Trafic d’espèces protégées: Le Projet EAGLE-CI appelle au durcissement de  la Loi faunique ivoirienne

ELLE EST LA LOI  MOINS DISSUASIVE  ET DÉPASSÉE DE L’AFRIQUE

Face au commerce illégal des espèces sauvages qui touche le continent africain dont la Côte d’Ivoire, un crime organisé transnational qui représente 20 milliards de dollars, soit environ 12 milliards de CFA, de  plus en plus de voix s’élèvent au sein de la communauté des protecteurs des espèces sauvages. De gros  de profits illégaux chaque année dans le monde. Il est désigné 5ème commerce illégal le plus important dans le monde après la drogue, les armes, le blanchiment d’argent et le trafic d’être humain.

Des étudiantes ivoiriennes en médecine 1Cependant, la réforme de  la loi  ivoirienne de  la lutte contre ledit trafic illégale et illicite  des espèces protégées reste au cœur  des  préoccupations des environnementalistes. Car de la faiblesse de  la répression, il ressort qu’en 1965, alors que les pro-écologistes ivoiriens affirmaient que, désormais l’avenir de l’humanité sur le «front» des inters-relations entre la société et le milieu de l’environnement, la Côte d’Ivoire regorgeait au moins 3000 éléphants.

(voir:https://www.ledebativoirien.net/2017/07/31/abidjan-trafic-despece-protegee-8-trafiquants-neutralises-par-luct-avec-3000kg-decailles-de-pangolins/

plus tard soit En 1988; il ne restait qu’un tiers de ce total. Si les éléphants ont été pris pour cible principale par le trafic illicite du trafic de l’ivoire, d’autres espèces ont subi le même sort depuis ces années, pangolins, Hippopotames pygmées. Leur population a baissé de manière exponentielle de nos jours. Le trafic d’ivoire est également une source de financement pour des groupes terroristes comme Al-Shaabab, la LRA ou les Jenjawids, ce qui leur permet de continuer à déstabiliser des régions entières du Continent Africain.

elemphantivoien L’heure est grave, que faire ?

Car en dépit de l’existence de la loi n°65-255 du 04 Août 1965, modifiée et complétée par la loi n°94-442 du 16 Août 1994 relative à la protection de la faune et à l’exercice de la chasse pour contre carré le trafic illicite des objets provenant d’espèces en voie de disparition, rien ou presque n’a changé. Aujourd’hui d’après les organisations de défense, la Côte d’Ivoire est devenue une plaque tournante du trafic international d’ivoire, d’écailles de pangolins, peaux de lions, et autres objets provenant d’autres espèces intégralement protégées.

 « Notre loi est dépassée…Elle n’est plus adaptée…la modification qu’elle a apportée n’a rien changé en ce qui concerne les peines d’emprisonnement et d’amende qui demeurent toujours très faibles, à savoir deux (2) mois à un (1) an d’emprisonnement et trois mille (3.000) à trois cents mille (300.000) francs d’amende ou l’une de ces deux peines seulement », Juriste spécialiste de l’environnement officiant au sein du Projet EAGLE-CI.

ivoieAvant de poursuivre : « pour comprendre que notre loi est vraiment laxiste, tenez par exemple au Burkina Faso et au Niger, les peines applicables sont respectivement de 6 mois à 3 ans ferme, côté pécuniaire, une amende de 100.000 FCFA à 1.000.000 F CFA ; 2 mois à 6 ans avec pour amende 400.000 FCFA à 4.000.000 CFA.  Même la Guinée Conakry qui avait une loi faible passera devant nous d’ici à quelques mois en passant de 3mois à 7ans de peine d’emprisonnement» constatez vous-même, s’est alarmé le juriste.

Partant de ce fait, c’est clair que le législateur ivoirien doit absolument chercher à mettre en place des lois plus rigoureuses, plus efficaces. Pourquoi ne pas changer la loi en le durcissant comme suit : peine d’emprisonnement : (6) mois à (5) ans, Peine d’amende : 360 000 à 10 000 000 francs CFA. Probablement c’est la solution idoine pouvant permettre de mettre fin efficacement au trafic international d’espèces protégées.

pangolin Les statistiques ne plaident aujourd’hui pour nos animaux ; un éléphant est abattu toutes les 15 minutes dans les savanes africaines, 2 000 cornes. C’est le nombre de nouvelles cornes de rhinocéros saisies dans le trafic l’an dernier, soit 30 fois plus que la fin des années 1999. Le commerce illégal des espèces sauvages est un crime organisé transnational, pour ce faire il doit être combattu. Le sens de l’engagement de la lutte au sein du Projet EAGLE-CI.

HM

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