Abidjan-méfiance au sommet :  Ouattara entre en rébellion ; ce qui attend le sphinx de Daoukro

  Guerre déclarée en silence

Les vrais observateurs disent savoir et même  pouvoir décrypter les baisers qu’ils se passent entre eux, les deux maîtres de la Côte d’Ivoire. Pour eux, les sourires de façade, dès qu’ils posent côte à côte dissimulent mal la guerre d’influence entre l’ancien, Henri Konan Bédié et l’actuel chef d’Etat Alassane Ouattara. Même au sein de leur  parti, le PDCI et le RDR. Que dire au sein du RHDP ?

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bédié et ouattara

Aussi, selon ces mêmes observateurs   qui  ont réussi à percer l’état de leurs relations, les deux hommes continent-ils de se cracher dans la bouche. Pourtant alliés au sein du RHDP, le RDR d’Alassane Ouattara et le PDCI de Bédié, sont plus qu’à couteaux tirés. Pourtant censées fusionner au terme d’un agenda  prévu de longue date, les deux  formations n’ont toujours pas entamé ce projet.

Hostilité vivante bientôt ouverte

Selon les grandes  oreilles, le Secrétaire exécutif du PDCI le professeur Maurice Kakou Guikahué s’opposerait, toujours à ce projet et reste un farouche partisan du maintien de l’identité de chaque  parti. En coulisses, le henriette bédié et dominique ouattarastaff dirigeant du RDR conduit  par amadou soumahoro, parti à la tête duquel Alassane Ouattara élu président de la République n’a toujours pas démissionner (viole-t-il la Constitution qui fait de  lui le président de tous  le ivoiriens ?) de la présidence depuis son arrivée au pouvoir en 2011 a convaincu Ouattara d’organiser le troisième congrès de ladite formation politique au premier semestre de  2017. On attendant de  voir.

Cette réunion devrait permettre de réorganiser les instances en place depuis le congrès de  février 2008. Or les  militants du PDCI de Bédié, qui suspectent leur allié de vouloir les phagocyter entendent torpiller ce projet de  parti unifié tout en accusant aux détours Bédié de  privilégier ses  proches au détriment du  parti houphouëtiste, le PDCI.

Quelles concessions illusoires

bedie et alassaneDe son côté Alassane Ouattara continue de donner l’illusion à  son allié  politique de ‘‘cogérer’’ le pouvoir en le consultant avant chacune de ses  grandes décisions, alors que celles-ci sont en réalité, déjà prises. Ce fut le cas, le 5 janvier, lorsqu’Alassane Ouattara s’est rendu à bord de son hélicoptère à Daoukro, fief de Bédié, pour l’informer des nominations d’Amadou Gon Coulibaly et de Daniel Kablan Duncan, respectivement comme premier  ministre et vice-président.

Seule concession 

Alassane Ouattara a accédé aux demandes de Konan Bédié de coopter certains ministres. Les  membres du gouvernement tamponnés PDCI sont akan, le groupe ethnique de l’ancien président déposé en 1999 par un certain ex-général de l’armée ivoirienne. C’est le cas de Fofana Siandou, époux de  l’une des  nièces de Bédié a été  nommé chef du département  du tourisme.

Ou encore de Thierry Tanoh, fils adoptif de Konan Bédié, qui lui a été promu au pétrole, à l’énergie et au ado et bediedéveloppement des énergies renouvelables. Le fils de  Bédié, Jean-Luc lui quant à lui a été enlevé au grade d’ambassadeur. Charles Koffi Diby, qui a épousé une des nièces de Bédié est resté à la tête du Conseil économique et social-CES.

Au palais présidentiel, plusieurs parents de Bédié continuent d’y  officier, dont son neveu, Jean-Claude N’dri, directeur adjoint du protocole

Si la Côte d’Ivoire n’est pas émergente !

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