Le débat se poursuit autour des assassinats des enfants en Côte d’Ivoire. Dans ce contexte, l’appréciation qu’en fait le chef d’Etat ivoirien est diversement interprétée, comme l’indique la critique de Sylvain Kean Zoh, Président de l’Union des masses populaires-UMP, qui lutte pour lour l’alternance et le renouveau en Côte d’Ivoire.

«Alors que les Ivoiriens protestent ici et là contre les assassinats d’enfants, l’injustice et l’impunité, Alassane Ouattara vient de délivrer un discours dans lequel il promet, comme à son habitude, des sanctions contre les auteurs de ces crimes. Mais il n’est un secret pour personne qu’il ne tiendra pas ses promesses.

Par ailleurs, en écoutant bien le discours de Ouattara, l’on se rend compte qu’Il n’a pas daigné remercier le peuple qui a marché contre les enlèvements et les assassinats d’enfants. Or, c’est la vigilance du peuple qui a appelé ce discours présidentiel. Pourquoi donc une telle omission qui porte à croire que le vaillant peuple de Côte d’Ivoire a mal agi en désavouant publiquement les criminels qui répandent la mort et la désolation dans de pauvres familles ? », interroge Sylvain Kean Zoh.

«A l’analyse, Alassane Ouattara considère que les protestations contre les enlèvements et assassinats relèvent de l’incivisme et menace de punir aussi bien ceux qui ont protesté que ceux qui oseront encore protester.

Le faisant, Alassane Ouattara tente astucieusement de passer sous silence le fait que les protestations qui ont lieu ici et là sont une conséquence logique de l’immobilisme de son gouvernement face aux injustices faites au peuple. Que peut en réalité faire un peuple abandonné à lui-même si ce n’est de protester pour se faire entendre du monde entier ? » poursuit-il.

« Au lieu de comprendre cela, Ouattara brandit des menaces et des sanctions. Ce qu’il n’a pas fait pendant les différentes mutineries des soldats. C’est véritablement mépriser le peuple ivoirien que d’agir ainsi. Ouattara devrait pourtant savoir qu’un peuple n’a de véritable recours que lui-même et qu’aucune menace n’arrêtera le peuple ivoirien dans sa détermination à combattre l’injustice et l’impunité. Je dis bien aucune menace », assène Sylvain Kean Zoh. Le peuple de Côte d’Ivoire reste donc debout, selon le chef de file de l’Ump.

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