Abidjan:Pourquoi les producteurs café-cacao d’accord pour l’Interprofession

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C’est fait ! Puisque cela fait six ans que les filières agricoles attendaient ce moment. Elles peuvent désormais affirmer que c’est effectif, depuis  le mois d’août 2017. C’est ce mois que les producteurs de la filière café-cacao, principaux maillons du secteur agricole ont choisi pour indiquer, qu’aujourd’hui ils sont prêts pour la création de l’interprofession. Ils viennent à cet effet, de faire un grand pas dans le cadre de la mise en place du collège des producteurs tant attendu.

imprimerEn fait, dans sa volonté d’organiser les filières agricoles, le Président Alassane Ouattara dès son accession au pouvoir a pris l’ordonnance N°2011- 473 du 21 décembre 2011 régissant les Organisations Interprofessionnelles Agricoles (OIA) et l’arrêté interministériel N°294/MINAGRI/MIRAH/MPMEF/MIM/MCAPPME, du 20 août 2013, fixant les conditions de création, de reconnaissance et les modalités de fonctionnement des OIA.

Ainsi, trois structures vont donc  conduire les travaux, depuis la décision des producteurs de  la filière café-cacao.

Il s’agit du comité de pilotage présidé par Raphaël Zogbo, le Secrétariat technique présidé par N’Guessan Lambert et le Comité de conciliation dirigé par le président de l’Association nationale des organisations professionnelles agricoles de Côte d’Ivoire (Anopaci) Mathias N’gouan Aka, maire de la commune de Cocody. Composé de huit membre, le Comité de pilotage est chargé de conduire toutes les activités telles que définies dans la feuille de route de la mise en place du collège des producteurs.

image cacaoRaphaël Zogbo et son équipe veilleront donc à conduire la fusion et la capitalisation de toutes les initiatives menées à la date du 13 juin 2017 ;  organiser les campagnes d’information et de sensibilisation des dirigeants des OPA et des producteurs individuels sur le cadre juridique des OIA ; organiser les campagnes de sensibilisation et d’information au niveau des producteurs de base, membres et non-membres des OPA de la filière entre autres.

« Il n’est pas normal que là où se crée la richesse du pays, se trouve une frange la plus pauvre. Il faut aider les producteurs. Faisons la leçon à ceux qui pensent que les producteurs de cacao ne peuvent pas se mettre ensemble », explique-il.   Malgré les dispositions légales, les producteurs dans leur ensemble ont eu du mal à former les collèges des producteurs.

C’est face à ces difficultés que la Direction des organisations professionnelles agricoles (Dopa) du ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), en collaboration avec le Projet d’appui au secteur agricole en Côte d’Ivoire (Psac), a invité les responsables des faîtières de producteurs agricoles, du 15 au 17 février 2017, à un atelier à Grand-Bassam, pour partager les expériences acquises par les OIA déjà reconnues, notamment cacao greve inytersyndicalecelles des filières coton (Intercoton) et  palmier à huile (AIPH). Cet atelier a fait beaucoup de bien aux paysans qui ont saisi cette aubaine afin de créer toutes les conditions du processus de la mise en place de leur collège.  Une action qui redonnera la Côte d’Ivoire, pays agricole  par excellence, son lustre datant.

H.MAKRE

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