Silence total du gouvernement. Ecoles, fermées ; Hôpitaux avec services minimales ; Administrations et régies financières, fermées. Tout est bloqué. Tirs nourris contre les gendarmes à Bouaké, les soldats mutins encerclent des gendarmeries. Bilan partiel : 4 gendarmes tués 12 blessés par balles. Ainsi donc un nouveau soulèvement militaire parti de Yamoussoukro secoue la Côte d’Ivoire depuis mardi matin, au lendemain du règlement d’une partie des primes réclamées la semaine dernière par des mutins issus des forces armées.
Des gendarmes, corps d’élite, se sont joints aussi au mouvement en tirant en l’air dans plusieurs villes du pays, Man, Daloa, Yamoussoukro ou Dimbokro. «Chaque soldat a reçu 5 millions sur son compte». Une grogne serait en cours au sein de la police où des éléments exigeraient une augmentation de 83 000 F CFA et le paiement des retards de baux de loyers. Quelque 8 500 anciens rebelles intégrés dans l’armée.
Les informations qui fusent de toutes parts font état d’une situation d’affrontement entre les mutins et des gendarmes dans plusieurs villes de l’intérieur de la Côte d’Ivoire depuis le paiement des primes ECOMOG exigées par les ex-combattants de la crise postélectorale ivoirienne. Un militaire de l’EFA tué, quatre morts annoncés du côté de la ville bastion de la rébellion ivoirienne dans le centre du pays, Bouaké.
A l’instar des militaires des forces armées, des gendarmes expriment, bruyamment, à l’aide de tirs d’armes légères et lourdes, un peu partout dans le pays, pour réclamer eux aussi leur part de primes, octroyées aux militaires. Une situation créant panique et psychose au sein des populations à Yamoussoukro, Bouaké, Dimbokro, à Danané et Daloa, villes abritant des garnisons de l’armée ivoirienne.
GRÈVE DES FONCTIONNAIRES : LES ÉLÈVES PLUS DÉCHAÎNÉS QUE JAMAIS !
À Bangolo ce matin, les élèves se réveillent sur le même pied qu’hier. Pour eux, l’éducation est un préalable à toute société moderne. Ils ne peuvent donc pas laisser fonctionner une seule activité s’il n’y a pas d’éducation ! Les fonctionnaires de Côte d’Ivoire suivent le mot d’ordre de grève.
A Abidjan, même scène. Affrontement étudiants transporteurs à Abobo ! Un mouvement de protestation armé et civil domine le pays. Les fonctionnaires exiges de meilleurs traitements. À la suite de la mutinerie des 6 et 7 janvier qui a secoué Bouaké et plusieurs casernes du pays, le gouvernement aurait mobilisé plus de 36 milliards de F CFA pour payer des primes estimées à 12 millions de F CFA à chaque mutin. Un chiffre de 8 400 bénéficiaires a circulé sur un effectif total de 12 000 éléments.
«Ce sont ceux qui ont rejoint la rébellion en 2002 qui ont été pris en compte. Les contingents de 2006, 2007 et 2008 ne l’ont pas été. Ce sont ces derniers qui manifestent ce matin. Et ceux de 2011 et 2012 pourraient se joindre au mouvement ». Le ^président Alassane Ouattara observe.
Grace Ozhylly
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