Par HM
La démocratie à l’épreuve la liberté avec la libération des journalistes ivoiriens. Après trois jours d’incarcération, les journalistes et directeurs de publication arrêtés par le régime en place à Abidjan ont recouvré la liberté. Avec le sentiment de satisfaction et de victoire contre le fascisme qui rend le pas sur la pratique démocratique en Côte d’ Ivoire en ce 21ème siècle. Avec un régime démocratique arrivé au pouvoir d’Etat avec l’appui de la communauté internationale, au premier rang, le Conseil de sécurité des Nations Unies.
L’opinion se surprend de l’agir du pouvoir d’Abidjan devant un acharnement furieux contre les journalistes qui eux, se surprennent aussi de rendre compte de ce qu’ils voient, ce qu’ils constatent, ce qu’ils entendent, ce qu’ils apprennent des agissements des pouvoirs politiques d’Abidjan. C’est avec un grand étonnement que le monde a assisté à l’arrestation de ces journalistes par le régime, juste pour justifier les nombreux tirs des militaires ivoiriens dans les casernes et hors casernes.
Revendiquant pour certains des promesses faites par l’actuel chef de l’Etat Alassane Ouattara et ils ne s’en cachent pas, et pour d’autres, un équilibre dans le partage des récompenses de la victoire postélectorale de 2011 et 2015. Puisqu’ils sont tous tiré ensemble pour l’avènement du régime.
Faire ce constat par les journalistes relève d’une gageure folle de lèse-majesté. Le faire relève désormais d’une affaire de secret d’Etat en Côte d’Ivoire. Et tout journaliste qui s’hasarderait à rendre compte de ces remous sociaux est désormais le premier ennemi de l’Etat ivoirien.
Cependant, cette situation aura permis à l’opinion de se faire une réelle opinion sur le régime en place à Abidjan. Fébrile dans tous ses compartiments ? La question demeure et reste pesante tant elle laisse planer le menace sur chaque Ivoirien partout où il est. De ce que le gouvernement qui devrait être son rempart face à son mal être devient de facto sa première menace. Devra-t-il le combattre. Nuance !
Il est tout de même regrettable que les membres du gouvernement ivoirien agissent somatiquement avant de mesurer la portée de leurs actes menaçant tout simplement la liberté. Celle de la défense et du respect de la liberté d’expression qui restent les plus grandes. Cette affaire de menace de la liberté de la presse et tout simplement de la pensée libre aura certainement été d’une grande opportunité pour le régime d’Abidjan de mesurer la place de la démocratie au sein de la société ivoirien. Celle qui devrait protéger.
La mobilisation totale de toutes les organisations professionnelles des médias sur le terrain et en coulisse qui ont abouti à la libération des Directeurs de Publication et des journalistes, le mardi 14 février 2017 restera à saluer. La démocratie et la liberté sont des conquêtes quotidienne.
Par HERVE MAKRE
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