‘‘violence, première réponse du citoyen’’ : l’incroyable étude commanditée par  le  gouvernement ivoirien

La violence est-telle sans  visage en Côte d’Ivoire? L’on croirait rêver ! Que non ! Il faut sortir de 1999, pour 

This picture taken on December 6, shows new Ivorian Prime minister Guillaume Soro (2nd L), Minister and Secretary-general of the Presidency Amadou Gon Coulibaly, Minister of Interior Hamed Bakayoko (R) and Minister of Justice and Human Rights Jeannot Kouadio Ahoussou (behind Soro) at the end of a cabinet meeting of the new government after the United Nations recognised Alassane Ouattara as the new President at Golf Hotel in Abidjan. Ministers named by Ivory Coast presidential claimant Alassane Ouattara will attempt to occupy central government offices on December 17, 2010 to take charge of running the country, his prime minister said. Ouattara is locked in an armed stand-off with incumbent Ivorian leader Laurent Gbagbo after both claimed to have won last month's election. Each has declared himself president and named a different cabinet. AFP PHOTO / SIA KAMBOU (Photo credit should read SIA KAMBOU/AFP/Getty Images)
Hamed et Soro

plonger dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002 et ressortir  en 2011, pour ne pas rêver avec les mêmes acteurs. De violent, l’on peut aussi et facilement basculer du côté d’illustre probe! Lechangement est toujours  possible sans arme avec le gouvernement  ivoirien  par cette belle ‘‘étude’’ commanditée pour tenter de comprendre la ‘‘violence’’ qui est devenue ‘’la première réponse du citoyen’’.

Rebelles(1)Et qui a partagé cette  noble mercredi, à Abidjan, la main sur le cœur ? Ne dites pas que c’est le sécurocrate  ivoirien, le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko. Sans violence certaine, certaines  personnes  plastronnant  dans la haute sphère décisionnelle de l’Etat avec des décisions qui impactent le quotidien des ivoiriens seraient-elles devenues ces illustres? Elles tentent de se tailler une belle coupe de modèles citoyen !

MICROBES ASSASSINENT
En tout état de cause, le porteur d’une telle étude  peut aisément s’exprimer : «Je souhaite encore une année d’engagement. Vous avez fait beaucoup et beaucoup reste à faire. Au niveau de l’Etat, nous avons demandé une étude pour savoir pourquoi, la violence est devenue la première réponse du citoyen quand il y a une difficulté et que cette violence soit l’extrême», dixit le ministre de la sécurité profitant  de la célébration des lauréats de son département ministériel du prix national d’excellence 2016. Quelle chance  pour la Côte d’Ivoire !

En évoquant les récentes violences survenues à Doropo au Nord-Est et Yamoussoukro entre populations et forces de l’ordre, il peut le dire : «Il faut analyser pour comprendre. Je veux compter sur la contribution des microbes abobomembres du corps préfectoral et de la police. Nous n’accepterons jamais qu’il y ait un manque à l’autorité, parce que si l’autorité fout le camp, tout fout le camp».

Pour lui, « nul n’a le droit de se faire justice ». On croirait sortir d’un profond sommeil.  Pour la Côte d’Ivoire ? Nous a attendons les résultats d’une telle étude qui ne prendra pas en compte la présence de ces chasseurs traditionnels  qui ont déserté les forêts et autres savanes pour se transformer en réservistes de l’armée ivoiriennes s’ils ne sont des justiciers !

microbes abobo.jpg1Et sûr que l’étude ne prendra pas en compte, cette bandes de jeunes bien connu des autorités et bien nommés ‘‘microbes’’ sans repères jouissant de leurs agressions programmées dans plusieurs communes d’Abidjan. Sont-ils les fruits de  la politique de la non-violence ? Gandhi et Luther King sourient et attendent  les résultats d’une telle étude sans violence. Abidjan croit connaitre  le résultat

H.MAKRE

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