Nouveau prix du Café, trafic frontalier du Cacao ivoirien: les témoignages des préfets, chefs de villages et producteurs

 Le prix garanti bord champ du cacao fixé à 700 FCFA par le gouvernement ivoirien  à l’ouverture de la campagne 2017-2018, lors des journées nationales du cacao et du chocolat est respecté sur le terrain. Le phénomène de la fuite du cacao vers les pays frontaliers a pris du recul grâce aux dispositions prises par Le Conseil du Café-Cacao. C’est ce qui ressort du rapport de la période octobre-décembre du Réseau des journalistes spécialisés en café-cacao (RJS CCC).

tai cacaoLe Conseil du Café-Cacao maîtrise les trafiquants

Un rapport des activités du premier trimestre de la campagne 2017-2018 du cacao du Réseau des journalistes spécialisés en café-cacao (Rjscc) publié sur le site mondeagricole.net révèle que le prix du cacao est respecté dans toutes les délégations du Conseil du Café-Cacao sur la période octobre-décembre. Le trafic du cacao vers les pays frontaliers comme le Ghana, le Libéria et la Guinée est également maîtrisé par Le Conseil du Conseil du Café-Cacao.

A l’Est de la Côte d’Ivoire

Les frontières Est de la Côte d’Ivoire, Abengourou et Aboisso réputées dans le trafic du cacao sont rigoureusement sécurisées par les forces de l’ordre. Un officier des douanes en fonction à Niablé indique que la récréation est terminée. «Les forces de l’ordre qui sont nargués à chaque campagne et qu’on accuse de corrompus à la frontière ont décidé de prendre leurs responsabilités. C’est terminé le trafic du cacao», indique-t-il.

En effet, il explique qu’en début de campagne, une réunion initiée par le Conseil du Café-Cacao qui s’est tenue à Abengourou et Aboisso entre le corps préfectoral, des responsables militaires, des représentants du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, de l’Anader a abouti à la prise de mesures rigoureuses.

«Depuis que les forces de l’ordre veillent aux grains, les trafiquants ont disparu», note Aka Kouadio, un proche du célèbre producteur d’Aboisso, Bléoué Georges Aka.   Boua Bonzou, président de coopérative à Abengourou et administrateur au Conseil du Café-Cacao soutient que Le Comité départemental de suivi (Cds) a fait un travail remarquable. «Je n’ai pas participé à la réunion d’Abengourou initiée par les responsables du Conseil du Café-Cacao. Mais, je sais que les décisions issues de cette réunion ont eu un impact positif. Il n’existe même plus au moment où je me confie à vous de trafiquants. Le Conseil du Café-Cacao a fait un travail remarquable », fait remarquer notre interlocuteur au siège de sa coopérative.image cacao

ire https://www.ledebativoirien.net/2017/03/31/cacao-ouverture-de-la-campagne-intermediaire-la-mise-en-garde-de-lambert-kouassi-aux-planteurs-ivoiriens/

Agnibilékro

À Kati village, situé à la frontière Côte d’Ivoire-Ghana, la rigueur et la vigilance du Cds ont mis fin au trafic du cacao. Kati Côte d’Ivoire qui vendait le produit à Kati-Ghana a cessé de faire le commerce illicite du cacao, rapporte le correspondant du RJSCC d’Abengourou. A l’Ouest de la Côte d’Ivoire, lors des rencontres entre le CCC, les autorités administratives et militaires du 12 au 14 décembre dernier, les préfets de Guiglo, Taï, Man, Danané, Touba, Koro, Ouannané ont confié au docteur Koffi Ngoran, directeur général adjoint chargé de la commercialisation intérieure du Conseil du Café que depuis le lancement de la campagne 2017-2018, le moindre cas de trafic n’a été signalé.

Le prix bord champ respecté

Des responsables syndicaux, présidents de coopératives et producteurs individuels indiquent que le prix bord champ du cacao fixé à 700 FCFA est respecté.  L’enquête a concerné, entre autres, les villages de Sankadiokro, Padiegna, Ebilassokro situés dans le département d’Abengourou. Maurice Sawadogo producteur à Abengorou et président de la COOP 3A indique que les efforts fournis par le Conseil du Café-Cacao en début de campagne est à l’origine de ce résultat satisfaisait.

Dans la Région du Lôh  Djiboua (Divo, Lakota, Hiré), le prix garanti du cacao est également respecté selon Hilaire Dago, porte-parole des producteurs de ladite localité. Pour lui, le respect des prix est le résultat de la tournée de sensibilisation et d’information sur la commercialisation du cacao initiée par Le Conseil du Café-Cacao quelques jours après le lancement de la campagne de commercialisation 2017-2018.

CACAODans les villages de Gnama Diès, Léhiri Pkadan, Ziki-Diès, Gniguédoukou, Doubaro et Labodoukou situés à une vingtaine de kilomètres de Divo, le RJSCC a constaté que le prix du cacao y est respecté. Justin Toti Gnagbo, chef central de Gnama-Diès a confié que « le prix fixé par le Président de la République est respecté dans les dix villages du canton.

Les consignes du Conseil du Café-Cacao ne nous permettent pas de brader notre cacao aux pisteurs véreux qui n’existent pas aujourd’hui. Le Conseil du Café-Cacao a fait un travail remarquable». Même son de cloche à Gagnoa, dans les villages de Ziprigna et Kpapékou. Le Réseau a également appris auprès des producteurs individuels que le cacao se vend au prix homologué de 700 FCFA. Un acheteur qui n’a pas payé les paysans sur le champ après l’achat du cacao le 15 octobre, est revenu deux semaines après à Kpapékou pour la paie. Même son de cloche à Issia.

L’ex-PCA de la Bourse du Café-Cacao, Tapé Do Lucien par ailleurs chef canton de Brokoua a confié au réseau des journalistes spécialisés en café-cacao que : «Le prix est respecté dans tous les villages. Je le dis à tant que chef canton d’Issia. Le nouveau directeur général est un ancien de la maison. Il connaît bien la filière. Il a pris des dispositions adéquates avec ces collaborateurs pour que le prix garanti soit respecté. Pour l’Instant, on ne se plaint pas. Je peux dire que le chef de l’Etat a fait un bon choix en injectant un nouveau sang à la tête du Conseil du Café-Cacao».

cafe cacao dgMarcel TIA président de coopérative dans la région des montagnes et président du syndicat national des producteurs du Grand-Ouest fait remarquer que le prix de la présente campagne n’est certes pas mieux que celui de l’année dernière mais le fait qu’il soit respecté est un avantage pour le pays et les producteurs. « Il ne s’agit pas fixer un prix exorbitant et ne pas l’appliquer sur le terrain. Quand un prix est raisonnable, on le respecte sur le terrain », a-t-il noté. A Man, Danané, Biankouma et dans bien d’autres localités, le prix garanti est scrupuleusement respecté selon lui.

Dans toutes les délégations visitées par l’équipe du RJSCC, des responsables syndicaux ont souhaité que les produits phytosanitaires soient distribués au moment opportun.

Info R. Sako. Rapport du Réseau des Journalistes spécialisés en café-cacao

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