Côte d’Ivoire: Duékoué et Bangolo embarquent des dizaines de villages dans la réconciliation à l’Ouest

Plus d’une dizaine de villages situés sur l’axe Duékoué-Bangolo, à l’ouest de la Côte d’Ivoire, s’engagent  dans un projet de cohésion de sociale, après plusieurs années de division. Qu’ils soient de Diahouin, Sropan, Baoubly, Guéhiébly, Tissongnemin, Diéhiba, Delobly ou Flampleu, les chefs de villages, de terre et de tribus Tchégnin et Sebô, estiment opportun de créer le rapprochement entre les autochtones Wê et les allogènes, après tant d’années de crises et de division.

20446504 10207762188931174 613104924 oUne initiative née de la volonté des filles de l’ouest ivoirien, en début de 2017 et qui a connu une accélération au mois de juillet dernier et se  poursuivant a donné le ton à cette action d’unité entre les  populations de zone  de  la Côte d’Ivoire. En effet, dans la matinée du samedi 15 juillet 2017, lors d’une réunion initiée par Ange Félicité Tossio épouse De Wolf, présidente de l’ONG Mamimbo Amitié et Partage, basée à Nantes en France, la réflexion sur l’amélioration dudit projet d’union des  villages, dénommé ‘’Une semaine culturelle pour le vivre-ensemble‘’ a été menée.

La concertation a eu pour cadre ce jour-là, le village de Diahouin qui devra abriter des activités sportives, culturelles et sociales à l’occasion de ces journées réconciliation, avec  pour but de renforcer la cohésion sociale.

Des avis et propositions ont été enregistrés. Si Taha Simplice de la tribu Tchêgnin s’est félicité de l’originalité de l’idée, il a surtout remercié son auteur, Mme De Wolf, de l’avoir émise. Il a notamment proposé que des missions soient commises en vue de sensibiliser les communautés étrangères qui ne devraient pas s’isoler de l’action. «Parce que cette lycee bangolo Africa Daily Newsattitude n’est pas de nature à redynamiser la vie post-crise », soutient-il.

Zahi Bernard fils de Diéhiba a affirmé que les allogènes en grande  partie Malinké, Baoulé, etc. vivent constamment dans la forêt, à proximité ou dans leurs plantations et que ce projet de décrispation devrait les amener à s’approcher davantage des autochtones.

Quand pour sa part Ali Dha Gono, chef de Flampleu, préconise une intense communication, ce qui est de l’avis de toutes  les  parties prenantes audit projet. Cette approche devrait à terme convaincre, selon lui, les communautés voisines de cette région administrative du Guémon à pardonner les torts consécutifs aux différentes crises.

ADO a Duekoue1 20Rassurée par le soutien des interventions,  l’initiatrice du projet, qui salue la mobilisation massive et qualitative des têtes couronnées, ainsi que des  populations indique que les festivités s’étendront sur sept  (7) jours.

Lesquelles s’articuleront autour d’une conférence de presse, des séances de sensibilisation au ‘’vivre ensemble’’, un tournoi de football, une compétition de narration sur l’hospitalité et la cohésion sociale, une séance spéciale de dons symboliques visant à matérialiser les échanges intercommunautaires.

L’Ong annonce des dons de matériels de première nécessité à des centres de santés communautaires en vue de pallier le manque d’accessoires médicaux dans ce secteur. La Bangolo réconciliationsemaine culturelle proprement dite est prévue pour se tenir à la mi-novembre 2017. Elle est soutenue par des députés, et d’autres des cadres  locaux.

La sensibilisation  à la réussite ces journées de réconciliation entre les  populations autochtones et allochtones   dans des villages de  l’ouest de la Côte d’Ivoire augure d’une nouvelle page, après plusieurs années de méfiance. Un exemple qui doit prendre corps partout, le pays.

HM

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