La violence est-telle sans visage en Côte d’Ivoire? L’on croirait rêver ! Que non ! Il faut sortir de 1999, pour
plonger dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002 et ressortir en 2011, pour ne pas rêver avec les mêmes acteurs. De violent, l’on peut aussi et facilement basculer du côté d’illustre probe! Lechangement est toujours possible sans arme avec le gouvernement ivoirien par cette belle ‘‘étude’’ commanditée pour tenter de comprendre la ‘‘violence’’ qui est devenue ‘’la première réponse du citoyen’’.
Et qui a partagé cette noble mercredi, à Abidjan, la main sur le cœur ? Ne dites pas que c’est le sécurocrate ivoirien, le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko. Sans violence certaine, certaines personnes plastronnant dans la haute sphère décisionnelle de l’Etat avec des décisions qui impactent le quotidien des ivoiriens seraient-elles devenues ces illustres? Elles tentent de se tailler une belle coupe de modèles citoyen !
En tout état de cause, le porteur d’une telle étude peut aisément s’exprimer : «Je souhaite encore une année d’engagement. Vous avez fait beaucoup et beaucoup reste à faire. Au niveau de l’Etat, nous avons demandé une étude pour savoir pourquoi, la violence est devenue la première réponse du citoyen quand il y a une difficulté et que cette violence soit l’extrême», dixit le ministre de la sécurité profitant de la célébration des lauréats de son département ministériel du prix national d’excellence 2016. Quelle chance pour la Côte d’Ivoire !
En évoquant les récentes violences survenues à Doropo au Nord-Est et Yamoussoukro entre populations et forces de l’ordre, il peut le dire : «Il faut analyser pour comprendre. Je veux compter sur la contribution des membres du corps préfectoral et de la police. Nous n’accepterons jamais qu’il y ait un manque à l’autorité, parce que si l’autorité fout le camp, tout fout le camp».
Pour lui, « nul n’a le droit de se faire justice ». On croirait sortir d’un profond sommeil. Pour la Côte d’Ivoire ? Nous a attendons les résultats d’une telle étude qui ne prendra pas en compte la présence de ces chasseurs traditionnels qui ont déserté les forêts et autres savanes pour se transformer en réservistes de l’armée ivoiriennes s’ils ne sont des justiciers !
Et sûr que l’étude ne prendra pas en compte, cette bandes de jeunes bien connu des autorités et bien nommés ‘‘microbes’’ sans repères jouissant de leurs agressions programmées dans plusieurs communes d’Abidjan. Sont-ils les fruits de la politique de la non-violence ? Gandhi et Luther King sourient et attendent les résultats d’une telle étude sans violence. Abidjan croit connaitre le résultat
H.MAKRE
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