«Une concertation nationale souveraine s’impose à la Côte ’Ivoire. Maintenant ou après, elle s’imposera. Autant se lever avant qu’il ne soit trop tard pour notre pays. Le danger pointe devant nous et chaque ivoirien. Nous appelons à la mobilisation de toutes les forces vives de la nation à se tenir prêts pour la restauration de la paix, de la concorde et la république», ont déclaré les leaders de la CAP réunis, ce vendredi 24 mars à Abidjan.
L’heure est grave et le seul ennemi reste le temps qui avance allégrement face à une imminente implosion sociale, telle est la trame de la déclaration d’une nouvelle initiative de leaders politiques, de la société civile et d’ONG regroupés au sein de la Coordination pour une Alternative Pacifique-CAP.
Pour porter cette volonté du changement autour d’une ‘‘concertation nationale souveraine’’, ce sont : Tokpa Victor du Mouvement national Ivoirien; Adama Ouattara du Mouvement Ivoirien pour le Renouveau et l’Espoir; Kromel Akpa Marcel de l’Alliance pour la Démocratie en Côte d’Ivoire et Camara Ousmane de l’ONG Jeunesse Active, qui étaient face aux journalistes.
«Nous sommes guidés par l’impérieuse nécessité de l’unité et la cohésion nationale, la paix et la stabilité du pays qui n’a pas encore fini de panser ses plaies. Car la récurrence des mouvements sociaux et la précarité de la paix sociale font craindre une fragilisation des institutions de la République suite à une éventuelle impossibilité du gouvernement à honorer toutes les promesses faites aux différents syndicats et particulièrement à toutes les couches socioprofessionnelles en grogne.
Une situation conflictuelle qui pourrait aboutir à une guerre civile comme en 2011 désignée comme une crise postélectorale», avertissent-ils.
Allant plus loin dans leur raisonnement, ces leaders d’opinion estiment que le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara devrait créer toutes les conditions de la mise en œuvre d’une plate-forme de ‘‘concertation nationale souveraine’’ qui regroupera autour d’une table tous les Ivoiriens afin de trouver des solutions définitives et durables aux différents problèmes qui sont posés pour sauver la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire.
«Nous n’avons pas d’adversaires dans cette initiative irréversible, si ce n’est le temps. Car quiconque se mettra au travers de notre marche visant à sauver la Côte d’Ivoire qui est notre seul bien commun sera déclaré l’ennemi de la paix et de la nation ivoirienne.
2020 n’est pas une priorité pour nous tant que les conditions d’élections paisibles ne sont pas réunies. Il nous faut les réunir car quelles que soient les ambitions personnelles, s’il n’y a pas de paix qui n’est pas synonyme de silence, ne pourra pas gouverner le pays après 2020.
Il faut une concertation nationale souveraine, avant les prochaines élections. Et la CAP fera tout pour atteindre cet objectif avec tous les ivoiriens sans les forces politique.
C’est un mouvement qui sera irréversible et nous sommes prêts à porter ce poids, car il nous faut stabiliser la Côte d’Ivoire qui est en crise depuis le 24 décembre 1999». Des actions d’envergure sont annoncées par les chefs de file de la Coordination pour une Alternative Pacifique-CAP.
Les jours s’annoncent déterminant pour une bataille entre l’alternance telle que perçue et pensée par la coalition RHDP au pouvoir et le mouvement social pour une ‘‘alternative politique’’.
H.MAKRE
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