Les victimes des déchets toxiques ont décidé qu’à partir du jeudi 19 janvier 2017 et ce, jusqu’à nouvel ordre elles reprennent leur grève illimitée de la faim. Mais cette fois-ci devant le ministère de l’Intérieur et le ministère de la justice sis au Plateau. Pour dénoncer la mainmise du ministère de l’Intérieur sur l’agreement de leur association depuis janvier 2012. Annonce faite par le Réseau national pour la défense des droits des victimes des déchets toxiques de Côte d’ivoire (Renadvidet-ci), mercredi 11 janvier 2017 au Plateau.
Elles s’insurgent aussi contre la non application des mandats d’arrêt du premier cabinet d’instruction du Plateau contre Gohourou Claude, Koné Cheick Oumar et autres condamnes en dernier ressort par la première chambre correctionnelle de la cour d’Appel du Plateau à 20 ans de prison ferme et à 3 millions de F CFA d’amende chacun. Pour des actes d’abus de confiance, de complicité d’abus de confiance et de blanchiment de capitaux portant sur la somme de 4,658 milliards de f CFA destines à l’indemnisation de 6.624 victimes anciennement clientes du cabinet d’avocats anglais dénomme Leigh Day & Co et actuellement membres du Renadvidet-Ci.
En effet, pour ce qui concerne ledit agreement, une enquête de moralité des membres du Renadvidet-ci a été diligentée par le service des renseignements généraux de la police nationale et les résultats ont été transmis à la direction générale de l’administration du territoire (dgat) fin décembre 2011 à l’effet de la délivrance de l’agreement en cause.
Un parcours du combattant
Mais depuis cette date à ce jour que de parcours du combattant pour ces victimes qui n’ont pas manqué de solliciter plusieurs rendez-vous sans suite favorable à cet effet avec cette administration du ministère de l’Intérieur pour finalement y observer plusieurs manifestations de protestation. Chacune violemment réprimées par la police nationale et au terme desquelles finalement le projet d’agreement a été rédigée par la Dgat courant l’année 2016. Il a été lu par les victimes en vue de corriger les erreurs éventuelles puis transmis à monsieur Hamed Bakayoko depuis pratiquement 1 an maintenant pour signature.
Depuis également cette nouvelle date à ce jour, les victimes ont initié plusieurs démarches auprès dudit ministère en passant par le ministre lui-même, son ex-directeur de cabinet, M. Bamba Cheick Daniel et autres. Toutes ces démarches se sont soldées par des mépris et les victimes n’ont jamais été reçues. Pire, le sergent-chef du service courrier dudit ministère a eu récemment à manquer le président du Renadvidet-ci en lui affirmant qu’il perdait son temps inutilement et pour cause :
«Le ministre Hamed Bakayoko ne signerait jamais l’agrément du Renadvidet-ci ».
Malgré cette déclaration, le Renadvidet-ci a encore sollicité par courrier le 22 décembre 2016, une audience auprès du nouveau directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur dans l’espoir d’être reçu par celui-ci en vue du règlement de ce problème qui remet fortement en crise le problème de l’égalité de tous les citoyens devant l’administration.
De sources bien introduites, Koné Cheick Oumar, principal artisan et bénéficiaire exclusif des 4,658 milliards de f CFA détournés serait un ami dudit ministre et un pion sur de ce ministère. La rétention de cet agreement semble-t-il de concert avec le récent ministre de la justice avait été intentionnellement planifié par ces deux ministères pour faire débouter au plan civil les victimes, c’est-à-dire mettre Koné Cheick Oumar à l’abri du remboursement de leur argent détourné en faisant entrevoir un défaut de capacité juridique du Renadvidet-ci de représenter ses membres devant la justice.
Ce, en dépit du fait qu’ayant perçu cette mauvaise foi, les victimes de ladite association aient individuellement constitue un avocat à cette fin. C’est ce qui explique que ni le jugement du tribunal préside par le juge Koné Bernard qui avait congénitalement tout ficelé pour que la suite des décisions judiciaires sur cette affaire soit la même au plan civil, ni l’arrêt de la cour d’Appel n’ont fait cas du remboursement de cet argent ce, malgré la reconnaissance par la justice du détournement de ces fonds par Koné Cheick Oumar et ses acolytes.
«Au regard des preuves irréfutables de leur culpabilité détenues par les victimes et toutes les autorités nationales et internationales, le tribunal et la cour se sont vus obligés de prononcer la peine maximale prévue par notre code pénal contre tous les prévenus. Mais du fait que Koné Cheick Oumar est aussi concerné par la condamnation de 20 ans de prison ferme, ces deux juridictions suscitées se sont également vus dans l’obligation de les maintenir en liberté parce que Koné Cheick Oumar aurait soudoyé nombres d’autorités dans cette affaire ».
Curieux !
D’autre part, pour ce qui concerne leur condamnation à 20 ans de prison ferme, force est de noter que des mandats d’arrêt ont été déjà émis par le premier cabinet d’instruction du plateau alors présidé par la juge Assi Dosso Juliette contre Koné Cheick Oumar et autres courant l’année 2012 dans cette affaire.
«Curieusement, Koné Cheick Oumar, Gohourou Claude et autres quoique mis en cause par les rapports d’enquête de la police économique et de la Centif-ci sur ledit détournement, inculpés par le premier cabinet d’instruction du Plateau, condamnés, le 13 janvier 2015 par la chambre des délits économiques du tribunal de première instance du plateau à 20 ans de prison ferme et à 3 millions de francs CFA d’amende pour des actes d’abus de confiance, de complicité d’abus de confiance et de blanchiment de capitaux portant sur la somme de 4,658 milliards de f CFA destinés à l’indemnisation des victimes des déchets toxiques.
Et laquelle condamnation confirmée en dernier ressort le mercredi 27 juillet 2016 par la première chambre correctionnelle de la Cour d’Appel du Plateau continuent de jouir de leur liberté et de tous leurs droits civiques dans un état dit de droit. Nous interpellons le président de la République, premier magistrat de notre pays à faire en sorte que les décisions de justice soient appliquées », explique le chargé à la communication du Renadvidet-ci, Botty j.
HM
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