidien. D’autres scolarisent leurs enfants avec ce métier au lieu d’aller voler. En tout cas, on se plaint pas » a-t-il confié.
Idem, pour K. Ibrahim qui gagne au minimum 8000 F par jour. Et affirme que le jour du marché est plus fructueux que les jours ordinaires. Danané qui a plus connu des affres de la crise retrouve peu à peu son lustre d’antan avec le phénomène des taxi-motos. On les retrouve dans tous les carrefours de la ville. De la gare de Man au 
marché, du carrefour Houphouët ville à la mairie, du commerce à la gare de Zouan-Houin pour ne citer que ces lieux, ils font le bonheur des populations.
Le constat est clair. Selon Mlle Adeline, élève dans une école privée de la place explique le bien-fondé de ces taxi- motos. Elle énonce que, ils les amènent à leur destination fixe, même à la maison. Ensuite, ils sont rapides par contre, ce secteur d’activé bien qui étant pourvoyeur d’emploi présente de nombreux difficultés. Le manque d’assurance, de permis de conduire de carte d’assurance et de nombreux cas d’accidents répétés en longueur de journée.
«Chaque jour, il y a des cas d’accidents à Danané, ces chauffeurs ne connaissent aucune notion du code routier. Ils roulent à vive allure entransportant trois voire quatre personnes sur la même moto», décrie Ouanou Prosper. Bamba Mehi, président des chauffeurs de taxi-motos a exhorté ceux-ci à se mettre en règle vis-à-vis 
de la loi qui régi le transport en prenant par exemple la carte d’assurance pour protéger la vie des citoyens. Eu égard à ce phénomène qui a pris de l’ampleur à Danané les autorités compétentes doivent conjuguer leur effort pour mettre fin aux différents problèmes qui minent ce noble secteur d’activité.
Dan De San
(District des montagnes)
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