Abidjan-fait insolite au procès de Simone Gbagbo : Deux témoins à charge déroutés

Issouf Traoré, menuisier, qui s’est constitué partie civile pour obtenir des dédommagements après des blessures par balles subies le 16 décembre 2010, a été malmené mardi par les avocats de Mme Gbagbo.

SIMONE GBAGBOTraoré a assuré à la barre avoir participé, le 16 décembre 2010, à une marche sur la radio-télévision RTI (télévision d’Etat) à Abidjan, lors de la crise post-électorale de 2010-2011.

Interrogé par le juge Boiqui Kouadjo qui lui demandait de prouver sa présence à cette manifestation, le témoin a répondu en montrant « ses blessures et un certificat médical datant de 2014 ».

« Pourquoi avoir attendu quatre ans pour te faire délivrer ce papier? », a questionné le juge. « C’est mon père qui m’a demandé de le faire », a répondu le témoin, provoquant la colère des avocats de la défense qui dénoncent « du faux et usage de faux ».

Le témoignage d’Assata Silué, policière, qui s’est constituée partie civile après le décès de son frère intervenu au moment de la chute de Laurent Gbagbo (ex-président ivoirien et mari de Simone) en avril 2011 a également été critiqué.

simone-gbagboSelon les avocats de la défense, la policière a présenté devant le juge d’instruction un certificat de décès de son frère dont la date ne concorde pas avec celle fournie lors de son témoignage à la barre mardi. « Vous faites des déclarations mensongères », a lancé le juge à la policière, qui a éclaté en sanglots.

Le procès se poursuit avec d’autres  témoignages aussi rocambolesques que, cocasses.

GO

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