Le 14 juillet 1789, des milliers de Parisiens prirent d’assaut la Bastille et libèrent la France des occupants Russes et Allemands. Cette prise de la Bastille, une forteresse fortement barricadée fut l’œuvre d « une détermination et d’un héroïsme d’un peuple assoiffé de liberté, de justice et de fraternité
La date du 14 juillet annonce le début de la révolution française et la libération nationale, synonyme de la fête de l’indépendance. A cette commémoration’ Afrique est toujours invitée pour participer au traditionnel défilé avec les forces de défense nationale de certains pays dont la plupart sont de la zone francophone, indépendants majoritairement sur le papier dans les années 1960.
Mais comme la France, peut-on sentir une similitude dans les actions de l’Afrique Francophone pour une célébration de libération et de l’indépendance? Non, c’est un simulacre qui plonge les espoirs de tout un continent dans une léthargie sempiternelle d’obsession du pouvoir ad vitaem sans le bonheur du peuple. Cette partie du continent accepte la condamnation de subir en renonçant à son identité et consacrant les pages des pays pauvres très endettés (PPTE).
Alors que le 14 juillet, la France exprime sa fierté et son indépendance d’un pays libre qui s’impose par sa capacité et son autorité de répondre à tous les défis de notre temps.
D’un côté, l’Afrique, tout un continent de plus de 30 millions de km2, se situe dans les carcans d’une illusion perpétuelle qui limite son rêve et son émergence à ses pieds au lieu de se hisser au sommet.
Plus de cinquante ans après, l’Afrique vit toujours dans l’abattement, la défaite, l’humiliation, le désespoir, la déception, le renoncement, la précarité, la désolation et l’incertitude à cause de son cortège de malheurs. Qui pourrait la libérer de ses peurs, de sa léthargie, de sa morosité, de ses complexes d’infériorité dont on parle sans cesse et qui se voit au quotidien? De toute évidence, on ne peut cesser d’exprimer du désarroi quant au triste et obscur sort qui est celui de l’Afrique au sein de l’ humanité
Si l’on ajoute la servitude monétaire avec un franc qui date de l’alliance coloniale sans rupture, l’Afrique reste et demeure un bébé au lait, loin du plat de résistance!
Quand la France célèbre la prise de la Bastille le 14 juillet, de près ou de loin, quelle leçon tirent les 14 pays d ‘Afrique de la zone Franc ? Qu’il me soit permis de rappeler que la France est un pays et l’Afrique est un continent ! Cette comparaison parait inopportune voire élémentaire mais tenons-y car elle serait d’une grande utilité.
Aujourd’hui, c’est le rappel de la prise de la Bastille qui engage la France à jamais sur la voie du rayonnement international et le chemin de non-retour à l’abrutissement et à la honte. Faudrait-il nous autres, nous contenter des messages de félicitation et de dépendance en ce jour de la libération de la France ? Que célébrons- nous, nous autres dans la mondialisation dont la capture d‘écran doit permettre à l’Afrique de formater sa vieille logicielle pour l’adapter à époque de la technologie de l’information et de la communication.
En scrutant le tableau caricatural de l’état actuel du continent Africain, il y a lieu pour les esprits pessimistes d’être perplexes de ne voir la solution à toutes ces péripéties.
Mais une fois qu’on décidera d’aborder l’avenir du continent avec sérénité et certitude, une confiance pourra s’installer et les soucis finiront par s’estomper au point de ne plus dire « la France célèbre son indépendance, l’Afrique continue d’applaudir sa dépendance ». Pour cela l’Afrique doit apprendre de la France, le respect des principes démocratiques et de l’État de droit, la bonne gouvernance et l’indépendance des institutions de la République.
A bientôt un 14 juillet pour l ‘Afrique, au revoir au Franc CFA et à la Françafrique ! BONNE FÊTE AUX FRANÇAIS.
PASTEUR EDOH KOMI, LA VOIX DES SANS VOIX.
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