Le Président ivoirien Alassane Ouattara, Président en exercice de l’UEMOA, s’est inquiété de la situation sécuritaire dans la sous-région, marquée par la recrudescence d’actes terroristes, d’enlèvements et autres crimes perpétrés par des groupes armés non étatiques dont la seule volonté est de semer la peur et le chaos, lundi 10 avril 2017 à la Session Extraordinaire de la Conférence des Chefs et de Gouvernement de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine.
Face à ces menaces, devenues malheureusement permanentes, a-t-il dit, il est urgent d’intensifier la mise en œuvre du Plan d’action pour la paix et la sécurité dans l’espace UEMOA, adopté le 5 juin 2016 à Dakar.
Cette lutte contre le terrorisme doit se faire, selon lui, en poursuivant également nos efforts, pour plus de croissance économique, l’amélioration des conditions de vie de nos populations et la création d’emplois pour notre jeunesse.
C’est pourquoi, il s’est dit encouragé, malgré une conjoncture internationale difficile, par les bonnes performances économiques enregistrées par les Etats membres de notre espace. Selon les premières indications, les perspectives économiques pour l’année 2017 sont également favorables, a ajouté le Chef de l’Etat.
Ces résultats encourageants sont le fruit, selon lui, des politiques économiques cohérentes mises en œuvre par nos pays respectifs avec l’accompagnement des Organes et des Institutions communautaires ainsi que le soutien de la Communauté internationale. Toutefois, a tenu à souligner le Président de la République, les bonnes performances économiques de l’Union ne doivent pas occulter les défis auxquels nous sommes confrontés.
Ces défis, selon lui, concernent, outre la menace sécuritaire déjà mentionnée, la baisse de la demande en provenance des économies émergentes, la baisse des cours des principaux produits de base et, comme indiqué par la BCEAO, la baisse de la liquidité bancaire et le recul des réserves de change.
Pour le Chef de l’Etat ivoirien, la CEDEAO peut faire face à ces défis en renforçant les mesures budgétaires en cours dans chacun de nos Etats, tout en assurant une meilleure coordination des politiques au niveau communautaire pour accélérer les réformes sectorielles, notamment celles qui favorisent les investissements privés.
Dans le domaine de l’intégration régionale, Alassane OUATTARA a relevé des avancées significatives dans plusieurs domaines, en particulier, l’approfondissement du marché commun et la mise en œuvre des politiques sectorielles. Ces avancées, selon lui, sont dues, en partie, à la revue annuelle des réformes, des politiques ainsi que des programmes et des projets communautaires dans nos Etats respectifs.
Grace Ozhylly
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