C’est ce que d’autres ont appelé ‘‘’attaques de l’Exécutif’’ et certains, le ‘‘coup de théâtre’’ à l’Assemblée nationale. C’est que réunis mardi dernier pour débattre en commission sur le budget de l’État de Côte d’Ivoire, les députés de la Commission des affaires économiques et financières (Caef) ont exigé la publication du budget du bureau de l’Assemblée nationale. C’est le député Pdci de San Pedro, Anoblé Felix, qui, en premier, a posé le préalable : «Pas question d’adopter en commission le budget de l’État sans que celui du bureau du Parlement soit publié conformément à la loi et au règlement de l’Assemblée nationale».

Le commissaire du gouvernement n’a pu convaincre les députés de continuer les travaux. Finalement, l’émissaire du gouvernement est retourné avec ses papiers, la séance ayant été reportée au vendredi prochain. En fait, les députés veulent comprendre les articulations du budget de fonctionnement du bureau du Parlement. Ils ont découvert que ce budget servait plutôt à payer les 200 conseillers du président de l’Assemblée nationale.

Certains parmi ceux-ci touchent 2 à 3 millions de FCFA quand d’autres, payés à ne rien faire, s’en tirent avec 4 millions de FCFA. Sans oublier les frais d’hôtel faramineux de Soro Guillaume lui-même. C’est tout cela que les députés ivoiriens veulent comprendre. Pour Anoblé Felix, l’application des principes de la bonne gouvernance doit débuter par le Parlement.

Le conseiller en communication du président de l’Assemblée nationale Moussa Toure fait quelques précisions en ces termes : «Juste pour information: depuis son élection en tant que PAN en 2012, Guillaume Soro n’a jamais bénéficié de véhicule de fonction comme le prévoit pourtant la Loi. Autre info: Guillaume Soro n’a jamais eu droit à une résidence de fonction comme le prescrit la Loi.

Quelques clarifications de la part des deux pouvoirs, Exécutif et Législatif, méritent d’être faites.

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