«LE CNRA APPORTERA BEAUCOUP PLUS DE BONHEUR AUX PAYSANS, EN 2018»
Le directeur générale du Centre National de recherche Agronomique, Dr Yte Wongbe fait livre le résultat des travaux de recherche et des accords-cadres signés avec des pays nantis en matière de recherche agronomique en 2017 et ouvre les perspectives de 2018.
Sur quoi ont porté vos échanges, lors de la 4e conférence sur la coopération scientifique agronomique Chine-Afrique ?
Notre séjour en terre chinoise est une réponse affirmative à l’invitation de ce grand pays. Le CNRA a eu l’immense honneur d’être invité à participer à la 4e conférence sur la coopération scientifique agronomique Chine-Afrique. Et au cours de cette conférence, nous avons signé un protocole d’accord de coopération avec un centre de recherche agronomique chinois (Catas) ce qui démontre l’efficacité et l’effectivité de de nos recherches en terre ivoirienne. Cette coopération portera sur plusieurs domaines notamment l’amélioration végétale du cacao, de l’hévéa, du café et de l’anacarde. Cela nous permettra de mieux partager nos expériences scientifiques et de bénéficier d’équipement de pointe dans le domaine de la recherche de cet éminent pays d’Asie.
Qu’en est-il de la promesse faite par Israël relative à son aide nécessaire pour accompagner le Cnra ?
Israël par le truchement de son ambassadeur a en effet tenu sa promesse en nous gratifiant de deux visites dont l’une avec des techniciens israéliens avec qui nous avons eu des échanges fructueux qui ont abouti à la prise en charge de quatre de nos chercheurs pour un séjour de renforcement de capacités dans le domaine de l’agro-pédologie. Egalement d’autres domaines seront explorées de le cadre de ce séjour de renforcement de capacités à savoir l’eau sa gestion et son irrigation, les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) et la formation agricole. Nos chercheurs s’en iront la mi-janvier de cette année.
Au cours de l’année 2017, le Cnra a signé plusieurs accords cadre de coopération avec des pays africains. Quelle en est la résultante ?
Effectivement le Cnra a signé plusieurs accords-cadres de coopération avec des pays de notre continent entre autres plusieurs pays de l’espace cedeao : le Mali, le Sénégal, le Benin, le Ghana, le Togo, le Guinée, le Burkina-Faso, de l’Afrique centrale : le Cameroun, la RDC et le Gabon ainsi que de la corne de l’Afrique : l’Ethiopie.
Aujourd’hui notre centre est en passe de devenir un centre régional africain de spécialisation en matière de banane plantain. Et dans ce cadre nous avons reçu en formation des techniciens de divers pays notamment du Nigeria, du Togo, du bénin, de Madagascar, de la RDC, du Sénégal, du Liberia, du Gabon, du Cameroun et de la Guinée Bissau. C’est vous dire combien notre expertise agronomique est appréciée et partagée à travers toute l’Afrique et au plan international.
Le Cnra a été mis à l’honneur au Sara 2017 avec des variétés du manioc, y’a-t-il d’autres cultures améliorées par les recherches de votre Centre ?
Il faut noter que le Centre national de recherche agronomique (Cnra) travaille au quotidien à l’amélioration de toutes les cultures de rente de Côte d’Ivoire afin de les rendre plus performante et productives tout en tenant compte de la préservation de l’environnement. En matière d’exemple, nous pouvons citer la noix de cajou qui vaut à la Côte d’Ivoire sa première place mondiale et bien d’autres cultures sur lesquelles nous avons travaillé à leur amélioration qui tiennent des places honorables sur le plan mondiale : le coco, l’igname, le palmier à huile, l’hévéa et la banane plantain.
Ces places estimables tenues par ces spéculations agricoles prouvent l’effectivité et l’efficacité de nos recherches. C’est l’excellence de nos résultats qui sont reconnus au-delà de nos frontières car nous sommes à pied d’œuvre au quotidien pour offrir à nos braves paysans des variétés de cultures d’exportation et vivrières améliorées précoces et à haut rendement.
Pour l’année 2018, quels sont vos ambitions pour l’essor de l’agriculture ivoirienne?
Pour l’année 2018, l’essentiel de notre programme d’activités est contenu dans les orientations nationales du Pnia 2. En plus de cela l’Etat a pris des mesures idoines pour l’amélioration des conditions de travail du Cnra afin de le rendre encore plus performant et compétitif pour l’essor de notre économie qui repose sur le développement de notre agriculture.
En ce qui nous concerne au quotidien nous œuvrerons pour fournir à nos braves paysans des variétés améliorées précoces et à haut rendement ainsi que des techniques culturales adéquates. Car nos souhaits et ambitions sont ceux d’offrir des places de choix à nos cultures vivrières et de rente sur l’échiquier mondiale et de créer la richesse avec l’agriculture et l’élevage.
Que tous nos vœux de santé, de plein succès et de réussite dans l’exploitation agricole et pastorale accompagnent nos braves paysans sur toute l’étendue du territoire nationale. Vu l’étendue de nos recherches et les accords-cadres que nous avons signés avec des pays nantis en matière de recherche agronomique, nous avons foi qu’en 2018 le Cnra apportera beaucoup plus de bonheur à nos braves paysans.
Par Ibrahim D
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