DEUX GRANDES DATES ANNONCÉES
Le jeune leader d’opinion en Côte d’Ivoire, Zadi Djédjé est désormais, un ex-président de parti politique. Il est sorti d’un long silence, après les législatives ivoiriennes au cours desquelles il avait donné un signal en y allant sans les couleurs de sa formation politique, le Front Populaire uni, un parti dit-il centriste. Le samedi 8 juillet 2017, au baron de Yopougon, une commune de la capitale économique ivoirienne, il y a annoncé sa démission à la tête de son parti politique au profit de la marche du ‘’citoyen libre’’ au service de sa nation.
Lors de sa déclaration, voici les explications justifiant une telle décision face aux journalistes : «Après un temps de silence, je prends une décision politique courageuse. J’annonce le congrès du FPU pour, le 29 juillet 2017 à Adiaké pour l’élection d’un nouveau président du parti. Le président du congrès est le camarade Kokora Joël, fédéral Abidjan Sud.
A compter de cette déclaration, ce jour samedi 8 juillet 2017, je démissionne librement de la tête du Front Populaire Uni, formation politique que j’ai créée.
Je me mets en mission pour l’intérêt de mon peuple, de mon pays la Côte d’Ivoire. Cette mission de citoyenneté que je m’assigne est celle de la libération de mon peuple pris en otage par des hommes politiques de toutes les tendances idéologiques.
Manipulation de la jeunesse pour le chemin de la violence, manipulation de l’armée pour le renversement d’un président élu en marchant sur le sang de leurs concitoyens. Des personnes voient disparaître en une fraction de seconde leurs biens acquis à la sueur de leur front par un coup d’Etat et de la violence organisée par certains hommes politiques ».
Il poursuit par un rappel de faits historiques :
«Nous n’allons jamais oublier, le nom du général Robert Guéi, du ministre Boga Doudou, du ministre Balla Kéita, de Tagro Désiré, morts tous par la politique. Que dire de Rose Guéi, tuée! son malheur, avoir été l’épouse d’un homme politique.
En politique, pour le fauteuil présidentiel, faut-il couper la tête de ses concitoyens ? Faut-il prendre les armes pour accéder au pouvoir? En politique doit-on contraindre à l’exil, ses concitoyens et certains à la prison?
Ce sont là, autant de questions qui m’ont poussé à démissionner de la tête de mon parti politique. J’invite les hommes politiques à suivre le président Félix Houphouët-Boigny, car au-delà de la politique, il y a une vie.
Mon peuple m’envoie dire aux politiques que sa priorité n’est pas 2020. Mon peuple a faim, les jeunes cherchent de l’emploi. J’invite les hommes politiques à abandonner les armes et à employer le verbe et la démocratie pour la conquête du pouvoir.
Ayons le style des occidentaux. En France Nicolas Sarkozy a perdu la présidentielle face à François Hollande, il n’a pas pris les armes ; Marine Le Pen a perdu face à Emmanuel Macron, elle n’a pas pris les armes ; Hillary Clinton a perdu les élections aux USA, elle n’a pas pris les armes !
Plus de coups d’Etats en Côte d’Ivoire. Le slogan de mon peuple ? Le voici : «Que l’esprit de la prise des armes quitte les hommes politiques, pour que plus jamais le sang ne coule en Côte d’Ivoire»
Une petite leçon
Un conseil aux hommes politiques. Ne surpassez jamais le maître. Ceux qui sont au-dessus de vous doivent toujours se sentir largement supérieurs. Dans votre désir de leur plaire et de les impressionner, ne vous laissez pas entraîner à faire trop étalage de vos talents, ou vous pourriez obtenir l’effet inverse, les déstabiliser en leur faisant de l’ombre. Faites en sorte que vos maîtres apparaissent plus brillants qu’ils ne sont et vous atteindrez les sommets du pouvoir.
Les positions se radicalisent dans les partis politiques cela est bien dommage. Si dans les familles on peine à faire l’union, qu’en sera-t-il de la nation? Qu’est-ce qui est si grave au point de ne pas trouver une solution dans les familles politiques ? Qui perdra la face devant le peuple, et le monde? ».
Et de poursuivre :
«Depuis le décès de Félix Houphouët-Boigny, tous les chefs d’Etats ont traversé le sang des ivoiriens. Henri Konan Bédié, Robert Guei, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. C’est pourquoi, cette fois-ci, je demande aux hommes politiques de laisser Alassane Ouattara terminer son mandat dans la paix et organiser les élections pour une élection paisible. Pour que le peuple remette le pouvoir au candidat de son choix en 2020».
Son nouvel enjeu
«Nous sommes 156 leaders d’opinion venant du PDCI, RDR, FPI, MFA, PIT, UDPCI, de la Société Civile etc. qui lançons une nouvelle vision pour la Côte d’Ivoire. Nous allons inviter le peuple à ne plus jamais soutenir un coup d’Etat. Et aux jeunes de ne plus jamais se laisser manipuler par les hommes politiques.
Nous ferons le tour des institutions, des villages et hameaux pour demander la culture de la citoyenneté et conduire un plaidoyer pour ne jamais participer à un quelconque coup d’Etat dans notre pays.
Cette nouvelle vision, qui se donne pour mission de demander le retour des exilés, la libération des prisonniers d’opinion, du retour des deux ivoiriens détenus à la CPI pour une réconciliation vraie et pour un vivre ensemble vrai, fera sa présentation officielle, le jeudi 13 juillet à l’immeuble Carbonne à Cocody.
Le thème : «Ensemble, disons NON à la prise du pouvoir par les armes».
Nous invitions toutes les personnes tapies dans l’ombre d’abandonner leur projet de coup d’Etat, car la Côte d’Ivoire a trop souffert » ! conclut Zadi Djédjé, désormais un citoyen libre pour une Côte d’Ivoire libre.
HERVE MAKRE
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