Cote d’ivoire : le transfèrement de Guillaume Soro à la CPI se précise-t-il ?

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Un retour brouillant pour cacher la peur imminente! C’est qu’au lendemain des attaques  de la Gendarmerie et de la police, dans la commune de Yopougon (tant détestée), Guillaume Soro Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire à son arrivée de sa mission européenne flanqué de ses conseillers, s’est porté garant de  »l’Ordre national de la paix et de la réconciliation » en Côte d’Ivoire. Avec en secret de faire la paix entre ses pères: Henri Konan Bédié, Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo pour tous les torts qu’il a commis de 2002 à ce jour.

CPI SORO luis moreno guillaume soro    Les ivoiriens attendent de voir comment il s’y prendra.  Mais ce qu’il croit  être un coup politique ou repentance de celui qui en 2002, a pris la tête de la rébellion armée, avec en prime la déchirure de la Côte d’Ivoire en deux avec des milliers d’ivoiriens tués, n’est en réalité, symptomatique du vent qui vient lui. En effet, selon une des nombreuses sources  du palais d’Abidjan, le Président Alassane Ouattara serait définitivement prêt à se pencher sur le transfèrement de son protégé à la Cour Pénale Internationale. Car, contrairement à ce que pensent bon nombre de personnes, l’immunité parlementaire protège les députés dans le cadre de leurs fonctions mais ne leur offre pas une impunité totale.

Ceci est institué ainsi, afin de concilier la nécessaire protection de l’exercice du mandat des députés et le principe de l’égalité devant la loi. C’est ce que dit l’article 46 alinéa 1 de la constitution ivoirienne : «Lorsque l’Assemblée Nationale, pendant la durée des sessions est saisie par le parquet en vue de poursuivre ou d’arrêter un député en matière criminelle ou correctionnelle ; il est constitué une commission spéciale pour examen du dossier». Cette Commission spéciale encore appelée Bureau d’enquête de l’Assemblée Nationale ivoirienne serait selon notre source, majoritairement acquise par des députés proches du Président Ouattara. Ce sont ces derniers qui les jours à venir, viendraient à statuer sur une éventuelle plainte du Procureur de République.

SORO ET GBAGBOOutre l’article 46, le Président de la République de Côte d’Ivoire pourrait se prévaloir des pouvoirs que lui confère le supra  prérogative comme l’article 48 de la Constitution pour SORO WATAOrégler définitivement le cas de Guillaume Soro. C’est donc cette probable résolution d’Alassane Ouattara qui aurait fait descendre Guillaume Soro communément appelé «Tiéni Gbanani » de son petit nuage, en se proclamant Homme de Paix et de Pardon.

 DAVID GOGBE

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