“J’anime ce point-presse, dans la soirée de ce lundi 13 février 2017 à Abidjan Codody-Les-Vallons, en présence de plusieurs responsables des bases et sections de mon parti politique, le Front populaire Uni-FPU, pour apporter un démenti aux amalgames qui ont entouré ma dernière déclaration face à la presse, et ce, émanant de personnes qui ont mal perçu mon message. C’est pour elles que je voudrais faire quelques précisions et éclairages.
Pourquoi devrais-je au terme d’un noble combat que nous avons gagné, pousser les Ivoiriens à détruire ce que j’ai construit ? C’est pourquoi, je voudrais rassurer les sympathisants et les militants du parti de l’actuel président de la république Alassane Ouattara qui est un père pour moi, que j’ai été bien élevé dans ma famille. Donc, en aucune façon, je ne pourrais me permettre d’insulter un père de famille qui est le chef de l’Etat. Je voudrais affirmer que dans aucune de mes déclarations, je n’ai insulté le chef de l’Etat Alassane Ouattara, comme veulent le faire penser ceux qui s’empennent à moi.
Opposant et chef du Front populaire Uni-FPU, j’ai appelé à une révolution pacifique de la nouvelle génération. Je voudrais que les amis de ma génération comprennent ma position. En tant qu’opposant et homme politique, jeune, moi je prépare 2020. C’est pourquoi j’ai demandé à la jeunesse de se tenir prête pour cette échéance. Ainsi que nos sections et bases à se tenir prêtes partout le territoire national au changement de 2020.
Et donc, par la même occasion, à préparer l’esprit de cette nouvelle génération à prendre le pouvoir en 2020. Je n’ai jamais appelé à une insurrection ou encore à aucun acte de violence. Je ne suis pas pour la violence. Il faut que les jeunes se forment politiquement pour ne pas avoir de voyous politiques, car la Côte d’Ivoire n’a pas besoin de voyous politiques, mais de visionnaires.
J’ai aussi dit aux jeunes qui sont dans l’armée ivoirienne, qu’ils comprennent que nous devons mettre fin à la manipulation politique de nos ainés qui nous divisent à tous les niveaux afin que cette jeunesse s’affronte. Les tirs traumatisent et freinent l’économie de la Côte d’Ivoire.
Il faut que nous nous souvenions de la crise postélectorale. Nous ne voulons plus de guerre. C’est pourquoi j’ai dit que nous ne voulons plus de voyous politiques pour la nouvelle génération. Nous voulons une nouvelle génération éduquée aux valeurs démocratiques pour que la relève soit assurée pour un pays véritablement émergent à l’horizon 2025, sans que le sang de l’ivoirien soit versé.
Lorsque nous observons au sien des partis politiques : le FPI, le PDCI, le RDR, ce sont les jeunes qui sont instrumentalisés au point qu’aujourd’hui, il est difficile entre eux de se parler ou de se fréquenter. Nous de la nouvelle génération nous voulons mette fin à cela ! C’est pourquoi, j’ai appelé à la révolution pacifique de la nouvelle génération parce qu’un pays va de génération en génération.
J’ai dit que le dernier des ainés : Bédié, Gbagbo, Ouattara, qui ont dirigé le pays, c’est l’actuel président Alassane Ouattara. Quand il finira son mandat en 2020, c’est le moment de la révolution de la nouvelle génération qui fera son choix quant à l’homme qui dirigera la Côte d’Ivoire. C’est cette révolution que je prépare !
Je réaffirme que la violence ne sert à rien. Je voudrais rassurer les uns et les autres que moi, Zadi Djédjé, je demeure sur le chemin de la paix et de la réconciliation. Je n’ai pas changé ma vision pour la non-violence et de la paix. Ceux qui veulent que la guerre arrive à la Côte d’Ivoire se trompent. La Côte d’Ivoire a besoin de stabilité et les ivoiriens ne sont plus prêts à revivre l’épisode douloureux de 2010-2011.
On m’accuse d’avoir dit que le régime de l’ex-président Laurent Gbagbo qui est mon père politique était mieux que celui de l’actuel président de la république Alassane Ouattara. Je ne me reconnais pas dans de tels propos. J’invite les uns et les autres à relire mes déclarations.
En ma qualité de chef de parti politique, j’ai le doit de critique le régime et de faire des propositions. C’est pourquoi j’ai proposé au gouvernement de créer les conditions pour que cette affaire d’agrobusiness qui gêne le pays trouve une solution. Et j’ai proposé au gouvernement de permettre que tous ceux qui sont en prison sortent pour venir apporter la solution problème des souscripteurs.
Si c’est cela que l’on appelle insulter un régime, moi Zadi Djédjé, je dis non! Je suis un opposant politique, je fais des critiques et propose des solutions. Je voudrais dire à ceux qui manipulent les jeunes qui sont dans l’armée d’arrêter. Lorsque que les soldats se sont soulevés dans l’armée, le gouvernement a décaissé 45 milliards de francs CFA, ce que je n’ai pas apprécié en tant qu’opposant. Mais, que les uns et les autres n’utilisent pas cette situation pour exciter toute l’armée ivoirienne.
Voici les raisons pour lesquelles, j’ai fait appel encore ce soir aux journalistes pour faire ce démenti et appeler au calme et à la sérénité. J’invite en ma qualité de chef de parti politique et opposant, le chef de l’Etat à apporter une solution aux problèmes des ivoiriens afin de mettre de la quiétude dans l’esprit de la population.
Que Dieu Tout-Puissant bénisse la Côte d’Ivoire et tous ses habitants qui désirent ardemment la paix pour un développement radieux. Afin qu’émerge la nouvelle génération et une classe politique incarnée la jeunesse. Très bientôt, la caravane de la révolution pacifique qui n’est pas une insurrection contre le président Alassane Ouattara qui finit son dernier mandat en 2020, mais une force à préparer les jeunes sillonnera le pays afin de se tenir prêts pour cette échéance.
J’appelle à la réconciliation des ivoiriens et j’invite le Chef de l’Etat à créer les conditions du retour de tous les exilés et aussi de la libération des prisonniers afin qu’ils participent au développement de leur pays. Une révolution pacifique n’est pas une insurrection. Je vous remercie» !
Ainsi a parlé, Zadi Djédjé, président du Front Populaire Uni, un parti d’opposition de la gauche centriste en Côte d’Ivoire.
Propos recueillis par H.MAKRE
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