L’on se souvient que les fonctionnaires et agents du ministère de l’Intérieur de la Côte d’Ivoire se sont en grève pendant 6 bonnes semaines, du 4 septembre 2017 au 16 octobre 2017, paralysant totalement les préfectures et sous-préfectures du pays. Les revendications des travailleurs portaient essentiellement sur 7 points :
1- La signature d’un décret portant sur institution d’indemnités de sujétion, de salissure et de risque pour tous les fonctionnaires et agents du ministère de l’Intérieur et de la sécurité ;
2- La signature d’actes portant tarification des actes administratifs, la création d’une régie financière et institution de primes à tous les fonctionnaires et agents du ministère de l’Intérieur et de la sécurité :
3- La prise d’un décret portant création et organisation des emplois de la Police préfectorale ;
4- La prise d’un décret portant intégration des Gens de maison à la Fonction publique ;
5- L’extension d’indemnité de logement à tous les fonctionnaires et agents du ministère de l’Intérieur et de la sécurité ;
6- Le paiement immédiat du stock d’arriérés d’indemnités de logement des chefs de cabinets de préfecture et des gardes de sous-préfecture ;
7- La prise d’actes garantissant l’emploi des fonctionnaires en service dans les collectivités territoriales.
La grève fut suivie par tous car soutenue par un sens de générosité sans borne. A voir par exemple le point 4.
Voici des pères et mères de famille qui jouent presque tous les rôles dans les préfectures et sous-préfectures, aux domiciles des préfets et sous-préfets, jouant aux nounous et gardiens de maison. Mais le jour où ils ont pris de l’âge, ils sont « foutus » à la porte les mains vides comme s’ils n’avaient pas servi l’Etat de Côte d’Ivoire.
Pour les railler, on les appelle «les oubliés de l’émergence» ! Quelle ingratitude ! C’est pour toutes ces raisons qu’il y a eu grève. Donc, pendant 6 semaines, aucun acte administratif n’a été produit. Alors, le ministre de la Justice est monté au créneau et a organisé un séminaire, les 17 et 18 octobre 2017. Les fonctionnaires et agents du ministère de l’Intérieur et de la sécurité, pour montrer leur bonne foi, ont suspendu leur grève et repris le travail.
Au cours de ce séminaire, tous les participants ont reconnu que «le ministère de l’Intérieur et de la sécurité est un grand ministère qui s’ignore» ! Aujourd’hui, tous les regards sont tournés vers le ministre Sansan Kambilé de la Justice et de la sécurité. Pourvu qu’il entende le cri du cœur de ses frères et sœurs qui crient famine dans les sous-préfectures et préfectures. La Côte d’Ivoire a besoin de tous ses enfants pour l’émergence ! », écrit KpandjinTiassalékro, le mardi 24 octobre 2017.
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