Ce mercredi 21 février 2018 la rédaction de, ‘’newsdabidjan’ et ‘’ledébativoirien’’ a reçu le doyen ABOU CISSE dans ses locaux à Abidjan. Sans détours il annonce des bouleversements.
Que pensez-vous de la dernière décision de la CPI sur la suite du procès de l’ex-chef d’Etat Laurent GBAGBO ?
Cette dame (FATOU BENSOUDA-procureur de la CPI) n’est pas stable. Elle change de position. Son instabilité fait en sorte que je peux vous dire ce que je pense d’elle entre la nuit et le jour et demain. Elle change de position. Elle est versatile. Cela veut dire quelque part, quelqu’un qui prend sur lui-même la volonté de tomber dans la corruption et elle ne peut apparaître dans la corruption.
Mais toujours est-il que nous sommes dans une confusion totale. Lorsqu’on attrape un voleur, il est obligé de dire que ce n’est pas moi mais devant la justice de Dieu, elle est obligée de dire la vérité. C’est pour cette raison qu’il faut suivre l’évolution des choses. Ce qu’il faut se demander, c’est, où allons-nous avec le procès de Gbagbo ? Après une étape qui a été de voir réellement s’il y avait des charges.
On entend maintenant qu’on est dans la période de décharge. Mais, il se trouve que, la première étape a été une décharge et la deuxième étape vers une autre décharge parce que ça provoque l’inquiétude de madame la procureure qui se demande quelles sont les gens qui vont intervenir à la défense. Elle est dans cette confusion.
Madame la procureure demande à mettre Altit de faire la conclusion des gens qui étaient témoin à charge contre GBAGBO. Maintenant ne faisant plus confiance à ces témoins elle n’a plus rien à dire, prochainement le juge président va partir.
La procureure ne remplit plus son rôle. Elle veut remplir le rôle des occidentaux, mais ce n’est pas dans l’intérêt des occidentaux.
Amadou Soumahoro affirme que même si le président Laurent Gbagbo est libre, il ne pourra pas franchir l’aéroport s’il vient en Côte d’Ivoire. Qu’en pensez-vous ?
J e pense que ce sont des choses qu’il ne faut pas commenter. Il veut se donner une importance. Nous avons vu avant que Laurent Gbagbo soit président, un des préfets N’ZI PAUL DAVID qui a dit que si GBAGBO dévient président il va s’assoir au village, mais le lendemain de la prise de pouvoir de façon civil et correcte GBAGBO l’a nommé comme son chef de cabinet.
Donc ce genre de personne comme Cissé Bacongo ne sont pas en adéquation avec ce qu’il dit, parce que ce ne sont pas des convictions, ce ne sont pas des déclarations. Or des déclarations c’est pour amuser la galerie. Il n’a plus de poste au plan politique, donc, il fait des déclarations suicidaires. Je pense qu’au lieu de se pavaner comme ça, il doit prendre une position normale. Alors que la réalité ce n’est pas lui qui a le destin. Ce n’est pas lui qui est DIEU. Par conséquent, n’attachons trop d’importance à cela. Mais n’oublions pas que ce sont des éléments dangereux pour la Côte d’Ivoire. Ce sont des colporteurs d’informations qui ne sont pas vérifiées. C’est pour faire peur. Il y a un adage qui dit «on ne peut pas faire peur à femme enceinte a travers le sexe d’un homme».
C’est parce qu’il a peur qu’il raconte des bêtises. Je pense que la Côte d’Ivoire a besoin de paix. Beaucoup de tractations ont cours, parce que c’est la victoire est GBAGBO (…), c’est la politique. Je crois savoir que Cissé Bacongo n’est pas membre fondateur du RDR mais ils sont des fondateurs de cette période dynamique de tuerie.
Les jeux des alliances a commencé. Dernièrement nous avons vu AFFI N’GUESSAN rencontrer monsieur BEDIE et après cette visite de ce dernier CISSE BACONGO demandé d’aller discuter avec Aboudramane Sangaré. Quel est votre commentaire?
Il donne l’impression qu’il est sincère. je ne pense pas qu’il appartient à CISSE BACONGO de se mettre en avant quand ça brûle dans la maison. La seule proposition, c’est lorsque le RDR et le gouvernement et ALASANE OUATTARA vont dire au FPI de venir à la table de discussion pour que chacun puisse prendre sa part de vérité.
Mais Cissé Bacongo, Amadou Soumahoro sont des épiphonèmes, des allumeurs de feu. Ils ne sont pas gestionnaires de la crise que nous vivons actuellement, ils sont actifs dans cette période dynamique de tuerie.
Donc leurs propositions, c’est pourquoi ? Pour moi ce n’est le but que nous devons atteindre. C’est la peur qui fait que beaucoup se comportent ainsi ! Comme AFFI, il a peur parce que GBAGBO arrive. Je vous dis d’ici le 24 avril vous allez voir ce qui va se passer. Tout le monde a peur pas pour les élections, c’est la sortie de GBAGBO LAURENT qui leur fait peur. En plus, l’avenir de la Côte d’Ivoire ne dépend pas d’Alassane Ouattara seul et lui seul, parce que l’avenir de la Côte d’Ivoire aussi de la population ; c’est-à-dire les paysans, les vendeuses du marché…
Entretien réalisé par SANDRINE KOUASSI
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