Plus de répis dans les QG des deux alliés frères ennemis! La guerre est ouverte et se joue ! Le PDCI est en séminaire. Le RDR se concerte nuitamment. Au centre, une seule question. Qui va occuper la fauteuil bientôt vacant de Ouattara dans le château ? Laquelle des deux forces parviendra à neutraliser ‘’l’allier’’ face à Gbagbo’’ avant ou en 2020 ? De part et d’autre, les militants s’arment, mais ne savent pas encore par où donner la tête. Pas Bédié et Ouattara.
Pour les bonnes oreilles et les guetteurs, la tension ne faiblit pas depuis la présidentielle de 2015 sonnant le glas de l’emprise de Ouattara eu égard à la Constitution qu’il a lui-même portée pour une troisième république malgré quelques voix. Le PDCI (Parti Démocratique de Côte d’Ivoire) et le RDR (Rassemblement Des Républicains) sont en face-à-face alors qu’officiellement alliés au sein du RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix) depuis 2005 dans la ligne des accords de Linas Marcoussis. Une alliance pour l’adversaire Laurent Gbagbo détenu à la prison de La Haye, après la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011 ayant fait officiellement 3000 morts.
Il est clair que les crispations se font de plus en plus perceptibles à mesure que celui qui sera dans quelques années, trois précisément désigné : ‘‘ex-président ou ex-chef d’Etat ivoirien’’, poursuit l’ambiguïté autour de promesse de retirer le RDR, lors de l’élection présidentielle de 2020 et ce, au profit du candidat Henri Konan Bédié ; président du PDCI qui rêve d’un retour au palais, après s’être remis du mauvais coup de 1999 des ‘‘jeunes gens’’ du général fondateur du parti de m’ex-ministre Mabri Toikeusse.
Henri Konan Bédié lui reclus dans son royaume Daoukro où il tient ses audiences comme aux bons vieux temps du pouvoir, continue, entre un plat d’igname et deux bouffées de cigare Davidoff, de défendre ce schéma, y compris en cas de fusion des deux formations.
Ce que bien évidemment contestent les plus proches collaborateurs d’Alassane Ouattara. L’on s‘imagine que ce n’est pas Hamed Bakayoko actuel ministre de la sécurité et de l’Intérieur, ou encore Gon Coulibaly Premier ministre.
Mais au fond dans cette bataille de leadership comme le pensent des observateurs, Maurice Kakou Guikahué, le Secrétaire Exécutif du PDCI et président du groupe parlementaire du PDCI, tente d’imposer cette perspective non sans essuyer régulièrement les attaques des cadres du RDR.
L’on note que si ce débat venait à se radicaliser, plusieurs directeurs d’administrations et ministres issus du PDCI dans le gouvernement Gon Coulibaly n’hésitent plu, en privé, à brandir la menace d’une démission.
Omnipotent dans le paysage ivoirien, le RDR a déjà réussi à neutraliser le FPI de Laurent Gbagbo, et mais aussi à exclure de l’exécutif le président de l’UDPCI, Albert Mabri Toikeusse. Il ne sera pas le seul du RHDP à faire les frais de la politique de purge du RDR, avec lui l’on compte un certain Anaky Kobenan du MFA, et Gnamien Konan, patron de l’UPCI qui vise l’union pour la Côte d’Ivoire.
Il est clair que Mabri et Gnamien ont les plus petits partis du RHDP. Les barons du Pdci ne seraient pas aussi à l’abri de la fronde qui s’annonce. Il sont qualifiés au Pdci ‘‘d’Alassanistes’’.Daniel Kablan Duncan, Ahoussou Jeannot, Achi Patrick commencent à faire les frais de la petite colère de la base grognant de militants du DCI.
La mission confiée à Duncan auprès de Bédié, le 24 mars dernier a-t-elle permis de ralentir la tempête qui s’annonce ? Ouattara n’est pas rassuré ! Et Bédié veille.
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H. Makré
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