Côte d’Ivoire-Doumbia Major charge: «La division du peuple participe à l’enrichissement des politiciens»

Il est en est rentré en Côte d’Ivoire dans la nuit du 30 au 31 décembre 2017, après un exil de 17. Seulement une vingtaine de jours qu’il hume l’air d’Abidjan,  celui qui, alors membre du Bureau Exécutif National de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire-FESCI, se faisait appeler  «Major» s’appelle aujourdhui, «Docteur».   Soumaïla Doumbia bien connu comme Doumbia Major  est Président du Congrès Panafricain pour le Renouveau, Doumbia Major. Depuis son retour d’exil, « Docteur »  s’est assigné une nouvelle mission : participer  à la réconciliation des ivoiriens. Dans cette interview avec ledebativoirien.net, il explique les raisons de sa motivation et parle de ses relations avec Charles Blé Goudé et Guillaume Soro. Il accuse.

doumbia major   Depuis votre arrivée vous multipliez les rencontres avec toutes les couches de la société. Quel constat faites-vous de la situation politique en Côte d’Ivoire ?

Le constat en général est que tous les ivoiriens sont prêts à aller à la paix et plusieurs hommes politiques s’inscrivent dans cette dynamique. C’est cet engouement qui anime également les responsables de la société civile, de partis politiques et d’associations que j’ai pu rencontrer jusque-là. Et croyez-moi, ils sont tous fatigués de cette atmosphère de méfiance et de crainte. Cette situation est favorable à certaines personnes puissent qu’elles en tirent profit étant donné que la division du peuple participe à l’enrichissement de certains. Mais le combat que je mène est noble et portera ses fruits. Je suis l’aiguille qui vient recoudre le tissu social et au prix de ma vie je m’attellerai à cette tâche.

Est-ce donc un retour en force dans à la vie politique ?

Moi j’ai mon bâton de pèlerin et je ne peux que prôner la paix. Pour arriver à cette paix il faudra d’abord réconcilier les ivoiriens. Et cela commence nécessairement par la libération des prisonniers politiques. Il ne faut pas écouter les groupuscules favorables au désordre, qui,  constitués en faction mafieuse, tenteraient d’accomplir leurs desseins machiavéliques. Les mouvements de la société civile ont décidé de soutenir l’initiative dans laquelle nous sommes engagés, par la grâce de Dieu, nous ne les décevrons pas.

doumLes ivoiriens en général souffrent de la politique de ses dirigeants. Mon combat aujourd’hui, c’est de militer pour l’amélioration de leurs conditions de vies. Combiens de planteurs disposent d’une mutuelle de santé ? La serveuse, le gérant de magasin ou le chauffeur de taxi a-t-il droit à une retraite ? Nos hôpitaux ont-ils le matériel adéquat pour mieux nous traiter ? Autant de questions qui peinent à trouver réponse.

Avez-vous rencontré le pouvoir depuis votre arrivée ?

Jusque-là, toutes nos tentatives de rencontre avec le pouvoir se sont soldées par un échec. Mais nous ne baissons pas les bras.

A ce jour, quelles sont vos relations avec le Président de l’Assemblée Nationale ?

Je ne suis fermé à personne. On ne peut prétendre aller à la paix et avoir des griefs contre quelqu’un. J’ai demandé au Président Guillaume Soro de me rejoindre dans ce combat afin que nous portions haut la voix du peuple. C’est l’intérêt du peuple que nous recherchons et il ne peut qu’être le bienvenu dans cette lutte.

Côte d’Ivoire-Doumbia Major charge: «La division du peuple participe à l’enrichissement des politiciens» ledebativoirien.netEtes-vous affilié à un parti politique ?

Effectivement. J’appartiens au Congrès Panafricain pour le Renouveau(CPR) qui de façon officielle, existe depuis 2008. Les débuts pour nous furent vraiment difficiles, raison pour laquelle nous agissions dans la clandestinité. Durant mon absence, c’est le camarade Taha Julien qui avait la lourde charge de mener le parti. Très bientôt nous irons à un grand rassemblement et vous pourrez constater que nous sommes une force politique non négligeable dans cette Cote d’Ivoire.

Une rencontre entre vous et Charles Blé Goudé eu lieu récemment à la Haye. Dites-nous le message qui ressort de ce tête à tête ?

Nous sommes tous d’accord pour aller à la paix. Le passé est derrière nous désormais. C’est l’intérêt national qui doit primer sur tout et le mon frère est partant. Je l’en félicite d’ailleurs.

    Réalisé  par DAVID GOGBE

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