Par HM
Ce n’est pas encore le grand divorce ? Mais une mise en évidence de la capacité à voir sortir du jeu, Guillaume Soro, pourtant haut cadre élu du parti au pouvoir en Côte d’Ivoire, le RDR. Si la haute direction se réjouit de son absence à cet ultime congrès qui a opéré des changements à la tête du parti par la prise totale du pouvoir par les femmes, certains militants ont été attristés de constater le traitement indigne infligé au combattant et homme des missions ‘‘difficiles’’. Surtout, au service des intérêts des républicains bien protégés par lui, actuel président de l’Assemblée nationale ivoirienne.
Une absence appuyée de celle de l’allié Bédié bien remarquée au troisième congrès ordinaire du Rassemblement Des Républicains. Elle n’était tout de même pas une surprise, car Soro Guillaume, cadre du RDR dans un communiqué la veille annonçait son absence aux assises puisque n’ayant pas été associé à l’organisation de ce congrès par la maestria d’un certain Adama Bictogo accoudé au premier ministre, le désormais très fort 1er vice-président du parti, Amadou Gon Coulibaly, l’adversaire direct et confirmé de Kgbafory Soro Guillaume.
Cette absence pourrait-elle traduire une division du parti ? Pas si sûr, car Guillaume Soro n’a pas été l’un des piliers de la naissance ou création du RDR explique Joël N’guessan, le vrai porte-parole du RDR. Cependant poursuit-on, il aura sans discussion participer à la consolidation desdits piliers pour l’ascension au pouvoir d’Etat. «Ce n’est pas bon qu’il ne soit pas là. Mais ce sont des choses qui arrivent. Il est absent c’est vrai mais il reviendra. Il n’y a rien à craindre», continuent à murmurer certains républicains qui reconnaissent le «travail accompli de ses mans» pour le RDR.
Pour plusieurs militants du RDR, Guillaume Soro restant plus proche de président Alassane Ouattara que du Parti politique, son absence à la participation à la vie du part serait sans réel menace. Et si donc, tant que tout sera mis en place pour que le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara reste le maitre du jeu, «Guillaume Soro aura toujours sa place dans l’arène s’il le veut et le souhaite». Mais une place redimensionnée à une portion congrue d’autant que les ambitions seront tout aussi contrôlées que surveillées par les gardiens du parti.
Tout va désormais se conjuguer au féminin, avec une Henriette Dagri Diabaté qui passe du Secrétaire général au poste de président du parti flanquée d’une laboureuse Kandia Camara Kamissoko au poste de Secrétaire générale du parti dit-on né dans le feu. Mais aussi d’un Bandama Maurice, le poète et d’une Anne Ouloto dévastatrice très respectivement 1er et 2ème secrétaire général délégué. Avec ce signe de renouvellement de sa direction tenue par des amazones, c’est que le RDR ne veut plus jamais lâcher, le pouvoir d’Etat.
Ce qui laisserait à croire que Guillaume Soro aura fort à faire pour se frayer un chemin au sein et auprès de cette gente féminine. Que lui reste-t-il à faire ? Une marche solitaire ou suivre le rang et se ranger dans le rang ? Mais à quelle place ? Pour quel rôle ? Un rôle national avec sa casquette de président de l’Assemblée nationale non soutenu par la formation politique à laquelle il croit appartenir?
Ouattara lié à Soro pourrait-il contenir les faucons du parti ? Soro apprécie le défi avec hargne ! Le combat et le vrai commence pour Guillaume Soro avec le 3ème round post 3ème congrès du RDR, bien au contrôle de sa stratégie : observer, s’adapter et neutraliser l’adversité. Combattre, battre ou battu ! Après le combat à la tête de la Fesci, le combat à la tête des Forces Nouvelles, voici ouvert le troisième combat pour Soro Guillaume : parvenir à la tête du pays ! le chemin est ouvert.
HERVE MAKRE
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